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21 juillet 1315 : supplice d'Enguerrand de Marigny

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21 juillet 1315 : supplice
d’Enguerrand de Marigny
Publié / Mis à jour le jeudi 19 juillet 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Enguerrand de Marigny, comte de Longueville, avait occupé, sous Philippe le Bel, les charges les plus importantes de l’Etat : il avait été grand chambellan, capitaine du Louvre, Intendant des finances et des bâtiments, principal ministre et coadjuteur du royaume.

Enguerrand de Marigny

Enguerrand de Marigny

Une fortune si étonnante ne pouvait manquer d’exciter l’envie. La hauteur, l’insolence de Marigny, ses richesses énormes, ses dilapidations, ses rapines en tout genre, les nouveaux impôts qu’il fit établir révoltèrent contre lui toutes les classes de l’Etat : il était donc également haï des petits et des grands.

Lorsque Philippe le Bel mourut, soit hasard, soit mauvaise volonté du ministre, il ne se trouva point de fonds au trésor pour les frais du sacre de Louis le Hutin ; on prit de là occasion pour rechercher les financiers. Marigny fut mandé devant le roi pour rendre compte des finances. Louis, quoiqu’il fût majeur, qu’il eût été depuis longtemps employé dans les affaires, se laissait entièrement conduire par Charles de Valois, son oncle, ennemi personnel de Marigny.

Marigny, accusé de dilapidation, soutint à Charles de Valois qu’il en avait eu la meilleure part, et s’oublia jusqu’à lui donner un démenti en plein conseil : ce fut le- signal de sa perte. Quelques semaines après, comme il entrait au conseil, il fut arrêté, enfermé d’abord dans la tour du Louvre, puis transféré dans celle du Temple. Son procès lui fut fait dans le bois de Vincennes, par des seigneurs pairs et barons du royaume.

Il y avait contre lui quatre principaux chefs d’accusation : d’avoir altéré les monnaies, chargé le peuple d’impôts, volé plusieurs grandes sommes, et dégradé les forêts du roi. La veille de l’Ascension, il fut condamné à être pendu au gibet qu’il avait lui-même fait établir à Montfaucon ; le samedi suivant il fut transféré du Temple au Châtelet, et de là on le conduisit à Montfaucon : « Où, comme maître du logis, dit Mézeray, il eut l’honneur d’être mis au haut bout, au dessus de tous les autres voleurs. »

Sa mémoire fut réhabilitée dans la suite. Marigny est fort maltraité par Mézeray et par grand nombre d’autres historiens. Cependant quelques écrivains ont pris sa défense, et l’ont présenté comme un grand homme d’Etat. On arrêta, dans le même temps, beaucoup d’autres financiers, créatures de Marigny, et plusieurs furent mis à la question ; ils ne confessèrent rien : « Tant les chenilles, dit encore Mézeray, savent se tenir enveloppées, aimant mieux, à toute extrémité, perdre la vie que le bien. »

 
 
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