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4 juillet 1776 : les représentants des Etats-Unis de l'Amérique, assemblés dans un congrès général, déclarent l'indépendance des colonies anglaises

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4 juillet 1776 : déclaration d’indépendance
des colonies anglaises
Publié / Mis à jour le mardi 3 juillet 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 

Voici cette déclaration, une des pièces les plus importantes de l’histoire du XVIIIe siècle :

« Lorsque dans le cours des événements humains, il devient nécessaire à un peuple de rompre les liens politiques qui l’unissaient à un autre, et de prendre, parmi les puissances de la terre, la place séparée et le rang d’égalité, auxquels les lois de la nature et celles du Dieu de la nature lui donnent droit de prétendre, le respect qu’il doit aux opinions du genre humain, exige qu’il déclare les raisons qui le forcent à cette séparation.

« Nous regardons comme incontestables et évidentes les vérités suivantes :

« Que tous les hommes ont été créés égaux, et qu’ils ont été doués par le créateur de certains droits inaliénables ;

« Que parmi ces droits, sont la vie, la liberté, et la recherche du bonheur ;

« Que pour assurer ces droits, les gouvernements ont été établis parmi les hommes, et qu’ils tirent leur juste autorité du consentement de ceux qui sont gouvernés ;

« Que quand un gouvernement ne tend point à ces fins, le peuple est en droit de le changer ou de l’abolir, et d’en établir un nouveau, fondé sur les principes qui lui paraîtront les plus convenables à sa sûreté et à sa félicité.

« La prudence nous dit, à la vérité, qu’on ne doit pas changer, pour des causes légères et passagères, des gouvernements qui ont été longtemps établis ; et l’expérience même nous démontre que les hommes sont plutôt disposés à souffrir tant que les maux sont supportables, que de se faire justice, en abolissant les formes de gouvernement auxquelles ils sont accoutumés ; mais quand une longue suite d’abus et d’usurpations, tendant invariablement au même but, prouve que l’on a dessein de les réduire sous un pouvoir despotique, c’est leur droit, il est même de leur devoir, de rejeter un pareil gouvernement, et de créer de nouveaux gardiens de leur sûreté.

« Tels ont été les maux de ces colonies, telle a été leur patience, et telle est à présent la nécessité qui les oblige à changer leur ancienne forme de gouvernement. L’histoire du présent roi de la Grande-Bretagne, est une histoire d’injures répétées, et d’usurpations qui ont toutes pour objet de réduire ces provinces sous le gouvernement le plus despotique. Pour preuve de ce que nous avançons, qu’un monde impartial examine les faits suivants :

(Nous ne citerons que les principaux)

« Il a refusé de donner son consentement aux lois les plus salutaires et les plus nécessaires au bien public.

« Il a refusé de passer d’autres lois pour le bien-être de différentes grandes provinces, à moins que leurs habitants ne renonçassent au droit de représentation dans la législature, droit inestimable, et qui n’est formidable qu’aux tyrans.

« Il a souvent dissous les chambres d’assemblées, parce qu’elles s’opposaient avec courage à ses invasions sur les droits du peuple ; il a rendu les juges entièrement dépendants de sa volonté, quant à la puissance de leurs charges, et le paiement de leurs appointements.

« Il a créé un nombre infini de nouveaux emplois, et envoyé ici des essaims d’officiers, pour tourmenter le peuple et dévorer sa substance.

« Il a formé une combinaison avec d’autres personnes, pour nous soumettre à une juridiction étrangère à notre constitution ;

« Pour loger des corps considérables de troupes parmi nous ;

« Pour les protéger par des procédures illusoires, contre les châtiments des assassinats qu’ils pourraient commettre dans ces colonies ;

« Pour imposer des taxes sans notre consentement ;

« Pouf nous priver de nos chartes, abolir nos excellentes lois, et altérer entièrement la forme de notre gouvernement.

« Il a excité parmi nous des soulèvements domestiques, et s’est efforcé de déchaîner contre les habitants de nos frontières, les Sauvages inhumains et sans pitié, dont la manière de faire la guerre est si barbare, qu’ils n’épargnent ni âge, ni sexe, ni condition.

« A chaque époque de ces oppressions, nous avons présenté les plus humbles requêtes, afin d’obtenir du soulagement à nos maux ; mais on n’a répondu à nos pétitions réitérées, que par des injures répétées. Un prince, dont le caractère est ainsi marqué par toutes les actions qui peuvent désigner un tyran, est incapable de gouverner une nation libre.

« En conséquence, nous, les représentants des Etats Unis de l’Amérique, assemblés en congrès, prenant à témoin de la droiture de nos intentions le juge suprême de l’univers, publions et déclarons solennellement, au nom et par l’autorité du bon peuple de ces colonies, que ces Provinces-Unies sont et n’ont droit d’être des Etats libres et indépendants ; qu’elles sont absoutes de la fidélité qu’elles devaient à sa majesté britannique ; que toute liaison entre elles et la Grande-Bretagne est et doit être rompue ; et que, comme Etats indépendants, elles ont pouvoir de déclarer la guerre et de faire la paix, de former des alliances, d’établir un commerce ; en un mot, de faire tout ce que les autres Etats indépendants ont droit de faire ; et pour le soutien de cette déclaration, comptant d’ailleurs sur la protection de la divine Providence, nous engageons mutuellement nos vies, nos fortunes et notre honneur sacré. »

Signé Jean Hancock, président.
Charles Thompson, secrétaire.

Le congrès était composé de cinquante-six députés envoyés par les treize provinces qui composaient l’Union. Il est bon de remarquer que la première cause des troubles de l’Amérique anglaise fut un édit du timbre que lord Bute fit passer en 1765, par lequel il était défendu d’admettre dans les tribunaux, tout titre qui n’était pas écrit sur du papier marqué, et vendu au profit du fisc. Cet acte du timbre produisit une telle fermentation dans les colonies, que le gouvernement anglais fut obligé de le révoquer l’année suivante : les colons, encouragés parle succès de cette première résistance, s’opposèrent avec la plus grande vigueur à toutes les nouvelles taxes qu’on voulut substituer à l’impôt du timbre, jusqu’à ce qu’enfin, le gouvernement ayant voulu employer la force pour vaincre leur résistance, ils ne gardèrent plus alors aucune mesure, et secouèrent entièrement le joug de la métropole.

 
 
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