Éphéméride, événements Les événements du 19 juillet. Pour un jour donné, découvrez un événement ayant marqué notre Histoire. Calendrier historique 19 juillet 390 avant J.-C. :sac de Rome par les Gaulois Publié / Mis à jour le mardi 17 juillet 2012, par Redaction Temps de lecture estimé : 4 mn Voyez le récit de la bataille de l’Allia, au 18 juillet. Tite-Live continue : « Enfin les approches du jour portent la mort dans tous les cœurs ; et ce fut à travers cette suite de frayeurs perpétuelles qu’ils arrivèrent, sans interruption, au moment où, le mal se réalisant, ils virent les enseignes menaçantes des Barbares franchir les portes de la ville. Il s’en fallut cependant que cette nuit, et le jour suivant, Rome se montrât la même qu’à la journée d’Allia, où ses troupes avaient fui si lâchement. Gaulois en vue de Rome. Peinture d’Evariste-Vital Luminais « Au défaut de la ville, qu’on n’avait nul espoir de défendre avec le peu de soldats qui restaient, on se ménagea la citadelle et le Capitole, où l’on fit entrer tous les jeunes guerriers, tous les sénateurs robustes, avec leurs femmes et leurs enfants ; et l’on se flatta qu’un poste si avantageux, bien approvisionné d’armes et de vivres, défendrait encore leurs dieux et le nom Romain. On ordonna aux flamines de Quirinus, et aux prêtresses de Vesta d’emporter loin de Rome tous les objets du culte public, pour les soustraire au fer et aux feux ennemis ; car il fallait que le dernier Romain eût expiré, avant qu’on abandonnât le culte des dieux. « Les vieillards, trop heureux si leur Capitole, où résidaient leurs dieux, si le sénat, source première des déterminations publiques, si leurs jeunes guerriers pouvaient survivre à la destruction qui menaçait leur ville, se consolent, par avance, de la mort à laquelle ils ne pouvaient échapper, du moment qu’on les abandonnait ; et afin que la multitude se résignât, avec moins de peine, à une détermination qui portait aussi sur elle tous les vieux consulaires, tous les vieux triomphateurs, déclarèrent publiquement qu’ils mourraient avec eux ; qu’il ne fallait point que des corps inutiles, incapables de porter des armes, et de servir la patrie, appauvrissent la subsistance de ses défenseurs. « Lorsque les vieillards se furent ainsi affermis dans leur dévouement généreux, ils s’occupèrent d’encourager les jeunes guerriers, qu’ils accompagnèrent jusqu’à la forteresse et au Capitole, recommandant à leur vaillance, soutenue de toute la vigueur de l’âge, ce reste, quel qu’il fût, d’une cité si longtemps florissante, et qui, pendant trois cent soixante années, avait triomphé de tous ses ennemis. Le moment affreux fut celui de la séparation, lorsque cette brave jeunesse, qui emportait avec elle tous les moyens de force et de salut, s’arracha des bras de ceux qui avaient résolu de ne pas survivre à la destruction de la ville ; et ce qui se joignait de douloureux à cette scène si attendrissante par elle même, les pleurs et toutes les incertitudes des femmes, qui allaient tantôt à l’un, tantôt à l’autre, qui demandaient à leurs fils et à leurs époux ce qu’elles allaient donc devenir : tout ce concours de circonstances déchirantes présentait le complément des misères humaines. « Une grande partie de ces femmes ne voulut point quitter ce qui leur était si cher ; elles se renfermèrent avec eux dans le Capitole. On ne les y engageait point ; on ne les renvoya pas non plus, parce qu’il eût été aussi inhumain de les en exclure, qu’imprudent d’appeler une foule sans utilité pour la guerre. Tous les autres habhitants, la plupart plébéiens, que n’aurait pu contenir une enceinte aussi resserrée, et qu’il eût été impossible de nourrir avec le peu de provisions qu’on avait pu rassembler, sortirent de la ville. Toute cette multitude, ne formant presque qu‘une seule troupe, gagna le Janicule. De là , une partie se disperse dans la campagne ; d’autres se retirent dans les villes voisines ; point de chef ; nul concert ; chacun ne consultait que sa propre impulsion, que ses ressources personnelles, puisque enfin les ressources publiques étaient désespérées. Cependant, les Vestales, secondées des prêtres de Quirinus, s’oubliant elles-mêmes, pour ne s’occuper que des dieux, auraient voulu ne rien laisser de ce qui servait à leur culte. « Obligées de faire un choix, parce que leurs soins n’auraient pu suffire à tout emporter, elles commencèrent par s’assurer d‘un lieu qui pût conserver fidèlement un si précieux dépôt ; et, l’enfermant dans des tonneaux, elles l’enfouirent dans la chapelle voisine de la maison du Flamine Quirinal, lieu