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Pape Damase Ier (366 - 384)

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Papes
Notices biographiques des papes. Les événements marquants de l’histoire des souverains pontifes. Portraits des occupants du saint-siège.
Damase Ier
(vers 305 - 11 décembre 384)
Élu pape le 1er octobre 366
(« Histoire des souverains pontifes romains » (Tome 1)
par A. de Montor paru en 1846,
« Résumé de l’histoire des papes » par A. Bouvet de Cressé, paru en 1826
et « Le Vatican ou Portraits historiques des papes » paru en 1825)
Publié / Mis à jour le mardi 16 août 2016, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Damase Ier, Espagnol d’origine et diacre de l’église romaine, se rendit recommandable par sa piété et par sa doctrine. Le pape Libère l’avait fait son vicaire, et il lui succéda.

Une partie du clergé et du peuple, ne pouvant souffrir sa promotion, fit un schisme dans lequel Ursicin, évêque de Sens, se fit nommer pape, ce qui causa dans l’Église beaucoup de désordres et de meurtres. On dit que, dans un seul jour, on trouva cent trente-sept morts dans l’enceinte du temple de Sainte-Marie-Majeure, dont Ursicin s’était emparé. L’antipape, cause de tous ces malheurs, fut, l’année suivante, expulsé de la ville.

On ne saurait douter que Damase, malgré sa réputation de sainteté, ne fût très enclin au faste et à l’opulence. Prétextat, qui fut depuis préfet de Rome, lui disait en plaisantant : « Faites-moi pape et je me ferai chrétien » ; ce qu’un homme d’un si haut rang n’eût pas dit si la conduite de Damase eût été un peu plus apostolique.

Pape Damase Ier (366 - 384)

Pape Damase Ier (366 - 384)

Damase mit tous ses soins à extirper l’hérésie et à ramener les schismatiques à sa communion. Il assembla des conciles à Rome, en 369, 374 et 382, contre Auxence de Milan, les ariens, ses adhérents, et les Apollinaristes, pour l’extirpation des hérésies. Il envoya Zénobius à Constantinople, pour la défense de cette église, opprimée par les Ariens.

Cependant il doit être blâmé d’avoir employé quelquefois des moyens rigoureux pour ce dessein. Il sollicita de l’empereur Valentinien (26 février 364 - 17 novembre 375) qui avait approuvé son élection, une loi pour réprimer l’avarice des ecclésiastiques, qui était parvenue à un degré effrayant. Il eut ensuite un différend avec saint Basile, qui, piqué au vif du ton hautain de Damase, rompit pendant quelque temps tout commerce avec l’église de Rome. Il combattit le priscillianisme qui commençait à s’étendre dans l’Occident, et fit condamner cette hérésie dans un concile tenu à Saragosse.

Ses ennemis n’osant le décrier du côté de la foi, qui se manifestait assez par son zèle à la défendre, attaquèrent ses mœurs et l’accusèrent plusieurs fois du crime d’adultère. Mais un concile assemblé à ce sujet et constitué de quarante-quatre évêques, rendit un témoignage authentique à son innocence. On chasse de l’Église les diacres Castorius et Concordius, ses accusateurs.

Saint Jérôme, qui servit longtemps de secrétaire à ce pape, le met au nombre des savants écrivains ecclésiastiques. Dieu honora saint Damase de la grâce des miracles, avant et après sa mort ; en cinq ordinations il créa soixante-deux évêques, trente et un prêtres et onze ou douze diacres ; il bâtit deux églises ; il corrigea la psalmodie de l’église et fit chanter les psaumes de David, dans l’Occident ; il fit aussi chanter l’Alléluia au temps de Pâques.

Certains auteurs prétendent qu’il introduisit la coutume de chanter le Gloria Patri à la fin des psaumes, mais ils se sont trompés en s’appuyant sur le témoignage d’une lettre de saint Jérôme reconnue aujourd’hui apocryphe. Novaes pense que le Gloria Patri fut en usage dans la primitive Église. Le concile de Nicée y avait ajouté Sicut erat in principio, pour l’opposer aux ariens, qui disaient que le Fils de Dieu avait commencé dans le temps. En général, l’usage de le dire à la fin des psaumes ne fut pas commandé avec stabilité par l’Église aussi tôt qu’on le pense : peut-être cela ne fut-il pas ordonné avant la célébration du troisième concile de Vaison (529), dans les actes duquel on trouve pour la première foisun décret qui y est relatif.

Damase était un homme d’une vertu éclatante, savant dans les Écritures saintes, illustre par ses écrits, et célèbre par la bonne et constante organisation des actes de son pontificat. Il avait même de la disposition à cultiver la poésie, mais il excella moins dans ce genre d’études que dans toutes les autres auxquelles il se livra. Saint Jérôme fait l’éloge de la continence de Damase : il l’appelle docteur vierge d’une Église vierge. Tolérant les injures personnelles, Damase ne souffrait pas celles qu’on adressait à l’Église, et avec un rare discernement savait distinguer ce qui n’offensait que sa personne, sans offenser un dogme.

 
 
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