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4 février 1615 : mort de Jean-Baptiste Porta, physicien

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4 février 1615 : mort de Jean-Baptiste Porta,
physicien
Publié / Mis à jour le samedi 20 février 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Né à Naples vers 1550, Porta était un homme de grand talent, mais d’une imagination très vive, et qui avait d’ailleurs peu de justesse dans le jugement. On doit lui savoir gré d’avoir fait tous ses efforts pour ramener à des causes générales les phénomènes qu’il rapportait. Quoique ses ouvrages, sa magie naturelle surtout, soient remplis de rêveries et de puérilités, il rendit de grands services à la physique et aux sciences naturelles, en contribuant plus qu’aucun de ses contemporains à en répandre le goût. Il approcha plus que n’avait fait Maurolycus de la véritable théorie de la vision, et démontra que nous n’apercevons pas les objets visibles par des rayons émanés de l’œil, comme on le croyait alors, mais par des rayons qui pénètrent du dehors dans cet organe. Il fut le premier qui fixa la distance du foyer d’un miroir concave au quart de son diamètre. On lui doit la découverte de la chambre obscure, et on lui attribue, mais à tort, celle du télescope.

Il croyait, comme ses contemporains, à l’ancienne doctrine de la sympathie et de l’antipathie, à l’influence des astres sur les corps vivants, aux vertus magiques des choses, aux signatures et même à la transmutation des métaux : mais il eut le mérite d’expliquer un grand nombre de ces phénomènes par des causes naturelles ; de s’élever contre les préjugés de sorcellerie, et de démasquer les manœuvres coupables de la plupart des alchimistes ; enfin on peut le regarder comme le véritable fondateur de la physiognomonie.

Dans son Traité sur la physionomie humaine, il s’occupe des différences de chaque partie du corps, fait connaître les signes qui décèlent le caractère des individus, et veut que l’on compare les physionomies des hommes à celles des animaux. Cette méthode serait certainement plus féconde en résultats que celles de Lavater et des cranioscopes. En effet, comme il existe dans l’espèce humaine autant de modifications que d’individus, et comme aussi les divers degrés de l’organisation y rappellent ceux auxquels la nature s’arrête d’une manière permanente chez quelques-uns des animaux vertébrés inférieurs, la configuration générale de la tête de l’homme doit exprimer un caractère voisin de celui qu’on trouve chez ces mêmes animaux, suivant que l’organisation cérébrale, ou, ce qui revient au même, les dispositions intellectuelles de l’individu, se rapprochent de celles qui les caractérisent. On ne peut disconvenir qu’il n’existe divers degrés d’intelligence correspondants à autant d’états du cerveau qui impriment des traces de leur présence sur le crâne, et dont la forme générale de la tète devient un miroir assez fidèle ; mais de même qu’il est absurde de mettre tel ou tel degré de l’intelligence sous la dépendance d’une saillie quelconque de l’encéphale ou de sa boîte osseuse, qu’on a pu rencontrer chez un certain nombre d’individus qui la possédaient d’une manière plus ou moins notable, comme font les cranioscopes, de même aussi il serait ridicule d’imiter Lavater, et d’attribuer l’idiotisme à de grosses lèvres ou à un menton proéminent, parce qu’on observe souvent ces deux traits dans la physionomie des pauvres d’esprit.

La doctrine de Lavater et celle des cranioscopes sont entachées du même défaut ; elles reposent toutes deux sur une pétition de principe. Porta s’est montré plus sage et s’est rapproché davantage de la nature. Il serait à désirer qu’un homme impartial, éclaire : et savant, reprît et refondît ses travaux.

Jourdain.

 
 
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