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Légendes, croyances, superstitions : prophétie d'Orval

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Légendes, Superstitions
Légendes, superstitions, croyances populaires, rites singuliers, faits insolites et mystérieux, récits légendaires émaillant l’Histoire de France
Prophétie d’Orval
(D’après « Deux prophéties célèbres » paru en 1870)
Publié / Mis à jour le jeudi 4 août 2011, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 5 mn
 
 
 
Découverte pendant la Révolution à l’abbaye d’Orval et annonçant notamment la mort de Louis XVI et la Révolution française, la prophétie d’Orval débute en 1777 avec l’arrivée en France de Napoléon Bonaparte, l’un des plus anciens exemplaires ayant été imprimé en 1544 sous le titre de Prophéties d’un reclus

Cinq copies de cette prophétie ont été prises à l’abbaye d’Orval sur le texte qui y était déposé depuis plusieurs siècles. Deux autres ont été copiées sur un manuscrit de la Bibliothèque générale de Paris, qui a la même origine que le texte d’Orval.

Ces sept copies ont été fournies : la première par de Damas, qui la rapporta d’Angleterre ; elle fut prise à Orval en 1792. La deuxième par le père Quantin, ancien religieux prémontré. La troisième par le curé de la Rixouse, elle est conforme à celle que Mgr l’évêque de Saint-Claude emporta alors de cette abbaye en Autriche. Cet évêque dit dans son témoignage qu’il était à Orval avec plus de quarante étrangers qui émigraient, lorsque le supérieur de l’abbaye leur donna lecture de cette prophétie, que les religieux conservaient depuis plusieurs siècles dans leurs archives.

Napoléon à Fontainebleau, le 31 mars 1814. Peinture de Paul Delaroche

Napoléon à Fontainebleau, le 31 mars 1814
Peinture de Paul Delaroche

Ce manuscrit original annonçait la mort de Louis XVI, la Révolution française, tous les événements antérieurs en remontant jusqu’au religieux inspiré. Plusieurs de ces personnes en prirent des copies pour les temps à venir, depuis le verset : En ce temps-là, un jeune homme, etc. Ce texte, porté dans les pays où s’étendit l’émigration, y fut souvent transcrit. La quatrième a été présentée par l’Invariable de Fribourg, qui l’a publiée en 1840. Il l’avait reçue du prêtre qui accompagnait Mgr l’évêque de Saint-Claude, et qui l’avait copiée à Orval en 1795. La cinquième par le vicomte d’Hozier, qui l’avait copiée à la même abbaye, à la même époque. La sixième par Lacordaire, qui l’avait copiée sur celle que la famille Guillemardet d’Autun possède depuis 1794. La septième par Rossigneux, professeur au collège d’Autun ; il avait lu cette prophétie dans un petit cahier imprimé en 1800, ès mains de Joret. Les variantes qui existent entre ces sept copies sont insignifiantes ; leur analogie prouve qu’elles ont une origine commune plus ancienne que 1791. Le baron de Manonville dit dans son témoignage autographe qu’il se rendit à l’abbaye d’Orval l’avant-dernière fois qu’elle a été pillée, le 20 mai 1793. Alors un des religieux dit à beaucoup de personnes présentes qu’ils s’attendaient depuis longtemps aux malheurs qui arrivaient, et leur lut cette prophétie.

