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Vie de bâton de chaise (Mener une). Origine, signification proverbe, expression populaire. Dictionnaire locutions

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Expressions, Proverbes
Proverbes et expressions populaires d’usage courant : origine, signification d’expressions proverbiales de la langue française
Vie de bâton de chaise (Mener une)
(D’après « Les mots qui restent : répertoire de citations françaises,
expressions et formules proverbiales, avec une indication précise
des sources » (par Roger Alexandre), paru en 1901)
Publié / Mis à jour le vendredi 31 mai 2019, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Mener une vie désordonnée, déréglée

Pourquoi a-t-on adopté cette expression avec le sens de vie de polichinelle, vie agitée et désordonnée ? C’est là un mystère que nul n’a encore pu pénétrer. On a hasardé quelques explications : on a prétendu, par exemple, qu’il y avait là une allusion aux bâtons dont se servaient jadis les porteurs de chaises. Mais on ne voit pas trop en quoi lesdits bâtons pourraient fournir un terme de comparaison propre à caractériser une vie échevelée.

Voici une explication plus plausible. On sait que, dès les premières années du règne de Louis-Philippe, la gaieté des Parisiens, longtemps comprimée par un régime austère, sembla vouloir prendre une éclatante revanche, et passa par une sorte de crise aiguë, qui atteignit son paroxysme à l’époque du carnaval, en 1834 et en 1835.

Chaise à porteurs sous Louis XV

Chaise à porteurs sous Louis XV. Chromolithographie publicitaire du début du XXe siècle

C’était te temps où lord Seymour, surnommé mitord l’Arsouille, étonnait Paris par ses luxueuses excentricités, que d’ailleurs on se plaisait à exagérer. On se ruait aux bals Musard — appellation qui sera véritablement consacrée le 13 février 1837 par Frédéric Soulié dans La Presse et liée à Philippe Musard (1792-1859), illustre représentant du genre musical désigné par musique festive de danses de Paris au XIXe siècle — qui, après avoir quitté la salle des Variétés, et avant de pénétrer à l’Opéra, se donnaient alors au 359 rue Saint-Honoré.

On peut en effet lire dans Le Figaro du 3 mars 1835 que « là, tout obéit à ses fantaisies ; dépassant Rossini, il a placé le fracas dans l’orchestre ; la contredanse de la Chaise cassée se termine par la criaillerie de cinquante chaises brisées du même coup. Le fouet, le pistolet, le pétard, tout lui devient harmonie pour célébrer ses joies, et les équipages et la valetaille arrêtés en file à la porte témoignent de la présence de l’aristocratie assistant incognito et encapuchonnée à ces saturnales. »

Cinquante chaises brisées !... cela représente un assez joli total de bâtons, dont l’existence, au milieu de cette cohue en délire, devait offrir un parfait modèle de désordre et d’agitation, bien digne de rester proverbial. Sans exagérer la valeur de cette explication à notre expression, qui s’appuie sur un fait certain, elle semble préférable à celles qui ont été proposées jusqu’ici.

 
 
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