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Pape Félix III (483 - 492)

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Papes
Notices biographiques des papes. Les événements marquants de l’histoire des souverains pontifes. Portraits des occupants du saint-siège.
Félix III
(né en ? - mort le 1er mars 492)
Élu pape le 13 mars 483
(« Histoire des souverains pontifes romains » (Tome 1)
par A. de Montor paru en 1846,
« Résumé de l’histoire des papes » par A. Bouvet de Cressé, paru en 1826
et « Le Vatican ou Portraits historiques des papes » paru en 1825)
Publié / Mis à jour le mardi 16 août 2016, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Saint Félix III, Romain, bisaïeul de saint Grégoire-le-Grand et fils de Félix, prêtre-cardinal du titre des saints Nérée et Achillée, appartenait à la famille Anicia, la plus puissante, la plus riche, la plus noble de Rome.

On vit, dès les premiers moments de son règne, qu’il ne dégénérerait pas de ses prédécesseurs, et n’admettrait ou ne tolérerait, en matière de foi, aucune équivoque ou ambiguïté de paroles. Il déclara qu’il préférerait la sûreté du dogme à tout respect humain, à toute prudence terrestre, et qu’il entretiendrait toujours avec les contumaces plutôt une guerre ouverte qu’un état de paix insidieux et suspect.

Pape Félix III (483 - 492)

Pape Félix III (483 - 492)

Il condamna en 484 et repoussa de la communion catholique et de l’épiscopat, Acacius, patriarche de Constantinople, auteur du premier schisme entre l’Église grecque et l’Église latine, qui dura trente-cinq ans, jusqu’au pontife Hormisdas, créé en 514. Acacius était aussi fauteur infatigable de Pierre Mongus, évêque d’Alexandrie, et de Pierre le Foulon ou Gnaffeo, faux évêque d’Antioche, tous deux condamnés comme hérétiques eutychéens. La même peine fut fulminée par ce pape contre Vital, évêque de Tronto, ville du Picenum, aujourd’hui réduite à un petit nombre de maisons, et contre Missenus, évêque de Cumes, parce qu’ayant été envoyés comme légats à Constantinople pour les affaires d’Orient, ils s’étaient laissé intimider par les menaces de l’empereur romain d’Orient Zénon (août 476 - avril 491) et d’Acacius, et avaient trahi le divin ministère qui leur était confié.

Félix improuva l’Hénotique, c’est-à-dire l’édit de pacification qui avait pour but en apparence d’établir l’unité ; mais il y avait là un piège tendu par les ministres de l’empereur Zénon. On voulait concilier ensemble les catholiques et les eutychéens. Acacius, par les plus viles adulations, essayait de persuader à ce prince qu’il pouvait décider les questions de foi. Dans ce but, l’empereur avait rendu cet édit, appelé aussi unitif, ou pour mieux dire dans notre langue, unissant. L’intention semblait droite, et le décret ne contenait rien, en apparence, qui ne fût ouvertement catholique. Mais Félix était doué d’un rare discernement qui apercevait les embûches. Il observa que dans l’Hénotique il y avait des omissions qui pouvaient paraître innocentes aux esprits moins attentifs. Alors la sagacité du pontife les reconnut comme malicieuses ou suspectes, tendant seulement à amener une apparence de raccommodement politique, et à confondre les fidèles avec les faux croyants.

Nous ne pouvons pas oublier de dire comment Acacius eut connaissance de l’excommunication prononcée contre lui par Félix. II était nécessaire de faire publier cet anathème à Constantinople même, au milieu de la gloire et de la puissance d’Acacius. Un jour de dimanche, pendant qu’il se portait solennellement à l’église, des moines acémètes attachèrent à son manteau épiscopal l’excommunication envoyée par Félix. Ces moines courageux payèrent une telle audace de leur vie, et furent sur-le-champ mis à mort.

Félix ne se contentait pas de donner des soins tendres et bienveillants aux intérêts de l’Église de Constantinople : il ne perdait pas de vue les intérêts de l’Église africaine. Il écrivit à l’empereur pour qu’il intervînt auprès de Hunéric, roi des Vandales (477-484), et qu’il l’engageât à ne pas exercer de cruautés contre les Pères africains. Il fut le premier pontife qui donna aux empereurs le nom de fils. Une de ces lettres à Zénon commence ainsi : Gloriosissirno et serenissimo filio Zenoni Augusto, Felix, episcopus in Domino, salutem. Cet exemple fut suivi par le pape Anastase II, écrivant à l’empereur Anastase. En deux ordinations, le saint-père créa trente et un évêques, vingt-huit prêtres, cinq diacres. Il fut enterré à Saint-Paul hors des murs.

 
 
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