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7 avril 1498 : mort du roi Charles VIII dit l’Affable et le Courtois

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7 avril 1498 : mort du roi
Charles VIII dit l’Affable et le Courtois
Publié / Mis à jour le samedi 6 avril 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Charles VIII, fils de Louis XI, avait succédé à son père en 1483, âgé de treize ans et deux mois. Il sut faire respecter sa jeunesse aux puissances voisines, et augmenta le vaste héritage de ses pères, par son mariage avec Anne de Bretagne, qui mit fin à toutes les guerres civiles que ce duché avait occasionnées.

La France commençait à se relever de ses pertes, les fautes de Louis Xl étaient réparées, quelques impôts avaient été supprimés, tout était calme, lorsque la manie des conquêtes troubla le repos du roi, du peuple, et d’une partie de l’Europe.

Charles VIII, qui avait des droits sur les royaumes de Naples et de Sicile, part en 1494, et passe les Alpes avec autant de bonheur que d’audace, traverse l’Italie d’un pas rapide, et entre dans Rome avec l’appareil d’un conquérant. Ce fut là qu’André Paléologue lui céda ses droits sur l’empire d’Orient. Heureusement il ne songea point à les faire valoir ; et les suites qu’eut la conquête de Naples lui firent soupçonner celles qu‘aurait eues la conquête de Constantinople.

Charles marche ensuite vers Naples, d’où il chasse le roi Ferdinand, et fait son entrée dans cette ville, comme il l’eût faite à Paris. Déjà il se préparait à revenir en France ; mais le pape, l’empereur, le roi d’Angleterre, la république de Venise, et les autres Etats d’Italie, se liguent pour lui fermer le retour. On l’attaque à Fornoue. Charles, enveloppé par les ennemis, soutint leur choc pendant longtemps ; il fut secouru, rétablit le combat, et remporta la victoire. Il coucha sans tente sur le champ de bataille, au milieu des morts.

Charles VIII

Charles VIII

Tandis qu’il rentrait glorieux en France, les Napolitains se soulevaient, les garnisons françaises étaient massacrées, le peuple rappelait Ferdinand son ancien roi. Charles allait repasser les Alpes, et faire une nouvelle révolution, lorsqu il mourut subitement au château d’Amboise ; et voici quelle fut la cause de cette mort inopinée :

En passant par une porte qui était trop basse, il se donna un coup violent à la tête. Comme il ne se plaignit pas, on ne prit aucune précaution pour prévenir les suites de cet accident ; mais au bout de quelque temps il tombe à la renverse, sans connaissance et sans mouvement, dans la galerie par où il s’en retournait avec la reine.

« Toute personne était dans ladite galerie qui voulait, dit un ancien historien, et le trouvait-on sur une pauvre paillasse, dont il ne partit jusqu’à ce qu’il eût rendu l’âme ; et y fut neuf heures. Trois fois la parole lui revint, et trois fois il disait : Mon Dieu, la glorieuse vierge Marie, monseigneur Saint-Claude, monseigneur Saint-Blaise, me soient en aide. Ainsi départit de ce monde, dans la vingt-huitième année de soin âge, si puissant et si grand roi. » Il ne laissa pas d’enfants d’Anne de Bretagne, quoiqu’elle lui eût donné trois fils et une fille.

Charles était un prince doué d’excellentes qualités, aimant son peuple, doux, affable, bienfaisant, « si bon, dit Philippes de Comines, qu’il n’était pas possible de voir une meilleure personne. » Jamais la mort d’aucun prince ne fut pleurée plus amèrement et plus généralement que la sienne : deux de ses domestiques qui avaient suivi le convoi, tombèrent morts au moment où l’on entrait dans l’église.

La reine était résolue de le suivre au tombeau ; elle passa trois jours sans manger, et il fallut toute l’éloquence de Lamarc, évêque de Condom, pour l’engager à prendre un peu de nourriture. Ce fut elle qui, la première de nos reines, porta le deuil en noir ; elles l’avaient porté jusqu’alors en blanc. Anne de Bretagne épousa, l’année suivante, Louis XII, successeur de Charles VIII.

 
 
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