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Orchies : faut-il sauver le musée de la chicorée Leroux ?

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L’Histoire fait l’Actu
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Orchies : faut-il sauver le musée
de la chicorée Leroux ?
(Source : France Télévisions)
Publié / Mis à jour le samedi 28 avril 2018, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
La maison Leroux, son jardin remarquable et son musée de la chicorée sont en passe d’être vendus à un promoteur immobilier. Un collectif s’est créé pour sauver ce patrimoine cher aux Orchésiens. En quelques jours, leur pétition a recueilli 1800 signatures.

Entre la chicorée Leroux et la ville d’Orchies, c’est une vieille histoire d’amour qui dure depuis 160 ans. L’usine emploie encore 120 personnes sur le territoire de la commune. Mais c’est surtout tout un patrimoine auquel les Orchésiens sont attachés. Il se compose d’une maison de maître, d’un jardin remarquable façonné au XIXe siècle, et d’un musée de la chicorée édifié en 1997.

En 12 000 pièces, il réunit toute l’histoire de la chicorée Leroux depuis sa création, mais aussi des pots en faïence pluriséculaires (Charlemagne déjà était un grand amateur), et des oeuvres d’art rassemblées par le fils du fondateur de l’enseigne, Alphonse Henri Eugène Leroux dès 1904

160 ans d'histoire de la chicorée Leroux dans le musée d'Orchies

160 ans d’histoire de la chicorée Leroux dans le musée d’Orchies

Projet immobilier contre musée déficitaire
Oui, mais voilà. Tout ce patrimoine pourrait bientôt laisser la place à un projet immobilier de 680logements, dont 8 dans la maison de maître, ancienne demeure des Leroux à Orchies. La famille Hermand, héritière et propriétaire de la marque et de l’usine de transformation de la chicorée, a décidé de mettre en vente cette partie de son patrimoine.

En cause, une fréquentation du musée jugée insuffisante — 6 000 entrées payantes par an —, et un coût d’entretien exorbitant de plusieurs milliers d’euros par mois pour les bâtiments et les jardins. Des travaux de mise aux normes devraient également être conduits pour poursuivre l’accueil du public, et donc de nouveaux investissements en perspective pour la famille. Qui préfère se débarrasser de cette partie de son patrimoine.

Des Orchésiens mobilisés pour la défense de leur patrimoine
Au grand dam de certains Orchésiens, mobilisés depuis plusieurs semaines au sein du Collectif Cœur d’Orchies. Une pétition a été lancée, elle a déjà recueilli 1800 signatures, pour « empêcher la destruction d’un patrimoine inestimable pour les habitants d’Orchies ». Les membres du collectif entendent proposer des alternatives au projet immobilier pour lequel l’entreprise Sigla aurait déposé un permis de construire (aucun compromis de vente n’a encore été signé selon nos sources).

Des pots de chicorée en faïence parmi les 12 000 pièces de la collection du musée

Des pots de chicorée en faïence parmi les 12 000 pièces de la collection du musée

Un centre culturel, une médiathèque-ludothèque avec ciné-club, des espaces de coworking et de promotion des savoir-faire pévèlois, ou encore la relocalisation de l’école de musique, le collectif ne manque pas d’idées pour « assurer le rayonnement de ce patrimoine et créer un lieu viable pour les habitants et la ou les collectivités qui en auront la charge », selon les mots de Pauline Casalegno, l’une de ses membres actives. « Notre pétition a été signée par des Orchésiens, mais pas seulement. Preuve de l’attachement des Nordistes à ce patrimoine et à l’histoire de la chicorée Leroux ».

Inciter les collectivités à préempter les lieux
L’enjeu pour le Collectif Cœur d’Orchies dans les prochaines semaines est de creuser ses propositions et de les chiffrer pour inciter la mairie à préempter les lieux pour y perpétuer un usage collectif. Tout cela avec un jardin que ses membres imaginent aménagé en parc public au cœur de la cité, avec ses arbres remarquables (dont un marronnier d’Inde âgé de 150 ans), et sa portion de rempart édifiée en 1414.

Une option qui ne semble pas être celle du maire, Dominique Bailly. Le 19 mars dernier dans les colonnes de la Voix du Nord, il a fait savoir que la ville n’avait ni les moyens ni la volonté d’acquérir ce patrimoine. « Les musées sont déficitaires par nature et le coût d’acquisition devrait osciller entre 1 million et 1,5 million d’euros. C’est impossible pour la ville d’Orchies. On ne peut pas mener le combat sur tous les fronts. », a déclaré l’édile à nos confrères.

Le jardin remarquable de la Maison Leroux à Orchies

Le jardin remarquable de la Maison Leroux à Orchies

Cette somme, le PDG de Leroux, Olivier Hermand ne la confirme pas. Il assure en revanche que la riche collection du musée sera préservée. Soit dans un espace au sein de l’entreprise Leroux, soit sous forme d’exposition, itinérante ou fixe, à définir avec la Région. Le Collectif Cœur d’Orchies espère lui aussi attirer d’autres collectivités pour assurer l’avenir des collections, au sein d’un lieu vivant à inventer, rappelant au passage qu’ « on ne demande pas aux piscines d’être rentables ».

La chicorée Leroux à Orchies, 160 ans d’histoire
C’est en 1858 que Alphonse Henri François Leroux, ingénieur parisien, débarque à Orchies pour y racheter une petite fabrique de chicorée, chocolat, tapioca et moutarde. En 1871, la chicorée devient la production exclusive de l’entreprise. Le fondateur et ses héritiers ont fait beaucoup pour la ville et sa jeunesse, ce qui explique aujourd’hui encore l’attachement des Orchésiens à la famille Leroux. Ils lui doivent un club de basket prestigieux, les pavés, le grand prix cycliste, l’harmonie municipale, et la construction du premier stade de la ville, en plus de la notoriété d’une marque qui en 160 ans, n’a jamais été détrônée.

Myriam Schelcher
France Télévisions

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