L’espadrille de Mauléon sous toutes ses coutures

Mauléon s’impose comme la capitale de l’espadrille au XIX^e siècle. À l’époque, des milliers d’ouvrières espagnoles traversent chaque année la frontière à la recherche d’un travail. On les appelait les hirondelles, parce qu’elles venaient travailler en hiver. Il faut imaginer des jeunes femmes très courageuses, car il n’y avait alors pas de route, on traversait les Pyrénées à pied, avec plusieurs étapes en montagne.

Avec le succès de l’espadrille qui a séduit les plus grands couturiers et a fait son entrée dans l’univers de la mode, de nombreux ateliers se sont industrialisés. Mais au Pays Basque, certains continuent à la fabriquer de manière artisanale et utilisent un métier à tisser la toile à espadrille, une rareté.

L’espadrille a acquis sa renommée grâce à ses tissus légers et confortables, même par grande chaleur. Cette toile, on la trouve dans la vallée voisine. Aujourd’hui, la concurrence espagnole et surtout asiatique ont fait des ravages. Il ne reste qu’un seul métier à tisser dans tout le pays basque, à Saint-Palais. Toute la toile fabriquée ici est destinée aux ateliers de Mauléon.

France 24
Accédez à l’article source