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Musée Miniature et Cinéma, à Lyon

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Musée Miniature et Cinéma
(Lyon)
Publié / Mis à jour le jeudi 27 février 2020, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 
 
 
Le Musée Miniature et Cinéma a pour vocation de rechercher les objets qui ont servi aux tournages de films avant le « tout numérique ». Dégradés par le temps, ils sont restaurés dans les ateliers du musée et présentés au public. Ces expositions permettent de faire connaître le talent extraordinaire des artistes œuvrant dans les plus grands studios européens et américains actuels.

Cet espace permanent consacré aux arts et techniques des effets spéciaux au cinéma a été créé à l’origine par Dan Ohlmann, miniaturiste, créateur du concept dès 1988. Celui qui fut tour à tour ébéniste, sculpteur, architecte d’intérieur et décorateur de théâtre avant d’être miniaturiste, est secondé à ce jour par Laurie Chareyre, miniaturiste, décoratrice, chargée des acquisitions et des prêts des pièces de cinéma et par Alain Bielik, rédacteur en chef du magazine SFX, responsable du contenu pédagogique et iconographique de l’exposition.

De nombreuses pièces au sortir d’un tournage sont endommagées. Celles-ci sont alors remises à neuf dans les ateliers du musée. Certains musées ou studios voient ainsi leurs pièces entièrement restaurées en échange d’une année ou deux d’exposition de celles-ci dans les salles de collection. Cette entente permet de varier au fil du temps le contenu des expositions et de participer ainsi à la sauvegarde de nombreux objets mythiques du 7e Art.

La locomotive du film Hugo Cabret de Martin Scorsese
La locomotive du film Hugo Cabret de Martin Scorsese

La muséographie utilisée, sans être « pédagogique », veut mettre en avant par le biais de pièces de tournage authentiques les divers procédés et trucages utilisées lors de tournages de films. Chaque catégorie, que ce soit les masques, les armes, les robots, les costumes ou les animatroniques est illustrée par un ou plusieurs objets originaux suivant le thème traité. Un panneau descriptif vient également s’ajouter à chaque rubrique et à différents endroits du parcours sont projetés différents making-of prêtés par les studios de cinéma partenaires. Toutes les pièces sont des prêts ou des acquisitions et sont renouvelées régulièrement.

De « Narnia » à « Batman », en passant par « Les 4 Fantastiques » et le « 5ème Elément », plus de 400 pièces authentiques de tournage sont restaurées dans les ateliers du musée et ensuite présentées au public. Deux personnes travaillent en permanence à la restauration des objets de cinéma. Certains studios envoient à la réfection des pièces au musée, proposant en échange leur exposition temporaire à Lyon.

Dès les débuts du cinéma, les films ont utilisé la magie visuelle pour produire des illusions et surprendre ainsi le public. Une multitude de mécanismes et de techniques ont vu le jour afin d’émerveiller celui-ci. Le pouvoir photogénique de l’image réside dans cette qualité propre à la photographie de dédoubler le réel. Fixé sur pellicule, le réel acquiert de nouvelles propriétés, il devient « magique », ce qui était banal devient alors unique, fantastique et spécial !

L’utilisation des effets spéciaux permet ainsi aux créateurs de plier le réel à leurs exigences et à leurs besoins, qu’ils soient d’ordre temporel, physique, esthétique, etc. Ils peuvent ainsi modifier des lieux, créer ou recréer des situations, des créatures irréelles ou monstrueuses... Les effets spéciaux sont donc de l’ordre de l’illusion et du faux semblant et sont avant tout des techniques diverses qui ont énormément évolué et continuent d’évoluer avec la technologie. Le but à atteindre reste identique : tromper, sidérer, amuser, bluffer le spectateur, la force d’un effet spécial réside dans son pouvoir de séduction et d’illusion.

Les premiers effets ont été produits à l’aide d’appareils photo ou à l’aide de miniatures, de rétroprojections ou de fonds peints. Les effets d’optiques sont venus ensuite, en utilisant des filtres, la lumière, l’ombre, les lentilles et les processus chimiques pour produire les effets du film cinématographique.

