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26 janvier 1823 : mort d'Édouard Jenner, médecin

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26 janvier 1823 : mort d’Édouard Jenner, médecin
Publié / Mis à jour le lundi 23 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Jenner, né à Berkeley, dans le Glocester, le 17 mai 1749, avait étudié l’art de guérir sous Hunter, lorsqu’il fut désigné pour faire partie de la première expédition du capitaine Cook. Il refusa non seulement cette honorable mission, mais encore une place lucrative, afin de rester près d’un frère qui avait eu pour lui des soins paternels. Préférant le sort obscur d’un chirurgien de province, il s’établit à Berkeley. Pendant son séjour dans cette ville, divers objets d’histoire naturelle fixèrent son attention : il constata plusieurs faits curieux. Plus tard, il essaya de démontrer que les tubercules du poumon de l’homme ont pour origine des hydatides. Ces travaux et d’autres que nous passons sous silence n’auraient point illustré Jenner ; mais, en 1776, il observa que certaines personnes demeuraient bien portantes au milieu d’épidémies de petite vérole, et devaient cette immunité à ce qu’elles avaient contracté des boutons en trayant des vaches dont le pis était affecté d’une éruption commune dans les pâturages humides.

Ce n’était pas assez d’avoir entrevu un préservatif si précieux ; il fallait établir les circonstances favorables à une pleine réussite : c’est ce que Jenner fit avec une sagacité et une profondeur de jugement bien rares. Pour répandre le bienfait de la vaccine, il vint à Londres, et bientôt fut en correspondance avec les philanthropes de tous les pays. En 1801, une médaille fut frappée en son honneur. L’année suivante, l’impératrice Catherine le gratifia d’un diamant de prix. Le parlement d’Angleterre lui vota des remerciements unanimes, et deux cent cinquante-deux mille francs de récompense.

L’éruption qui se fait au pis de la vache, et qui a reçu le nom de vaccine, préserve de la petite vérole l’homme au bras duquel on inocule le liquide contenu dans les pustules qui la caractérisent. Cette éruption, et la propriété préservatrice dont elle est douée, étaient connues dans le Languedoc et dans l’Inde, lorsque Larochefoucauld-Liancourt apporta d’Angleterre l’ouvrage dans lequel Jenner avait développé ses observations, ses expériences et leurs résultats ; un comité fut installé par les soins de Thouret ; le 27 mai 1800, du vaccin fut adressé de Londres à Paris ; le a juin, trente enfans furent opérés sans succès ; un nouveau vaccin fut apporté de Boulogne-sur-Mer à Paris par Woodville ; celui-ci eut un plein effet, l’année d’après, un hospice de vaccine fut établi à Paris. En 1803, le ministère de l’intérieur, sur un rapport de Halle, décida qu’il y avait lieu de s’occuper de la propagation de la vaccine par toutes les voies de persuasion et d’encouragement ; depuis cette époque des médailles d’or et d’argent sont distribuées en France aux personnes qui chaque année vaccinent le plus grand nombre d’enfants.

La vaccine est actuellement répandue sur presque tous les points du globe. Chaque jour elle soustrait une foule d’enfants à la mort et à la mutilation. Mais en général, elle est mollement protégée parles gouvernements : celui du Wurtemberg l’a seul rendue légalement obligatoire pour chaque .citoyen. Il est d’autant plus urgent que la loi vienne en France à l’appui de cette pratique bienfaisante, qu’un grand nombre d’administrateurs y attachent peu d’importance. Quelques médecin même, par défaut de jugement ou par une lâche condescendance pour les préjugés des païens, fortifient, au moins en secret, les préventions populaires contre la vaccine. Si l’on ne peut raisonnablement blâmer les esprits sceptiques qui, lors de son apparition, doutèrent de son pouvoir, et attendirent que des faits nombreux l’eussent confirmé, on doit juger sévèrement les esprits faux, incapables d’évaluer les degrés de certitude, qui s’obstinent à repousser une découverte si précieuse,, après vingt-cinq ans d’observations et d’expériences. Certes, s’il y a quelque chose de prouvé en médecine, c’est le pouvoir préservateur de la vaccine.

Tout ce qu’on avance contre elle est aussi faible que ce qu’on disait autrefois contre l’inoculation était fort. Aux hommes éclairés il faut présenter l’ensemble des faits qui militent en faveur de la vaccine, et leur laisser le soin d’en déduire les conséquences naturelles ; aux calculateurs il faut présenter ce travail en chiffres, et leur laisser faire la balance ; aux ignorants il faut l’aire entendre le langage sans réplique d’une loi bienfaisante. Il est singulier que l’on n’ose point forcer les hommes à se bien porter quand on les oblige sans scrupule à courir à la mort. — Boisseau

 
 
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