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20 janvier 1666 : mort d'Anne d'Autriche, épouse de Louis XIII et mère de Louis XIV

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20 janvier 1666 : mort d’Anne d’Autriche,
épouse de Louis XIII
et mère de Louis XIV
Publié / Mis à jour le vendredi 18 janvier 2013, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Anne d’Autriche, fille aînée de Philippe III, roi d’Espagne, femme de Louis XIII, roi de France, et mère de Louis XIV, princesse aimable, ne put jamais être aimée de son mari. On prétend que beaucoup d’hommages et de vœux, ou éclatants ou secrets, l’en dédommagèrent. Tout l’aima, jusqu’au terrible Richelieu lui-même, fait pour glacer l’amour par sa sévérité, et pour l’effrayer par sa violence : il osa, dit-on, porter ses voeux jusqu’à la reine, dont le faible crédit sur l’esprit de son faible mari, avait besoin de s’étayer de celui du cardinal. On attribue au mépris avec lequel il en fut reçu, tous les indignes traitements qu’il lui fil essuyer dans le cours de son ministère.

Anne d'Autriche

Anne d’Autriche

Quand Louis XIII pensa mourir à Lyon en 1630, Richelieu lui fit accroire que la reine s’était consolée par l’espérance d’épouser Monsieur ; la reine justement indignée de cette accusation, ne s’en était défendue qu’en disant : « J’aurais trop peu gagné au change. » Lorsqu’en 1643, elle vit le roi mourant, elle fit un dernier effort pour lui ôter une erreur si injurieuse pour elle. On connaît la réponse dure de Louis XIII : « Dans l’état où je suis, la religion m’ordonne de vous pardonner, mais non pas de vous croire. »

Le roi ne pouvant lui ôter la régence, voulut du moins borner son autorité par l’établissement d’un conseil de régence ; mais le parlement la lui déféra sans aucune restriction. Son administration fut celle du cardinal Mazarin, à qui elle donna toute sa confiance, et qui gouverna l’Etat même dans son absence, lorsque, cédant aux violences de la Fronde et au cri public, point de Mazarin, ce ministre fut obligé de s’éloigner jusqu’a deux fois de la cour. Anne lui conserva une amitié fidèle, à laquelle la licence et la corruption générale donnaient un autre nom dans les chansons, dans les libelles, dans les mémoires du temps. L’ascendant que le cardinal Mazarin eut toujours sur son esprit, le ton despotique et même quelquefois dur dont il lui adressait ses ordres, sous le nom de conseils, du fond de son exil, pourraient faire soupçonner que si la reine eût été capable d’une faiblesse, ç’eût été pour ce ministre.

Elle sut trouver cependant de la fermeté contre lui-même, dans une occasion importante. Louis XIV était devenu amoureux de mademoiselle de Mancini, et voulait l’épouser ; on prétend que Mazarin voulut laisser agir l’amour du roi, et mettre sa nièce sur le trône. Il sonda adroitement la reine-mère : « Je crains bien, lui dit-il, que le roi ne veuille trop fortement épouser ma nièce. » La reine, qui connaissait le ministre, comprit qu’il souhaitait ce qu’il feignait de craindre : elle lui répondit avec la hauteur d’une princesse du sang d’Autriche, fille, femme et mère de rois, et avec l’aigreur que lui inspirait, depuis quelque temps, un ministre qui affectait de ne plus dépendre d’elle : « Si le roi était capable de cette indignité, je me mettrais avec mon second fils à la tête de toute la nation, contre le roi et contre vous. »

C’est à la reine Anne que la cour de France devait en partie ces agréments, cette politesse qui la distinguaient dans l’Europe, et surtout cette galanterie noble et délicate, dont la duchesse d’Orléans, Henriette d’Angleterre, fut encore de son temps et après elle un plus parfait modèle et un plus digne objet.

 
 
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