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2 janvier 1579 : fin de la cérémonie d'institution de l'ordre du Saint-Esprit

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2 janvier 1579 : fin de la cérémonie
d’institution de l’ordre du Saint-Esprit
(D’après « Éphémérides universelles, ou Tableau religieux, politique,
littéraire, scientifique et anecdotique, etc. » (Tome 1), édition de 1835)
Publié / Mis à jour le mardi 27 décembre 2016, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
L’ordre de Saint-Michel, fondé par Louis XI sur les débris de l’ordre de l’Etoile, avait perdu tout son éclat ; Henri III conçut l’idée d’en faire en quelque sorte l’antichambre d’un ordre nouveau, dans lequel on ne pourrait s’introduire sans avoir passé par l’ancien

Henri III « se flattait, dit Sainte-Foix, qu’au milieu des troubles que la Ligue fomentait contre lui, il retiendrait dans le devoir et s’attacherait la noblesse de son royaume, non-seulement par l’espoir d’entrer dans ce nouvel ordre et le serment particulier que chaque chevalier lui ferait en y entrant, mais encore par des motifs d’intérêt. »

Voilà la pensée officielle ; les ligueurs en supposaient une autre plus intime et plus secrète : ils accusaient le roi de brûler d’un amour criminel pour sa sœur Marguerite, et de n’avoir songé qu’à lui rendre un nouvel hommage. Le Saint-Esprit est le symbole de l’amour ; dans la broderie du manteau et du mantelet, dans les chaînons du collier, que tous les chevaliers devaient revêtir, s’entrelaçaient des M et des H, monogrammes de Marguerite et de Henri, séparés alternativement par un autre monogramme symbolique, composé d’un (phi) et d’un (delta) joints ensemble, ce qui signifiait fideltà (au lieu de fedeltà) en italien, et fidélité en français.

Louis XIV recevant son frère Philippe, duc d'Orléans, dans l'Ordre du Saint-Esprit. Peinture de Philippe de Champaigne

Louis XIV enfant conférant l’ordre du Saint Esprit à son frère le duc d’Anjou

D’autres emblèmes s’interprétaient encore dans le même sens. Sainte-Foix prouve assez bien l’invraisemblance de ces suppositions malignes : Marguerite de Valois avait embrassé le parti du duc d’Alencon et était même exilée en Gascogne lorsque le roi institua le nouvel ordre. On sait de plus que Marie de Clèves, princesse de Coudé, fut la seule femme qu’Henri III ait aimée passionnément. D’ailleurs aux M et aux H se mêlaient des L qui devaient indiquer Louise de Vaudemont, l’épouse du roi. Pour imposer silence aux interprétations, Henri IV fit disparaître les emblèmes et les remplaça par des trophées d’armes.

Henri III, fondateur de l’ordre, avait choisi l’invocation du Saint-Esprit, parce que le jour de la Pentecôte de l’an 1573 il avait été élu roi de Pologne, et qu’à pareil jour, l’année suivante, il avait succédé à la couronne de France. Il en célébra les premières cérémonies avec beaucoup de pompe le 3 décembre 1578 et le 2 janvier 1579, dans l’église des Grands-Augustins de Paris.

En janvier 1580, le roi venant de recevoir les serments des commandeurs ecclésiastiques, et dînant dans une des salles du couvent, les ligueurs affichèrent à la porte de l’église un placard qui contenait ces paroles imitées d’Isaïe : Écoutez la voix du Seigneur, tyrans de son peuple ; princes qui imitez les rois de Sodome, je hais vos solennités, etc.

L’ordre du Saint-Esprit a pour grand-maître le roi de France, et la noblesse seule peut s’en décorer. Louis XIV ne se trouva pas assez puissant pour accorder une dispense au maréchal Fabert : à ses yeux et dans les idées de son siècle, de grands services n’en étaient pas une.

 
 
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