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La grève devient passible d'emprisonnement sous le Consulat. Bonaparte. Brèves d'Histoire de France. Miettes historiques

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Brèves d’Histoire
Brèves d’Histoire de France : bribes et miettes historiques utiles à une meilleure connaissance de notre passé
La grève devient passible
d’emprisonnement sous le Consulat
(D’après « Annales de Bretagne », paru en 1925)
Publié / Mis à jour le samedi 5 septembre 2015, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
La législation napoléonienne réprimait durement les grèves. La loi du 22 germinal an XI (12 avril 1803), dans son article 7, punissait d’un emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois mois « toute coalition de la part des ouvriers pour cesser en même temps de travailler, interdire le travail dans certains ateliers, empêcher de s’y rendre et d’y rester avant ou après de certaines heures, et en général pour suspendre, empêcher, enchérir les travaux »

On comprend qu’en présence de pareilles menaces de la part de l’Etat les ouvriers y regardassent à deux fois avant de recourir à ce procédé de lutte contre les patrons. Aussi les grèves furent-elles rares en France de 1800 à 1814.

Le Premier Consul Napoléon Bonaparte. Détail du tableau du baron Antoine-Jean Gros réalisé en 1802

Le Premier Consul Napoléon Bonaparte. Détail du
tableau du baron Antoine-Jean Gros réalisé en 1802

Il y en eut pourtant, témoin celle qui éclata en Brumaire an XIII (novembre 1804) parmi les ouvriers occupés aux travaux de reconstruction du pont du Gouët, à Saint-Brieuc. Par application de la loi de germinal an XI, le préfet Boullé eut tout de suite recours à la manière forte et voici ce qu’il écrivit à ce propos au commandant de gendarmerie le 15 brumaire an XIII (6 novembre 1804) :

« Le commandant de la gendarmerie nationale de ce département fera arrêter de suite et constituer en détention dans la maison d’arrêt de cette commune le nommé Fortin, tailleur de pierre, l’un des ouvriers des ateliers du pont du Gouët comme chef de cabale, instigateur et fauteur de mutinerie. Il enverra une brigade de gendarmerie sur les travaux et la mettra aux ordres de l’Ingénieur en chef de l’arrondissement pour le rétablissement de l’ordre dans les ateliers.

« Il donnera de suite des ordres tant à la gendarmerie de cette résidence qu’à toutes les brigades du département placées sur la route de l’ancienne Normandie d’arrêter et de conduire à Saint-Brieuc tous les ouvriers du pont du Gouët qui tenteraient de s’évader.

« Il recevra ultérieurement et fera exécuter de suite toutes les réquisitions et les ordres que la prolongation de l’insubordination, de la mutinerie et de la révolte dans les ateliers pourrait exiger. La brigade envoyée par la police des ateliers recevra, s’il y a lieu, et suivant le règlement qui en sera fait ultérieurement, une indemnité qui sera prise par voie de retenue sur les salaires des ouvriers mutins ».

 
 
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