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Pape Félix Ier (269 - 274)

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Papes
Notices biographiques des papes. Les événements marquants de l’histoire des souverains pontifes. Portraits des occupants du saint-siège.
Félix Ier
(né en ? – mort le 30 décembre 274)
Élu pape le 5 janvier 269
(« Histoire des souverains pontifes romains » (Tome 1)
par A. de Montor paru en 1846,
« Résumé de l’histoire des papes » par A. Bouvet de Cressé, paru en 1826
et « Le Vatican ou Portraits historiques des papes » paru en 1825)
Publié / Mis à jour le lundi 15 août 2016, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 

Saint Félix Ier était Romain et fils de Constantius ; il ordonna — peut-être ne fit-il que confirmer cet usage — que les messes se célébrassent dans les tombeaux des martyrs, appelés alors memorie (souvenirs) ; il voulut que l’on consacrât les autels, en y plaçant les reliques des martyrs.

Félix continua de veiller sur les fausses doctrines des novateurs qui tentaient d’altérer la pureté de la foi. On déplorait les plaies faites à l’Église par l’hérésiarque Sabellius, quand, pour la déchirer de nouveau, on vit apparaître Paul de Samosate, évêque d’Antioche, homme qui fut hérétique dans sa conduite avant de l’être dans le dogme.

Pape Félix Ier (269 - 274)

Pape Félix Ier (269 - 274)

Ce malheureux ne regardait la religion que comme un instrument d’avarice, de luxe et de vanité. Licencieux dans ses mœurs, gonflé de faste mondain, histrion théâtral plutôt qu’orateur sacré, prêtre rapace, évêque spéculateur, corrompu dans ses actes et corrupteur de son troupeau ; à la fin, de chrétien qu’il était par hasard, il se fit à peu près juif par adulation. Le désir d’acquérir la faveur de Zénobie, reine de Palmyre, qui inclinait au judaïsme, le réduisit à judaïser dans les doctrines. Celle qui le rendit le plus odieusement célèbre fut l’audace de soutenir que Jésus-Christ, de sa nature, n’était qu’un homme ordinaire, bien que, pour adoucir le scandale, l’hérésiarque accordât que Jésus-Christ avait en lui la vertu divine, mais seulement cohibitante et opérante, et non connue essentiellement unie et inséparable.

Le concile d’Antioche, irrité de ces attaques, après avoir, dans trois assemblées solennelles, convaincu, condamné et déposé l’indigne évoque, donna connaissance de ce jugement à toutes les Églises catholiques, et en particulier, comme il convenait, à celle de Rome. Une lettre adressée au pontife Denys devait l’en instruire ; mais Denys étant mort, la lettre fut reçue par Félix. A cette occasion, le courageux pontife envoya à Maxime, évêque d’Alexandrie, une synodale célèbre, citée par le concile d’Éphèse, dans laquelle, comme avec un glaive à deux tranchants, le suprême régulateur de l’Église déchira d’un seul coup tant l’hérésie de Sabellius que celle de Paul.

Ce dernier ayant été, comme on l’a vu, dépouillé de sa qualité d’évêque, on élit Dommus à sa place. La fureur du Samosatain fut telle, qu’il osa refuser de quitter le palais épiscopal ; et il persista dans cette attitude jusqu’à ce que l’empereur Aurélien lui-même (septembre 270 - septembre 275), sur le recours des Églises d’Orient, eût ordonné d’expulser le condamné de ce palais, pour qu’on y reçut l’évêque reconnu par l’Église de Rome et les évêques d’Italie. Cela prouve qu’Aurélien, dans les premières années de son règne, se montra indulgent envers les chrétiens ; et Eusèbe rapporte qu’on pouvait dire dans ce temps que le démon dormait.

Mais malheureusement, rapporte Cesarotti, les sommeils du démon ne sont jamais ni longs ni sourds. Il ne tarda pas à se réveiller, et il excita le même Aurélien à ordonner une persécution : elle n’était pas universelle ; on doit dire aussi qu’elle fut de courte durée ; mais elle a’en enrichit pas moins de beaucoup de noms nouveaux les fastes du martyrologe. Félix était le premier en évidence ; il périt avec cette fermeté qui convenait si bien à celui qu’on devait signaler comme le modèle des plus éclatantes vertus.

En deux, ordinations, il avait créé cinq évêques, neuf prêtres et cinq diacres. Il fut enterré dans le cimetière de la voie Aurélienne, là où fut consacrée depuis une église à Félix II, près de Rome. La fureur du persécuteur croissait à tout instant ; ce fut sans doute pour cette raison que le saint-siège ne resta vacant que pendant quatre jours.

Beaucoup d’auteurs assurent que saint Denis, premier évêque de Paris, souffrit le martyre en 272, sous saint Félix Ier. Il avait été envoyé dans les Gaules sous Dèce, vers l’an 240, par ordre du pontife saint Fabien. Denis fut honoré de la palme du martyre, et eut la tête tranchée avec ses compagnons Rustique et Éleuthère, l’un prêtre et l’autre diacre, sur la montagne dite depuis de Montmartre (et jamais mons Martis, comme le prétend Saint-Foix dans ses romanesques Essais sur Paris).

Peu de temps avant le règne de saint Félix, le catholicisme avait eu à déplorer la mort de saint Grégoire thaumaturge, c’est-à-dire faiseur de miracles, évêque de Néocésarée. Pendant la faiblesse du règne de Gallien, les Goths avaient couru la Thrace et la Macédoine. De là ils étaient passés dans l’Asie et dans le Pont. Ils avaient pillé et brûlé le temple de Diane à Éphèse. Ces désordres donnaient occasion à des chrétiens de commettre des crimes. Tout à coup saint Grégoire envoie une épître canonique à un évêque. Là, il indique plusieurs degrés de pénitence pour les chrétiens qui se sont faits Goths, en se joignant à eux pour piller. « Les ennemis mêmes de l’Église ont appelé saint Grégoire un autre Moïse, à cause de ses miracles », rapporte Fleury.

Il nous reste de Félix un fragment de l’épître qu’il écrivit à Maxime d’Alexandrie, contre Sabellius et Paul de Samosate. Cette épître fut lue dans les conciles de Calcédoine et d’Ephèse. On lui en attribue trois autres ; mais elles sont supposées.

 
 
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