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23 mai 1741 : mort du duc Charles de la Trémoille

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23 mai 1741 : mort du duc
Charles de la Trémoille
Publié / Mis à jour le mercredi 22 mai 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Charles Armand René de la Trémoille, duc de Thouars, pair de France, prince de Tarente, premier gentilhomme de la chambre, fut de l’Académie française, et mérita d’en être. On a de lui des vers agréables ; on en peut juger par ces deux chansons :

Dans ces hameaux il est une bergère,
Qui soumet tout au pouvoir de ses lois ;
Ses grâces orneraient Cythère,
Le rossignol est jaloux de sa voix.
J’ignore si son cœur est tendre :
Heureux qui pourrait l’enflammer !
Mais qui ne voudrait pas aimer
Ne doit ni la voir ni l’entendre.

Dans ces prés fleuris, une abeille
Vole et vient s’enrichir d’un précieux butin,
Mais voit-on sur la fleur les traces du larcin ?
Le baiser que j’ai pris sur ta bouche vermeille,
En me rendant heureux, te laisse la beauté :
Rose aimable, je suis l’abeille,
Mon bonheur ne t’a rien coûté.

C’est dire avec délicatesse ce qu’Ovide avait dit avec toute la franchise d’une langue qui, dans les mots, brave l’honnêteté. Le duc de la Trémoille fut reçu à l’Académie française le 6 mars 1738. Il avait trente ans ; et le marquis de Saint-Aulaire, qui avait alors quatre-vingt-quinze ans, fut chargé de le recevoir.

« Je sens, dit-il au duc de la Trémoille, toute la reconnaissance que je vous dois. L’hommage que vous venez de rendre à M. le maréchal d’Estrées, votre prédécesseur, en ne me laissant plus rien à dire, me soulage et me console. Et comment une voix si affaiblie par les années, aurait-elle pu célébrer dignement tant de vertus et tant de gloire ? Hélas ! l’illustre nom qu’il portait vient de s’éteindre dans la nuit du tombeau ; je sens que je m’attendris à cette triste réflexion. Il ne me reste qu’à baigner de larmes la respectable cendre que vous venez de couvrir de fleurs. La différence des hommages que nous lui rendons, est assortie à celle de nos âges. »

Il est beau de trouver dans son âme, à quatre-vingt-quinze ans, assez de sensibilité pour produire un morceau si touchant. Le duc de la Trémoille mourut trois ans après de la petite vérole, qu’il gagna de la duchesse de la Trémoille, sa femme, avec laquelle il s’était enfermé pour lui persuader qu’elle n’avait pas cette terrible maladie qu’elle redoutait beaucoup. Saint-Aulaire vit périr le jeune confrère auquel il avait si peu cru pouvoir survivre.

Ce fut la fable du Vieillard et des trois Jeunes Hommes :

Je puis enfin compter l’aurore
Plus d’une fois sur un tombeau.
(...)
Et pleures du vieillard, il grava sur leur marbre
Ce que je viens de raconter.

 
 
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