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Sotta (Corse) : vestiges du Néolithique mis au jour au sud de la Punta Campana

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L’Histoire fait l’Actu
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Sotta (Corse) : vestiges du Néolithique
mis au jour au sud de la Punta Campana
(Source : France 3 Corse ViaStella)
Publié / Mis à jour le samedi 3 juin 2023, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Des vestiges d’un établissement datant du IVe millénaire avant notre ère, et ceux, un peu plus récents, d’une occupation au IIIe millénaire avant notre ère. La découverte est celle d’une équipe d’archéologues de l’Inrap, dans le cadre de fouilles préventives menées dans les pentes du flanc sud de la Punta Campana, à Sotta.

L’impressionnante découverte remonte à l’année dernière. Un projet de construction de onze villas est alors envisagé au sud de la Punta Campana, sur la commune de Sotta. Dans ce cadre, un diagnostic des lieux est commandé par la Drac, la direction régionale des affaires culturelles de Corse, et réalisé au cours des mois d’avril et mai 2022.

L’opération permet de confirmer la présence d’un site néolithique dans les pentes du flanc sud du site. Une fouille préventive, réalisée de novembre 2022 à mars 2023, a permis d’en délimiter son périmètre, d’une emprise d’environ 2200 m2. Des travaux restitués sur le site de l’Inrap, l’institut national de recherches archéologiques préventives, en charge des opérations.

Vue générale de la fouille de Sotta (Corse-du-Sud)
Vue générale de la fouille de Sotta (Corse-du-Sud). © Crédit photo : Florian Soula, Inrap

En France, la période néolithique renvoie aux premières sociétés de paysans, caractérisée par l’abandon du mode de vie nomade, et les débuts d’utilisation de la céramique dans la fabrication de poterie, ainsi que le polissage d’outils en pierre, tels que les haches. Elle est comprise entre 6000 et 2200 avant notre ère.

Un établissement du IVe millénaire avant notre ère mis à jour
Dans le cadre de cette fouille, les archéologues ont permis de mettre à jour la présence d’un établissement néolithique récent (Basien), puis d’une occupation datant du néolithique final, soit la dernière période précédent l’âge du Bronze.

Concernant les vestiges d’occupation du néolithique récent, datés du début du IVe millénaire avant notre ère, souligne l’Inrap, ce sont ainsi des lambeaux de structures et de niveaux, conservés dans une cuvette, semblant appartenir « à une structure polylobée en pierre à l’intérieur de laquelle un atelier de taille de l’obsidienne a été documenté (déchets de taille, nucléus, supports lamellaires plus ou moins fragmentés, lamelles et autres objets finis) », qui ont été découverts par les archéologues.

Des vestiges aux structures exceptionnellement bien conservées d’une occupation au IIIe millénaire avant notre ère
« L’occupation basienne a probablement subi une forte érosion avant la mise en place de l’occupation terrinienne », c’est à dire du néolithique final. Cette seconde occupation remonte au IIIe millénaire avant notre ère, détaille l’Inrap, et se caractérise « par des terrasses aménagées par creusement du substrat et construction de murs de renfort s’accrochant aux divers chaos rocheux présents sur le site. Sur ces terrasses, des niveaux d’occupation et d’activité ont été fouillés. »

Lors de ces recherches, a été distingué un « bastion », entièrement conservé, et soutenu par un imposant mur de terrasse construit en gros blocs de granite. « En contrebas de ce mur, une première structure en arc de cercle, très bien conservée avec des parements hauts de 0,7 à 0,8 m, livre de nombreuses informations sur les éléments architecturaux qui étaient en élévation », remarque l’institut national de recherches archéologiques préventives, qui se félicite d’avoir trouvé, au cours des fouilles, plusieurs vases ou fonds de vases de stockage.

Autre trouvaille : les vestiges d’un mobilier visiblement abondant et varié, avec la présence d’un nombre d’éléments métalliques en cuivre « relativement inhabituel pour ce type de contexte où il est généralement supposé — constaté par défaut — que les objets et déchets sont presque systématiquement refondus tant les gisements de matière première sont éloignés (Haute-Corse, Sardaigne, etc.). »

Ainsi, outre les objets finis, c’est à dire, liste l’Inrap, les « alênes bi-pointes de différentes dimensions, spatule, anneau, zébulon »..., de nombreux « petits éléments liés aux activités de fonte (et vraisemblablement pas de fusion) ont été découverts (lingotières, gouttes et coulures de cuivre, laitiers, lingots et/ou fragments de plaquettes de cuivre). »

À l'école. Chromolithographie publicitaire de la fin du XIXe siècle
Vase de stockage effondré sur lui-même, posé sur le sommet de la terrasse d’un bastion,
découvert sur la fouille de de Sotta (Corse-du-Sud). © Crédit photo : Florian Soula, Inrap

« La série liée à ces activités et objets devra faire l’objet d’une restauration et d’une étude approfondie afin de déterminer la composition et la provenance des alliages », détaille le rapport de recherches.

Les autres catégories de mobiliers mises à jour, se composent entre autres de pointes de flèches, de polissoires, de pesons, ou encore de quelques haches polies et de galets. Des éléments qui traduisent « la présence d’activités intenses et/ou sur la longue durée concernant tous les aspects de la vie quotidienne et de l’économie des sociétés néolithiques », est-il noté.

Un diagnostic et des recherches qui permettent ainsi aux chercheurs d’indiquer, vestiges retrouvés en guise de preuve, qu’une occupation de l’âge de Bronze se trouve ainsi dans les environs du site, ainsi que « dans l’emprise de la fouille ». « Indéniablement, le sommet de Punta Campana, dominant le site et tous les environs, était structuré et occupé au cours de l’âge du Bronze, puis de l’âge du Fer », tranche le rapport.

Axelle Bouschon
France 3 Corse ViaStella

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