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4 février 1802 (16 pluviôse an 10 ) : expédition du général Leclerc ; serment prêté par les troupes noires de Saint-Domingue ; incendie du Cap

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4 février 1802 : expédition du général Leclerc,
serment prêté par
les troupes noires de Saint-Domingue,
incendie du Cap
Publié / Mis à jour le samedi 20 février 2010, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Du moment que la France se vit en paix avec l’Angleterre, le premier consul jeta les yeux sur cette ancienne colonie, et conçut l’espoir de la reconquérir : l’expédition dirigée par le général Leclerc fut donc l’une des premières conséquences du calme passager que goûtait l’Europe : des erreurs capitales dans le plan, des fautes nombreuses dans l’exécution, rendirent ce vaste armement inutile et funeste.

Partie des côtes de France le 14 décembre 1801, l’expédition se trouva le 28 janvier suivant en vue de Sainl-Domingue : le rendez-vous général était au cap Samana. Toussaint-Louverture vint à bride abattue reconnaître l’arrivée des escadres : dans un premier mouvement de terreur, Il faut périr, dit-il à ses officiers ; la France entière vient à Saint-Domingue ; on l’a trompée : elle y vient pour se venger et asservir les noirs.

« L’expédition du général Leclerc, dit M. le baron Pamphile de Lacroix, était faite avec une telle profusion de moyens maritimes, que la flotte française et espagnole de Brest, et les escadres de Rochefort et de Lorient, ralliées au cap Samana au nombre de cinquante-quatre vaisseaux ou frégates, n’avaient à bord que dix mille cinq cents combattants.

C’était peu pour les résistances qu’on allait avoir à vaincre ; mais c’était beaucoup pour les noirs de Saint-Domingue que d’oser combattre l’élite de ces vieilles légions qui avaient déjà franchi le Rhin, le Nil et les Alpes... » L’armée coloniale formait un corps de vingt mille hommes de troupes régulières, presque entièrement composées de noirs : on n’y comptait qu’un millier d’hommes de couleur et cinq à six cents blancs, débris des bataillons européens envoyés depuis dix ans dans la colonie.

Le général Leclerc avait, suivant ses instructions, partagé ses forces en trois divisions, dont la première devait se porter sur le fort Dauphin, la seconde sur le Port-au-Prince, et la troisième sur le Cap. Le général Christophe, qui commandait cette dernière place, annonçait des dispositions amicales : une difficulté suscitée par l’amiral Villaret-Joyeuse, un contre-ordre, empêchèrent les Français d’en profiter. Toussaint-Louverture arriva secrètement pendant la nuit du 1er au 2 février, et désormais Christophe fut intraitable. L’insistance des parlementaires, les menaces du général en chef, les supplications même des habitons ne purent rien obtenir de lui.

Le 16 pluviôse an 10 (4 février 1802 ), au point du jour, la municipalité voulut encore tenter d’émouvoir le général Christophe : elle fit assembler un grand nombre de vieillards, de femmes et d’enfants, qui vinrent en pleurs le conjurer de se laisser fléchir ; mais l’éloignement de l’escadre, repoussée par les vents contraires, le rendit inexorable.

Il réunit les troupes de ligne sur la place d’armes, et leur fit réitérer le serment de vaincre ou de mourir, prescrit par la proclamation de Toussaint-Louverture, en date du 27 frimaire (18 décembre 1801 ) ».

Ce serment n’était que le prélude d’un genre de défense terrible et malheureusement trop efficace. Christophe se rend à la municipalité, ordonne à tous les habitants non armés d’évacuer la ville. Le brait du canon, les rapports des noirs fugitifs lui apprennent que le général Rochambeau, débarqué dans la baie de Mancenille, a forcé l’entrée du fort Dauphin : Christophe ne songe plus qu’à exécuter sa résolution.

« II était nuit close quand le fort Picolet tira une vingtaine de coups de canon sur un vaisseau qui, en courant sa bordée, s’était approché de terre. Ce fut le signal du second incendie qui devait embraser une seconde fois la malheureuse ville du Cap.

Ce n’était plus comme au temps des commissaires (voy. 21 mai 1798) la fureur irréfléchie de hordes barbares qui l’allumait : » c’était l’obéissance passive de soldats conduits, la torche à la main, par leurs chefs irrités, qui portaient partout la désolation. L’ordre présidait au désastre ; car les monuments publics paraissaient plus particulièrement désignés pour être les premiers anéantis, On forçait les maisons qui n’étaient point ouvertes : le feu était mis de manière à ce que le vent attisât l’incendie. Vers les onze heures du soir, les flammes se propagèrent avec une telle étendue qu’il n’y eut plus moyen de tenir en ville. On estime à cent millions de francs la valeur des objets que les flammes consumèrent.

Le lendemain, à quatre heures, l’escadre française opéra son débarquement : la municipalité et les infortunés qui avaient suivi son sort revinrent sur les ruines de leurs habitations tendre des mains suppliantes aux soldats de l’Europe. (voy. 1er mai 1802.)

 
 
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