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Château de Bagnac en péril à Saint-Bonnet de Bellac (Haute-Vienne)

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L’Histoire fait l’Actu
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Château de Bagnac en péril
à Saint-Bonnet de Bellac
(Haute-Vienne)
(Sources : Ô mon château et France 3 Nouvelle-Aquitaine)
Publié / Mis à jour le samedi 17 mars 2018, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
C’est un patrimoine classé qui tombe en ruine, se transformant peu à peu en amoncellements de pierres faute de moyens pour l’entretenir. Inscrit à la liste des monuments historiques depuis 1976, le château est même désormais interdit au public, trop dangereux. Rien ne semble pouvoir le sauver.

Il était la fierté de la commune. Mais aujourd’hui, les restes de ce château baroque, reconstruit au XIXe siècle sur le site du château fort du chevalier de Bagnac, sont désormais ouverts aux vents. Depuis le décès de sa propriétaire, il y a 3 ans, les héritiers ne peuvent le restaurer. Inscrit en partie à l’inventaire des monuments historiques, sa démolition est interdite. Son avenir est plus qu’incertain. Aucun projet de sauvetage du site n’a pu aboutir, y compris du coté des élus locaux. Compte-tenu de la dangerosité du site, les riverains n’y ont désormais plus accès.

Située à Saint-Bonnet de Bellac, en Haute-Vienne, le château de Bagnac fut le rêve du marquis et de la marquise de Saint-Martin de Bagnac. Admirateurs de l’architecte Viollet-le-Duc, ils s’inspirèrent de ses travaux et notamment du château de Pierrefonds. L’ensemble des plans du château de Bagnac et des dessins des sculptures, boiseries furent réalisés par le marquis lui-même.

Le château de Bagnac de nos jours

Le château de Bagnac de nos jours

Le château actuel est situé sur l’emplacement de l’ancien château du XVe siècle détruit pendant les guerres de Religion. L’idée première était de le restaurer mais les travaux de restauration qui commencèrent en 1858 se transformèrent rapidement en reconstruction : le marquis ayant eu du fil à retordre ! Il « avait eu à lutter pour l’ensemble : contre un sol d’argile visqueuse, rebelle aux fondations, contre l’éloignement du calcaire, du bon moellon, et surtout de la pierre de taille, ce granit amphibolique ici employé, aussi décoratif qu’il est dur au ciseau et hostile aux moulures », écrit en 1897 Jean-Baptiste Champeval dans sa Notice historique de la maison de Saint-Martin de Bagnac.

Les travaux interrompus durant la guerre franco-prussienne de 1870, reprirent en 1875. C’est ainsi qu’un château de style néo-gothique vit le jour : un château qui réaffirme l’identité du marquis et de la marquise, de fervents royalistes. Sans enfants, le couple avait pour projet de léguer ce bien à Henri d’Artois, comte de Chambord (1820-1883) et prétendant au trône de France sous le nom de Henri V. Mais sa mort « prématurée » fit que le château fut légué au baron Guy de Salvaing de Boissieu (1871-1954).

Le château de Bagnac au milieu du XXe siècle

Le château de Bagnac au milieu du XXe siècle

Presque un siècle après le début des travaux, en 1949, le château fut abandonné. Dépouillé de son mobilier, de ses boiseries et autres richesses, il se dégrade depuis lors. Au début des années 1975, une première attention est portée au château de Bagnac. Un an après, le 16 mai 1976, le château est inscrit à la liste des monuments historiques. Une première victoire ? Pas vraiment puisque le château restera dans cet état d’abandon, livré aux ravages du temps. Un article de presse fait état de crédits débloqués par l’État dans les années 80 pour soutenir la restauration du château, le propriétaire d’alors refusant cependant tout projet de restauration ainsi que de vente du château.

Plus récemment en 2014, au décès du propriétaire, le château fut transmis à ses petits-neveux. La question de la désinscription du monument fut posée, mais heureusement n’aboutit pas. À ce jour, la situation du château n’a pas évolué.

Reportage de France 3 Nouvelle-Aquitaine : CLIQUEZ ICI

Ô mon château et France 3 Nouvelle-Aquitaine
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