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Carambar : un bonbon 100% made in Marcq-en-Baroeul

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Patrimoine : Gastronomie
Richesses du patrimoine de France : spécialités gastronomiques de terroir. Producteurs de spécialités de la gastronomie française
Carambar : un bonbon 100%
made in Marcq-en-Baroeul
(Source : France 3 Hauts-de-France)
Publié / Mis à jour le mardi 5 juin 2018, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 
 
 
Un produit de presque 65 ans. Une marque nordiste connue par 97 % des 15-65 ans. Un bonbon atypique fabriqué à Marcq-en-Baroeul, près de Lille.

Si le nom vient de la contraction de barre et de caramel, Carambar n’est pas toujours appelé Carambar. Au tout début, le bonbon a été commercialisé sous le nom de Caram’ bar comme en témoignent les affiches ci-dessous. Puis, en 1972, Super Caram’bar. Le nom actuel n’a été adopté qu’en 1984. Le Caram’bar est né le 2 janvier 1954. Une chose n’a jamais changé : l’emballage. Il a toujours été un mélange de couleurs jaune, fushia et rouge, couleurs chaudes.

Carambar : une bêtise ?
Une légende tenace raconte que le Carambar, un peu comme les bêtises de Cambrai, serait né d’une mauvaise manipulation, d’une machine qui se serait déréglée et qui aurait étiré anormalement un caramel. En réalité, sa création résulte d’une étude réalisée pendant l’après-guerre pour booster les ventes de chocolat de l’entreprise nordiste Delespaul-Havez (née au XIXe siècle). Les débuts du marketing. L’idée était alors d’essayer de s’adresser aux enfants en leur proposant autre chose que les traditionnelles sucettes : « Un produit beau, bon et pas cher, pour que les enfants puissent l’acheter avec la monnaie qu’ils ont dans la poche ».

Affiches publicitaires Carambar

Les différents noms du produit Carambar

La chocolaterie décide de tenter une alliance chocolat-caramel en y ajoutant notamment une pointe de sel caractéristique. Reste la forme originale : « Le premier projet préconisant de fabriquer un gros caramel carré sur les machines desquelles sortaient, à l’époque, des petits caramels (toffees) a été abandonné au profit de caramels longs et malléables », raconte le site Prodimarques. « Nous disposions de machines qui façonnaient des petits caramels à grande vitesse, six cents à la minute. Il nous fallait les adapter pour fabriquer des caramels plus longs. Le directeur technique de l’usine, Augustin Gallois, a réussi cette prouesse », complète Georges Fauchille, directeur commercial à l’époque.

Carambar : quelle taille et quel prix ?
À sa naissance, le Carambar mesurait 6,2 cm pour 5,5 g... En 1972, il s’allonge. Sa taille passe à 10 cm pour 12 g. Puis il rétrécit en 1990 pour passer à 8 cm pour 8 g, sa taille actuelle.

À sa création, dans les années 1950, un Carambar coûtait cinq centimes de franc. Aujourd’hui, il est commercialisé au prix de 15 centimes d’euros, ce qui correspond à un peu moins d’un nouveau franc. En l’espace de 40 ans, son prix a été multiplié par près de 20, mais pas à monnaie constante ; le prix du Carambar n’a, en réalité « qu’à peine » doublé, si on tient compte de l’évolution du pouvoir d’achat.

La marque a toujours souhaité garder un prix accessible et populaire. André Fauchille, directeur général de Delespaul-Havez disait de Carambar qu’il devait être un « produit beau, bon et pas cher, pour que les enfants puissent l’acheter avec la monnaie qu’ils ont dans la poche »... À noter que la marque a aussi très vite décliné le concept pour rester innovante : goût nougat, fruit, « Atomic »... Mais l’original, au caramel, représente toujours environ 25 % des ventes.

Carambar : un bonbon qui change souvent de propriétaire
Lancé par la chocolaterie familiale Delespaul-Havez, l’usine est passée de mains en mains depuis plus de 70 ans : Générale Alimentaire, Générale Occidentale, BSN, Danone, Cadbury, Mondelēz International... Depuis 2017, c’est le fonds français Eurazeo qui a repris la marque et l’a intégrée avec d’autres marques de confiserie au groupe Carambar & Co.

Une chose essentielle n’a jamais changé chez Carambar : le lieu de production. L’usine se trouve toujours à Marcq-en-Baroeul. Elle produit désormais 820 bonbons par minute soit près d’un milliard par an !

Blagues : leur origine
« Que se fait un Schtroumpf quand il tombe ?... Un bleu »
« Un cheval rencontre une jument. Il lui dit : Tu vas attraper froid, mets ton poney ».

À sa création, en 1954, le Carambar est vendu sans aucun petit plus. En 1955, un système de points Delespaul-Havez permet, grâce à l’emballage, de gagner des cadeaux. Ce n’est qu’en 1969, que sont imprimés devinettes, charades et rébus. Les premières devinettes provenaient d’un concours organisé dans les écoles. Les meilleures valaient à leurs auteurs leur poids en Carambar !

Depuis, la blague imprimée sur l’emballage n’a jamais disparu, s’adaptant au gré des modes... « Monsieur et Madame ont un fils... », puis les « Ta mère... »... Aujourd’hui, la marque se montre très dynamique sur les réseaux sociaux, cherchant à créer un lien familial avec ses clients. La blague reste un élément fort de la politique marketing de Carambar.

Blagues Carambar : qui les écrit ?
« Qui écrit les blagues Carambar ? » Vous vous êtes sûrement déjà posé la question. Y-a-t-il un homme secrètement payé pour écrire ces histoires au style inimitable, naïf, simpliste... ? L’entreprise a toujours gardé un certain mystère autour de ces blagues.

En 2009, nous avions pourtant réussi à rencontrer un rédacteur de ces blagues. Il racontait essayer de perpétuer ce style : « Il y a des contraintes, racontait-il sous couvert d’anonymat. Forcément, on ne peut pas faire de blague à caractère sexuel. On ne peut pas parler de drogue non plus, on ne peut pas se moquer des personnes handicapées, des autres pays. Et puis on est aussi contraint par la longueur de la blague. On va dire que ce sont des blagues à caractère familial !"

2013 : une blague sur l’arrêt des blagues
Le 21 mars 2013, la société annonce arrêter ses blagues pour les remplacer par des « jeux ludo-éducatifs ». L’information est reprise par toute la presse, et de très nombreuses voix s’élèvent contre cette décision notamment via des pétitions. « Les blagues étaient un peu vieillottes, la marque a choisi d’évoluer », justifie à l’époque Carambar. Mais après quelques jours de suspense, le verdict tombe : ce n’était finalement qu’une blague de la marque. Bien joué !

L’histoire du Carambar en vidéo : https://www.facebook.com/artekarambolage/videos/2141341149214783

France 3 Hauts-de-France
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