20 janvier 1803 : mort de Marc Herz, médecin juif

Une ardeur infatigable pour le travail, qualité précieuse qu’accompagnaient chez lui beaucoup de pénétration, un jugement droit, et un grand amour de l’humanité, aidèrent Marc Herz à surmonter l’indigence dans laquelle il était né, à triompher du mépris qu’on affectait alors pour ses coreligionnaires, en Allemagne surtout, et à acquérir une considération personnelle, qui tourna au profit de tous les Israélites. Disciple de Kant, il développa les principes de son maître avec une clarté d’autant plus admirable que le philosophe de Kœnisberg semble avoir pris plaisir à envelopper sa doctrine dans un nuage épais. Herz s’est illustré par son désintéressement et la noblesse de son caractère, dans la seule profession libérale que les lois du pays permissent aux Juifs d’exercer. Ses ouvrages, sans être très remarquables, ne sont pas cependant dépourvus de tout intérêt. Ils annoncent surtout un esprit aussi juste qu’éclairé, et l’on y remarque, non sans surprise, que, malgré le talent avec lequel il sut exposer le système de Kant, néanmoins il n’en adoptait pas tous les principes dans le fond de son cœur Herz était né à Berlin le 17 janvier 1747.