sacré, où, de nos jours encore, on ne se permet pas même de cracher ; puis se partageant la charge, elles emportent le reste, et prennent le chemin qui, du pont de bois, mène au Janicule. Comme elles montaient la colline, elles furent aperçues par Lucius Albinus, homme du peuple, qui emmenait dans un chariot sa femme et ses enfants. Il était de la troupe qui, ne pouvant contribuer à la défense de Rome, se retirait de la ville. « Cet homme, dans tout le désordre d’un pareil moment, conservant aux choses saintes leur prééminence sur ce qui n’intéresse que les humains, se sentit révolté de l’irréligieuse inconvenance, qu’on vît sa famille et lui traînés dans un chariot, tandis que les ministres de la religion allaient à pied, et qu’on portait à bras les objets du culte public. Il fait descendre sa femme et ses enfants, et, plaçant dans sa voiture les vestales, avec les effets sacrés dont elles étaient chargées, il ne les quitta que lorsqu’elles furent arrivées à Cœré, lieu de leur destination. » « Déjà toutes les dispositions étaient faites à Rome pour la défense du Capitole, autant du moins que l’avait permis la conjoncture ; et la troupe des vieillards, de retour dans leurs maisons, attendait tranquillement l’ennemi et la mort. Ceux d’entre eux qui avaient exercé des magistratures curules, voulant mourir avec les décorations qui rappelaient leur ancienne fortune ou leurs dignités, ou leur courage, s’assirent à l’entrée de leurs palais sur leurs chaises d’ivoire, avec tous les ornements dont ils étaient revêtus aux grandes solennités des triomphes et des fêtes religieuses. Quelques historiens rapportent qu’ils se dévouèrent pour la patrie avec tout l’appareil consacré par la religion, ayant à leur tête le grand pontife Marcus Fabius, qui leur dictait les formules sacrées du dévouement. « Comme la nuit avait refroidi la première impétuosité des Gaulois, que d’ailleurs ils n’avaient éprouvé aucune résistance dans le combat, et qu’alors on leur abandonnait la ville sans opposition, leur entrée se fit sans colère et sans emportement. De la porte Colline, qu’ils trouvèrent toute ouverte , ils arrivent au Forum, considérant d’un œil attentif les temples des Dieux et la citadelle, qui, seule, présentait un aspect guerrier. « Dans la crainte que de cette forteresse on ne vînt les attaquer pendant leur dispersion, ils laissent au Forum quelques détachements, et se répandent ensuite pour piller, sans rencontrer un seul homme dans les rues. Les uns vont en troupe et se jettent sur les maisons les plus proches, d’autres s’écartent pour aller chercher les plus reculées, s’imaginant que n’ayant pu encore être entamées, elles regorgeraient de butin. Mais bientôt, s’effrayant de la solitude même des lieux, et redoutant quelque surprise de l’ennemi, ils ne tardèrent point à rejoindre leurs pelotons, et à se rapprocher du Forum et des quartiers qui en étaient voisins. « Là, trouvant les maisons des simples plébéiens barricadées de verrous, tandis que les longs appartements des grands étaient tout ouverts, ils ne craignaient point d’enfoncer les unes ; ils hésitaient plus en quelque sorte de pénétrer dans les autres : ils se sentaient saisir de je ne sais quel respect religieux en contemplant ces vieillards vénérables, assis dans le vestibule de leurs palais, et qui, indépendamment du caractère auguste et plus qu’humain que leur imprimait la solennité de leurs vêtements, semblaient, par leur majestueuse contenance, et l’air de dignité empreint sur leur visage, représenter toute la majesté des dieux. Les Barbares se tenaient devant eux dans le recueillement qu’inspirerait la présence de la divinité. « Ce fut, dit-on, Marcus Papirius qui détruisit cette illusion, par la colère, où il jeta l’un des Gaulois, qu’il frappa rudement à la tête, avec son bâton d’ivoire, pour le punir d’avoir osé toucher à la longue barbe qu’il portait suivant la coutume de ce temps-là. Papirius fut massacré par les Gaulois, sur sa chaise curule, et après lui, tous les autres vieillards. De ce moment, on ne fait grâce à personne ; on pille les maisons, ensuite on y met le feu. » On sait comment le Capitole, et avec lui la puissance romaine furent sauvés par le courage de Manlius et par l’habileté de Camille. Même section > voir les 8 ARTICLES Saisissez votre mail, et appuyez sur OKpour vous abonner gratuitement Vos réactions Prolongez votre voyage dans le temps avec notreencyclopédie consacrée à l'Histoire de France Choisissez un numéro et découvrez les extraits en ligne ! Numéro ? 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