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19 décembre 1696 : première représentation du Joueur, comédie de Regnard

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19 décembre 1696 : première représentation
du Joueur, comédie de Regnard
Publié / Mis à jour le mardi 18 décembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

C’est une comédie, dont le principal caractère et ses accessoires sont dessinés et rendus avec autant de finesse que de facilité. Une imagination vive et gaie, un bon sens exquis, une connaissance bien entendue du théâtre, le naturel du dialogue, un art admirable de saisir les ridicules et de les peindre dans leur jour le plus brillant, un fonds inépuisable de plaisanteries la rendront toujours digne d’être placée à côté, ou du moins immédiatement à la suite des chefs-d’œuvre de Molière.

Jean-François Regnard

Jean-François Regnard

Quelques personnes de goût ont blâmé le rôle du marquis et du maître de trictrac, qui sont dans le bas comique ; le personnage de la comtesse est assez bien imaginé, mais il est mal rendu, et n’est pas assez lié dans la pièce ; celui de Dorante est pitoyable. Le rôle de Madame la Ressource, quoique court, est un des meilleurs et des plus nécessaires. Cette usurière est annoncée dès le premier acte ; sa scène avec Valère, à la fin du second, est excellente ; et enfin, c’est elle qui amène un dénouement très heureux, tiré du fond de l’intrigue.

Quelques vers de cette pièce sont passés en proverbes, tels que ces deux-ci de Valère (le joueur) :

Tu peux me faire perdre, ô fortune ennemie !
Mais me faire payer, parbleu, je t’en défie !

La gloire de Regnard serait entière, s’il avait pu se justifier pleinement de l’accusation que lui intenta Dufresny. Cet auteur qui s’était mis en société de plaisir et de talent avec Regnard, prétendit lui avoir communiqué plusieurs sujets de comédie presque achevés, entre autres ceux du Joueur et de la pièce intitulée : Attendez-moi sous l’orme. Regnard qui sentit la valeur de la première pièce, amusa son ami, fit quelques changements à l’ouvrage, le mit en vers, et le donna sous son nom aux comédiens. Dufresny indigné, donna aussi son Chevalier joueur, tel qu’il l’avait fait, moins bon que celui de Regnard, mais non pas sans mérite ; et dans un prologue assez plaisant, il fit son accusation de plagiat en forme, à la face du public.

Regnard repoussa cette accusation avec beaucoup d’emportement ; mais sa justification n’a point paru complète. Au reste, le public, auquel il importe peu de qui soient les pièces, pourvu qu’elles soient bonnes, a été plus content du plagiat que de l’original volé, et a dit : ô Felix culpa !

Cette contestation donna lieu à l’épigramme suivante :

Un jour Regnard et de Rivière (nom de Dufresny),
En cherchant un sujet que l’on n"eût point traité,
Trouvèrent qu’un joueur serait un caractère
Qui plairait par sa nouveauté.
Regnard le fit en vers, et de Rivière en prose ;
Ainsi, pour dire au vrai la chose,
Chacun vola son compagnon.
Mais quiconque aujourd’hui voit l’un et l’autre ouvrage,
Dit que Regnard a l’avantage
D’avoir été le bon larron.

L’auteur de cette l’épigramme est Gacon, à qui Regnard fit faire une grande partie de la pièce ; mais il ne l’employait que dans la partie technique des vers : c’était dans la maison de campagne que Regnard avait à Grillon. Il enfermait le versificateur manœuvre dans une chambre, d’où ce dernier n’avait la liberté de sortir, qu’après avoir averti par la fenêtre, combien il avait fait de vers sur la prose dont Regnard lui donnait le canevas.

 
 
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