Verset 1. E ce temps-là, un jeune homme, venu d’outre-mer dans le pays du Celte-Gaulois, se manifestera par conseil de force.
Verset 2. Mais les grands qu’il ombragera l’enverront guerroyer dans la terre de la captivité.
Verset 3. La victoire le ramènera au pays premier.
Verset 4. Les fils de Brutus moult stupides seront à son approche, car il les dominera et prendra nom : empereur.
Verset 5. Moult hauts et puissants rois seront en crainte vraie, et son aigle enlèvera moult sceptres et moult couronnes.
Verset 6. Piétons et cavaliers, portant aigles et sang autant que moucherons dans les airs, courront avec lui dans toute l’Europe qui sera moult ébahie et moult sanglante ; car il sera tant fort que Dieu sera cru guerroyer d’avec lui.
Verset 7. L’Eglise de Dieu, moult désolée, se consolera tant peu, en voyant ouvrir encore les temples à ses brebis tout plein égarées, et Dieu sera béni.
Verset 8. Mais c’est fait : les lunes sont passées.
Verset 9. Le vieillard de Sion, maltraité, criera à Dieu ; et voilà que le puissant sera aveuglé pour péchés et crimes.
Verset 10. Il quittera la grande ville avec une armée si belle que aucune fut jamais si pareille ; mais oncques guerroyer ne tiendra bon devant la face du temps. La tierce part et encore la tierce part de son armée périra par le froid du Seigneur puissant.
Verset 11. Alors deux lustres (lustre de cinq ans) seront passées depuis le siècle de la désolation.
Verset 12. Les veuves et les orphelins crieront à Dieu.
Verset 13. Et voilà que les hauts, abaissés, reprendront force ; ils s’uniront pour abattre l’homme tant redouté.
Verset 14. Voici venir, avec maints guerroyers, le vieux sang des siècles qui reprendra place et lieu en la grande ville. Alors l’homme tant redouté s’en ira, tout abaissé, dans le pays d’outre-mer, d’où il était advenu.
Verset 15. Dieu seul est grand ! La lune onzième n’aura pas encore relui (une lune égale un mois moins un jour), et le fouet sanguinolent du Seigneur reviendra en la grande ville, et le vieux sang quittera la grande ville.
Verset 16. Dieu seul est grand ! Il aime son peuple et a le sang en haine. La cinquième lune reluira sur maints et maints guerroyers d’Orient. La Gaule est couverte d’hommes et de machines de guerre : c’est fait de l’homme d’outre-mer.
Verset 17. Voici encore venir le vieux sang de l’homme de la Cap.
Verset 18. Dieu veut la paix, et que son nom soit béni. Or, paix grande sera dans le pays du Celte-Gaulois. La fleur blanche sera en honneur moult grand. Les maisons de Dieu ouïront moult saints cantiques.
Verset 19. Mais les fils de Brutus, haïssant la fleur blanche, obtiennent règlements puissants dont Dieu est encore moult fâché à cause des siens. Le grand jour est encore moult profané.
Verset 20. Cepourtant Dieu veut éprouver le retour par dix-huit fois douze lunes (dix-sept ans et demi).
Verset 21. Dieu seul est grand ! Il purge son peuple par maintes tribulations ; mais toujours les mauvais auront fin.
Verset 22. En ce temps-là, une grande conspiration contre la fleur blanche cheminera dans l’ombre par mains de compagnies maudites, et le pauvre vieux sang quittera la grande ville, et moult gaudiront les fils de Brutus.
Verset 23. Les serviteurs de Dieu crieront tout plein à Dieu ; mais Dieu, pour ce jour-là ; sera sourd, parce qu’il retrempera ses flèches pour bientôt les mettre au sein des mauvais.
Verset 24. Malheur au Celte-Gaulois ! Le coq effacera la fleur blanche, et un grand s’appellera roi du peuple.
Verset 25. Grande commotion se fera sentir chez les gens, parce que la couronne sera placée par mains d’ouvriers qui auront guerroyé dans la grande ville.
Verset 26. Dieu seul est grand ! Le règne des méchants sera vu croître ; mais qu’ils se hâtent.
Verset 27. Voilà que les pensées du Celte-Gaulois se choquent, et que grande division est dans l’entendement.
Verset 28. Le roi du peuple, assis, sera vu en abord, moult faible, et pourtant contredira bien des méchants ; mais il n’était pas bien assis, et voilà que Dieu le jette bas.
Verset 29. Hurlez, fils de Brutus ! appelez, par vos cris, les bêtes qui vont vous manger.
Verset 30. Dieu grand !... quel bruit d’armes ! Il n’y a pas encore un nombre plein de lunes, et voici venir maints guerroyers (le nombre de lunes qui va être nommé ne sera pas encore accompli, que les faits qui suivent le seront).
Verset 31. C’est fait. La montagne de Dieu, désolée, a crié à Dieu ; les fils de Juda ont crié à Dieu de la terre étrangère, et voilà que Dieu n’est plus sourd.
Verset 32. Quel feu va avec ses flèches !
Verset 33. Dix fois six lunes et pas encore dix fois six lunes ont nourri sa colère.
Verset 34. Malheur à toi, grande ville !... Voici dix rois (on peut entendre par rois les chefs de peuple, quels que soient leurs titres officiels) armés par le Seigneur... Mais déjà le feu t’a égalée à la terre.
Verset 35. Pourtant les justes ne périront pas : Dieu les a écoutés.
Verset 36. La place du crime est purgée par le feu... Le grand ruisseau a éconduit ses eaux, toutes rouges de sang.
Verset 37. La Gaule, vue comme délabrée, va se rejoindre.
Verset 38. Dieu aime la paix. Venez, jeune prince, quittez l’île de la captivité... Joignez le lion à la fleur blanche.
Verset 39. Ce qui est prévu, Dieu le veut.
Verset 40. Le vieux sang des siècles terminera encore longues divisions.
Verset 41. Lors un seul pasteur sera vu dans la Celte-Gaule.
Verset 42. L’homme , puissant par Dieu , s’asseyera bien. Moult sages règlements appelleront la paix. Dieu sera cru guerroyer d’avec lui, tant prudent et sage sera le rejeton de la Cap.
Verset 43. Grâces au Père de la miséricorde ! La sainte Sion rechante dans les temples un seul Dieu grand.
Verset 44. Moult brebis égarées s’en viendront boire au vrai ruisseau vif.
Verset 45. Trois princes et rois mettront bas le manteau de l’erreur, et verront clair en la foi de Dieu.
Verset 46. Un grand peuple de la mer reprendra vraie croyance en deux tierces parts.
Verset 47. Dieu est encore béni pendant quatorze fois six lunes et six fois treize lunes.
Verset 48. Dieu seul est grand !... Les biens sont faits : les saints vont souffrir.
Verset 49. L’homme du mal arrive de deux sangs ; il prend croissance (alors naît l’Antechrist).
Verset 50. La fleur blanche s’obscurcit pendant dix fois six lunes et six fois vingt lunes, puis disparaît pour ne plus reparaître.
Verset 51. Moult mal, peu de bien seront en ce temps-là. Moult grandes villes périront.
Verset 52. Israël viendra à Dieu-Christ tout de bon.
Verset 53. Sectes maudites et fidèles seront en deux parties bien marquées.
Verset 54. C’est fait : Dieu seul sera cru.
Verset 55. Et la tierce part de la Gaule et encore la tierce part et demie n’aura plus de croyance , comme aussi les autres gens.
Verset 56. Et voilà déjà six fois trois lunes et quatre fois cinq lunes qui sont séparées, et le siècle de fin a commencé.
Verset 57. Après le nombre non fait de ces lunes, Dieu combat par ses deux justes, et l’homme du mal a le dessus.
Verset 58. Mais c’est fait. Le haut Dieu met un mur de feu qui obscurcit mon entendement, et je n’y vois plus.
Verset 59. Qu’il soit béni à jamais.

 
 
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