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7 septembre 1559 : mort de l’imprimeur Robert Etienne

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7 septembre 1559 : mort de
l’imprimeur Robert Etienne
Publié / Mis à jour le jeudi 6 septembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Robert Etienne, second fils de l’imprimeur Henri Etienne, et né comme lui à Paris , surpassa son père par la beauté et l’exactitude de ses éditions, et fut un des savants les plus distingués du XVIe siècle. Il avait publié une Bible, avec une version par Léon de Juda, et des notes altérées par Calvin. Pour donner plus de cours à cet ouvrage, il l’attribua à Vatable, qui s’en défendit comme d’un crime. La Sorbonne condamna ce livre ; Etienne se retira à Genève, où il publia une apologie en latin et en français, pleine d’invectives contre la religion catholique et les docteurs de Sorbonne.

Robert Etienne

Robert Etienne

Il mourut dans cette ville, et par son testament il laissa tous ses biens à celui de ses enfants qui resterait à Genève. C’est ainsi qu’il crut se venger de sa patrie qui ne l’oubliera jamais. « La France, dit de Thou , doit plus à Robert Etienne pour avoir perfectionné l’imprimerie, qu’aux plus grands capitaines pour avoir étendu ses frontières. ».

On dit que pour rendre ses éditions plus correctes, il en faisait exposer les feuilles dans les places publiques, et qu’il récompensait généreusement ceux qui y découvraient quelques fautes. Parmi ses belles éditions, on distingue sa Bible hébraïque, 1544, huit volumes in-16, et le Nouveau Testament grec, deux volumes in-16 : la première, connue sous le nom O mirificam, parce que la préface commence ainsi, n’a qu’une seule faute d’impression qui se trouve dans cette préface : c’est le mot pulres pour plures. Outre les éditions dont il a enrichi la république des lettres, nous lui devons son Thesaurus linguae latinae. Ce dictionnaire est véritablement un trésor ; mais il est plus fait pour les maîtres que pour les écoliers :les uns et les autres y trouvent tout ce qu’on peut désirer pour l’intelligence de la langue latine.

Ce savant imprimeur avait un frère, Charles Etienne, qui joignit à l’art de leur père la science de la médecine. Il accompagna avec Ronsard l’ambassadeur Lazare de Baïf en Allemagne, et mourut à soixante ans. On a de ce typographe médecin plusieurs ouvrages dont les plus connus sont : 1° de Vasculis ; 2° Dictionnaire historique, géographique et poétique ; 3° Praedium rusticum. L’auteur a réuni sous ce titre les divers opuscules agronomiques qu’il avait publiés. Il le traduisit lui-même en français sous le titre de la Maison rustique. On trouve dans cet écrit des pratiques utiles, mais unies à une foule d’erreurs populaires, telles que celles de faire cuire les œufs en les agitant dans une fronde, de faire périr les chenilles sur les choux, en faisant promener dans les carrés une femme échevelée avec les pieds nus ; la manière de guérir les bœufs ensorcelés, d’éviter les fausses couches, en portant un diamant au doigt, etc., Ces contes n’empêchèrent pas l’ouvrage de Charles Etienne d’avoir plus de trente éditions, et dans toutes les langues.

La troisième génération des Etienne ne fut pas moins célèbre que la première et que la seconde : Etienne (Henri deuxième du nom), fils de Robert Etienne, acquit dès l’enfance une connaissance approfondie du grec. Dès qu’il eut acquis l’érudition nécessaire, il ouvrit aux savants le Trésor de la langue grecque, comme son père avait ouvert celui de la langue latine : son ouvrage est en quatre volumes in-folio. Sa version d’Anacréon, en vers latins, est digne de l’original.

Henri était calviniste, et osait en faire profession à Paris : une satire qu’il publia contre les moines, sous le titre de Préparations à l’apologie pour Hérodote, le fit condamner à être brûlé en effigie, et l’obligea de s’enfuir. Réfugié dans les neiges des montagnes d’Auvergne, il disait qu’il n’avait jamais eu si froid que le jour où on le brûlait à Paris. L’immensité de ses connaissances et ses talents ne purent l’arracher ni à l’infortune ni à la misère. Il passa à Genève , et revint à Lyon où il mourut à l’hôpital en 1598.

La famille des Etienne a produit plusieurs autres imprimeurs : l’un des derniers fut Antoine, petit-fils de Robert. Il mourut aveugle, à l’Hôtel-Dieu de Paris en 1674, à quatre-vingts ans. Telle fut la fin malheureuse d’une branche de cette famille, qui, ayant illustré la France , méritait un meilleur sort. Les Etienne se sont placés à la tête des premiers imprimeurs du monde par la beauté, et surtout par la correction de leurs éditions. Leur histoire a été donné en latin par Maittaire.

 
 
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