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18 octobre 1748 : paix d'Aix-la-Chapelle

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18 octobre 1748 : paix d’Aix-la-Chapelle
Publié / Mis à jour le mardi 16 octobre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Cette paix mit fin à la guerre qu’avait allumée en 1740 la mort de l’empereur Charles VI, dont les principales puissances de l’Europe avaient voulu partager la succession, au préjudice de Marie-Thérèse sa fille.

Louis XV en 1748, par Quentin de La Tour

Louis XV en 1748, par Quentin de La Tour

Ce qui caractérisa plus particulièrement cette guerre, c’est qu’à chaque victoire que Louis XV avait remportée, il avait offert la paix, et qu’on ne l’avait jamais acceptée. Mais enfin, quand on vit que Maastricht allait tomber après Berg-op-Zoom, et que la Hollande était en danger, les ennemis demandèrent aussi cette paix, devenue nécessaire à tout le monde.

Le marquis de Saint-Séverin, l’un des plénipotentiaires de France au congrès d’Aix-la-Chapelle, commença par déclarer qu’il venait accomplir les paroles de son maître, qui voulait faire la paix, non en marchand, mais en roi.

Louis XV ne voulut rien pour lui, mais il fit tout pour ses alliés : il assurait, par cette paix, le royaume des Deux-Siciles à don Carlos, son cousin ; il établit dans Parme, Plaisance et Guastalle, don Philippe, son gendre ; le duc de Modène, son allié, et gendre du duc d’Orléans, régent, fut remis en possession de son pays, qu’il avait perdu pour avoir pris les intérêts de la France.

Gênes rentra dans tous ses droits. Il parut plus beau et même plus utile à la cour de France, de ne penser qu’au bonheur de ses alliés, que de se faire donner deux ou trois villes de Flandre, qui auraient été un éternel objet de jalousie.

L’Angleterre, qui n’avait eu d’autre intérêt particulier dans cette guerre universelle, que d’abaisser la France, y perdit beaucoup de trésor et de sang. Le roi de Prusse fut celui qui retira les plus grands avantages : il conserva la conquête de la Silésie, dans un temps où toutes les puissances avoient pour maxime de ne souffrir l’agrandissement d’aucun prince. Le duc de Savoie, roi de Sardaigne, fut, après le roi de Prusse, celui qui gagna le plus, la reine de Hongrie ayant payé son alliance d’une partie du Milanais.

Alors l’Europe chrétienne se trouva partagée entre deux grands partis qui se ménageaient l’un l’autre, et qui soutenaient chacun de leur côté cette balance, le prétexte de tant de guerres, laquelle devait assurer une éternelle paix. Les Etats de l’impératrice reine de Hongrie, et une partie de l’Allemagne , la Russie, l’Angleterre, la Hollande et la Sardaigne, compasoient une de ces grandes fractions. L’autre était formée par la France, l’Espagne et les Deux-Siciles, la Prusse, la Suède.

Voltaire ayant écrit l’histoire de la guerre de 1741, qui fait à présent partie du siècle de Louis XV, en envoya une copie à madame de Pompadour. On a peine à croire, et cependant rien n’est plus vrai, qu’il attribuait dans cet exemplaire, à la maîtresse de Louis XV, toute la gloire de la paix d’Aix-la-Chapelle. Voici ce passage curieux communiqué à Duclos par madame de Pompadour elle-même :

« Il faut avouer que l’Europe peut dater sa félicité du jour de cette paix. On apprendra avec surprise quel fut le fruit des conseils pressants d’une jeune dame du plus haut rang, célèbre par ses charmes, par des talents singuliers, par son esprit et par une place enviée. Ce fut la destinée de l’Europe dans cette longue querelle, qu’une femme la commençât, et qu’une femme la finît. La seconde a fait autant de bien que la première avait causé de mal, s’il est vrai que la guerre soit le plus grand des fléaux qui puissent affliger la terre, et que la paix soit le plus grand des biens qui puissent la consoler. »

 
 
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