Histoire de France, Patrimoine, Tourisme, Gastronomie, Librairie
LE 29 mars DANS L'HISTOIRE [VOIR]  /  NOTRE LIBRAIRIE [VOIR]  /  NOUS SOUTENIR [VOIR]
 
« Hâtons-nous de raconter les délicieuses histoires du
peuple avant qu'il ne les ait oubliées » (C. Nodier, 1840)
 

 
NOUS REJOINDRE SUR...
Nous rejoindre sur FacebookNous rejoindre sur XNous rejoindre sur LinkedInNous rejoindre sur VKNous rejoindre sur InstragramNous rejoindre sur YouTubeNous rejoindre sur Second Life

21 juillet 1775 : paix de Kaïnardji entre la Russie et la Porte

Vous êtes ici : Accueil > Éphéméride, événements > Juillet > 21 juillet > 21 juillet 1775 : paix de Kaïnardji (...)
Éphéméride, événements
Les événements du 21 juillet. Pour un jour donné, découvrez un événement ayant marqué notre Histoire. Calendrier historique
21 juillet 1775 : paix de Kaïnardji entre la Russie et la Porte
Publié / Mis à jour le jeudi 19 juillet 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 

La Russie n’ayant pas rempli les engagements qu’elle avait pris avec la Turquie relativement à la Pologne, n’ayant point retiré ses troupes de ce pays ainsi qu ’elle s’y était engagée, ayant enfin violé le territoire Turc, la Porte lui déclara la guerre à la fin de 1768. Aussitôt Crim Guéray s’avança avec ses Tartares, pilla tous les villages des frontières de la Russie, fit un butin immense, et emmena beaucoup de prisonniers.

La Russie, qui ne s’attendait pas à la guerre, fut d’abord consternée ; mais revenue de son premier effroi, Catherine II déploya tontes ses ressources ; elle fit marcher plusieurs armées contre les Turcs, elle les attaqua à la fois depuis les bords du Niester jusqu’au mont Caucase. Le prince Galitzin, qui commandait la principale armée, devait couvrir la Pologne, empêcher les Turcs d’y porter des secours et pénétrer dans la Moldavie. Le Niester séparait les deux armées ; elles tentèrent inutilement plusieurs fois de le traversée. Enfin les Turcs parvinrent à faire passer 12 000 hommes ; mais une crue d’eau leur ayant coupé la retraite, ce corps fut massacré par les Russes. Alors une terreur panique s’empara de l’armée turque qui était de l’autre côté du fleuve, elle abandonna son camp et même la forteresse de Choczim ; les Russes en prirent possession et s’avancèrent dans la Moldavie et la Valachie.

Tel fut le résultat de la campagne de 1769. Celle de 1770 fut encore plus avantageuse pour les Russes : le général Romanzoff, qui avait succédé au prince Galitzin, remporta sur les Turcs, dans les mois de juillet et d’août, deux victoires éclatantes qui le rendirent maître du Danube et des places situées près de l’embouchure de ce fleuve. Un autre Russe, sous les ordres du comte de Panine, s’empara au mois de septembre de la forteresse de Bender. En même temps une flotte russe, réunie à une flotte anglaise , se porta dans la Méditerranée et dans l’Archipel ; les flottes combinées livrèrent le 5 juillet 1770 un combat très vif à la flotte turque, dans le canal qui sépare l’île de Scio de la Natolie.

Les deux vaisseaux amiraux du capitan pacha et de l’amiral Spiritow s’étant joints dans le combat, le feu prit et les fit sauter tous deux. La nuit sépara les combattants ; mais les Turcs ayant eu l’imprudence de se réfugier dans la baie étroite de Tchesmé, les Russes les y poursuivirent, et brûlèrent toute leur flotte dans la nuit du 17 juillet. Si les Russes avaient profité du premier moment de frayeur où cet événement jeta les Turcs, il est probable qu’ils se seraient emparés de Constantinople, car le mauvais état de défense où se trouvaient les Dardanelles n’aurait pu les arrêter.

En 1771 une armée russe, sous les ordres de Dolgoroucki, força les lignes de Prekop, défendues par soixante mille Turcs ou Tartares, commandés par le Kan de la Crimée. Celte victoire le rendit maître de toute la Crimée ; et dès l’année suivante les Tartares signèrent un acte par lequel ils renonçaient à la domination ottomane pour se mettre sous la protection de la Russie. Mais ces brillants succès épuisaient la Russie ; les combats, les fatigues, la contagion affaiblissaient les armées, et la peste qui ravageait une partie de son empire lui enlevait les moyens de les recruter : d’ailleurs l’Autriche s’opposait hautement à ce qu’elle transférât le théâtre de la guerre au delà du Danube. Par suite du traité entre la Russie, l’Autriche et la Prusse, pour le premier partage de la Pologne, le cabinet de Saint-Pétersbourg offrait de rendre la Moldavie et la Valachie ; les cabinets de Vienne et de Berlin offraient leur médiation.

Ces incidents amenèrent une suspension d’armes, un congrès fut ouvert ; mais la Russie et la Porte n’ayant pu s’accorder, les hostilités recommencèrent en 1773 sans qu’il y eût d’événements importants. Enfin la campagne de 1774 fut décisive ; la Turquie avait fait les plus grands efforts ; ses troupes s’élevaient à 300 000 hommes ; elles surpassaient en nombre celles des Russes ; mais elles étaient bien inférieures pour la discipline et la tactique militaire. Le grand vizir, qui commandait l’armée turque, fit plusieurs fautes dont Romanzoff sut profiter : il laissa passer le Danube à l’armée russe, divisa ses troupes en plusieurs corps, et les sépara les uns des autres. Les Russes ayant battu un de ces corps, brûlé un convoi de 4 ou 5000 chariots qu’il amenait à l’armée, la terreur se mit dans le camp du grand-vizir, qui fut obligé de se soumettre aux conditions que Romanzoff voulut lui prescrire.

La paix fut signée au camp russe de Kutschouck-Kaïnardji, en Bulgarie, le 21 juillet 1774. Les principales conditions de paix furent que la Crimée serait déclarée indépendante et gouvernée par ses souverains. La Russie rendit la Moldavie, la Valachie, etc. ; mais elle se réserva plusieurs places dans la Crimée, afin de conserver les moyens d’effectuer ses projets sur ce pays. Elle obtint la navigation libre et illimitée pour ses vaisseaux marchands, dans toutes les mers de la Porte. L’Autriche tira aussi un parti avantageux de cette guerre, en occupant la Bukowine, qu’elle se fit remettre par la Russie, qui l’avait conquise sur les Turcs.

 
 
Même section >

Suggérer la lecture de cette page
Abonnement à la lettre d'information La France pittoresque

Saisissez votre mail, et appuyez sur OK
pour vous abonner gratuitement
Éphéméride : l'Histoire au jour le jour. Insertion des événements historiques sur votre site

Vos réactions

Prolongez votre voyage dans le temps avec notre
encyclopédie consacrée à l'Histoire de France
 
Choisissez un numéro et découvrez les extraits en ligne !