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« Remèdes réfrigératifs » contre la luxure ? Brèves d'Histoire de France. Miettes historiques

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Brèves d’Histoire
Brèves d’Histoire de France : bribes et miettes historiques utiles à une meilleure connaissance de notre passé
« Remèdes réfrigératifs »
contre la luxure ?
Publié / Mis à jour le mercredi 20 février 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Dans Les vies des dames galantes paru en 1666, le célèbre chroniqueur Brantôme évoque l’existence d’un petit livret, rédigé en italien, et qui aurait consigné quelques « remèdes réfrigératifs » pour aider les veuves à vivre dans l’abstinence

« Je m’estonne que ces femmes, qui sont si chaudes et promptes à se remarier, et mesmes aussi si suzannées, n’usent pour leur honneur de quelques remèdes réfrigératifs et potions tempérées, pour expeller toutes ces challeurs ; mais tant s’en faut qu’elles en veuillent user, qu’elles s’en aydent du tout de leur contraire et disent que telz potus réfrigératifs leur gasteroyent l’estomac.

« J’ai leu et veu un petit livret d’autresfois, en italien, sot pourtant, qui s’est voulu mesler d’en donner des receptes contre la luxure, et en met trente-deux. Mais elles sont si sottes, que je ne conseille point aux femmes d’en user, pour ne mettre leur corps à trop fascheuse subjection. Voilà pourquoi, je ne les ay mises icy par escrit.

« Pline en allègue une, de laquelle usoient, le temps passé, les vestales ; et les dames d’Athènes s’en servoient aussi durant les festes de la déesse Cérès, dites Tesmophoria, pour se refroidir et oster tout appétit chaud de l’amour – et par ce vouloient célébrer cette feste en plus grande chasteté, – qu’estoient des paillasses de feuilles d’arbre dit agnus castus. Mais pensez que durant la feste elles se chastroient de ceste façon, mais après, elles jettoient bien la paillasse au vent.

« J’ay veu un pareil arbre en une maison en Guyenne, d’une grande, honneste et très belle dame, et qui le monstroit souvent aux étrangers qui la venoient voir, par grande spéciauté ; et leur en disoit la propriété ; mais au diable si j’ay jamais veu ny ouy dire que femme ou dame en ait envoyé cueillir une seule branche, ny fait pas seulement un petit recoin de paillasse ; non pas mesme la dame propriétaire de l’arbre et du lieu, qui en eust pu disposer, comme il luy eust pleu.

« Ce fut esté aussi dommage ; car son mari ne s’en fût pas mieux trouvé : aussi qu’elle valoit bien qu’on la laissast se régler au cours de la nature ; tant elle estoit belle et agréable ; et aussi qu’elle a fait une très belle lignée. »

 
 
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