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18 janvier 1650 : arrestation du prince de Condé, du prince de Conti, et du duc de Longueville

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18 janvier 1650 : arrestation du
prince de Condé, du prince de Conti,
et du duc de Longueville
Publié / Mis à jour le samedi 21 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

La guerre de la Fronde ne fut qu’une longue suite de variations et d’inconséquences. Le prince de Condé, qui avait couvert de lauriers le trône du jeune monarque et ramené à Paris la cour triomphante, trouva qu’on ne payait pas assez ses services ; il se mit à braver la reine et à se moquer de Mazarin. Au commencement de la régence on avait appelé les partisans du duc de Beaufort les importuns ; ceux du grand Condé reçurent le nom de petits maîtres, parce qu’ils voulaient être les maîtres de l’État. De tous ces troubles, il n’est resté d’autres vestiges que deux mots de plus dans la langue, celui de petit-maître, qui sert aujourd’hui à désigner un fat, et celui de frondeur, qui indique un censeur du gouvernement.

Armand de Bourbon, prince de Conti

Armand de Bourbon, prince de Conti

« Nul crime d’état, dit Voltaire, ne pouvait être imputé à Condé ; cependant on l’arrêta dans le Louvre, lui, son frère de Conti, et son beau-frère de Longueville, sans aucune formalité, et uniquement parce que Mazarin le craignait. Cette démarche était à la vérité contre toutes les lois ; mais on ne connaissait les lois dans aucun des partis. Le cardinal, pour se rendre maître des princes, usa d’une fourberie qu’on appela politique. Les Frondeurs étaient accusés d’avoir tenté d’assassiner le prince de Condé ; Mazarin lui fait accroire qu’il s’agit d’arrêter un des conjurés et de tromper les Frondeurs ; que c’est à son Altesse à signer l’ordre aux gendarmes de la garde de se tenir prêts au Louvre. Le grand Condé signe lui-même l’ordre de sa détention. On ne vit jamais mieux que la politique consiste souvent dans le mensonge, et que l’habileté est de pénétrer le menteur. »

On assure que la reine mère se retira dans son oratoire pondant qu’on se saisissait des princes, qu’elle fit mettre à genoux le roi son fils, âgé de onze ans, et qu’ils prièrent Dieu dévotement ensemble pour le succès de cette expédition.

Les trois princes furent arrêtés en même temps dans une galerie du palais, où on les avait attirés sous divers prtextes. On les fit descendre par un petit escalier obscur ; le prince de Condé dit alors : « Voudrait-on renouveler ici la scène de Blois ? » On les conduisit au château de Vincennes ; en route la voiture cassa, il fallut marcher dans la boue. En arrivant, on ne trouva rien de prêt, ni logis, ni souper ; le prince de Condé prit deux œufs frais, et dormit deux heures sur une botte de paille. C’était le seul des trois qui conservât son sang-froid et sa gaieté : le duc de Longueville était abattu ; le duc de Conti versait des larmes, et ne quittait pas le lit. Il demanda au gouverneur une Imitation de Jésus-Christ : « Et moi, monsieur, dit le prince de Condé, je vous demande une imitation de monsieur de Beaufort. » Deux ans auparavant ce duc s’était sauvé du château de Vincennes.

Les princes étaient confiés à la garde de Bar, homme dur et ignorant, qui voulait forcer l’aumônier de la prison à leur dire la messe en français, parce que ne sachant pas le latin, il avait peur que le prêtre ne profitât de la cérémonie pour leur donner quelque avis. Leur emprisonnement dura treize mois. De Vincennes, ils furent conduits à Marcoussy, et de là au Havre. Le peuple avait célébré leur arrestation par des feux de joie ; il célébra de même leur retour.

Mais ni ce triomphe, ni l’exil de Mazarin, ne purent satisfaire le prince de Condé ; il voulut se venger de la cour. Dans un âge plus avancé, il disait : « Je suis entré dans cette prison le plus innocent de tous les hommes, et j’en suis sorti le plus coupable. »

 
 
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