Animatronique du film Gremlins 2 de Joe Dante
Animatronique du film Gremlins 2 de Joe Dante

À la fin du XIXe siècle, le français Georges Méliès a développé l’art des effets spéciaux en utilisant la méthode du trompe-l’œil, des modèles en miniature, des décors miniature, des matte paintings et du stop motion. Beaucoup d’artistes suivront, tels que Thomas Edison, Ray Harryhausen et bien autres qui n’ont eu de cesse d’imaginer des effets spéciaux toujours plus audacieux et inventifs. Chaque technique apporte une réponse à la question suivante : comment passer du scénario à l’écran ? La peinture sur verre, les décors virtuels, l’animation 3D ou le maquillage sont autant de techniques utilisées pour captiver le spectateur. Les images en mouvement reposent sur une illusion d’optique, c’est ainsi que les effets spéciaux réussissent à transporter le public dans leur univers.

Les expositions du musée font découvrir les diverses facettes des effets spéciaux et donnent un très bon aperçu de l’envers du décors.

Lorsque la morphologie d’une créature ne permet pas de faire appel à un acteur, on utilise l’animatronique (contraction de « animation électronique »). Le personnage est représenté par une marionnette mécanique recouverte d’une peau en mousse de latex. Il est animé par une multitude de câbles, de vérins et de mécanismes internes créés sur mesure et actionnés à distance par télécommande.

Pour modifier l’apparence d’un comédien, on utilise les effets spéciaux de maquillage. Il s’agit de coller sur le corps ou le visage de l’interprète des « prothèses » en mousse de latex ou en silicone qui vont le transformer : effet de grossissement ou de vieillissement, blessure, apparence monstrueuse, etc. Les prothèses sont sculptées sur une copie d’après moulage du visage ou du corps de l’interprète de manière à épouser parfaitement sa morphologie. Lorsqu’il s’agit d’une créature fantastique, l’anatomie est parfois trop différente de celle d’un homme pour utiliser cette technique. Dans ce cas, le maquillage repose sur un masque mécanique télécommandé qui peut recouvrir la tête entière de l’interprète.

Pour les destructions à grande échelle, les effets miniatures ont longtemps été la seule solution. La tour de Piège de Cristal, Manhattan dans Independance Day ou le pont de Trues Lies ont ainsi été pulvérisés à l’aide de maquettes de très grande taille. Ces constructions très élaborées sont conçues pour exploser et s’effondrer d’une certaine manière, ce qui demande un grand savoir-faire.

Le théâtre de Cupidon, de Dan Ohlmann (Échelle 1/12ème)
Le théâtre de Cupidon, de Dan Ohlmann (Échelle 1/12ème)

La collection Miniature comprend 100 scènes miniaturisées, plus de 1000 objets, et se donne pour mission de rassembler, d’exposer et de promouvoir le travail des miniaturistes du monde entier. La totalité de l’œuvre de Dan Ohlmann, artiste miniaturiste et directeur fondateur du musée, est présentée aux côtés d’autres artistes tels que Ronan-Jim Sevellec, Julien Martinez, Françoise Andres, Yves Chouard ou Michel Perez. Différentes techniques et recherches artistiques sont également proposées au travers du papier découpé, de la dinanderie, de l’orfèvrerie, de la verrerie, de l’origami...

Le musée abrite la collection cinéma (12 salles) et la collection miniature (5 salles), dans un espace de 2000 m2 répartis sur 5 niveaux et comprenant 450 pièces de cinéma authentiques, ainsi que 6 décors de cinéma originaux grandeur nature.

Renseignements pratiques
Musée Miniature et Cinéma — 60 rue Saint-Jean — 69005 Lyon
Site Internet : https://www.museeminiatureetcinema.fr
Page Facebook : https://www.facebook.com/museeminiatureetcinema/
Tél. : 04 72 00 24 77

 
 
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