Patrimoine de France Richesses du patrimoine francophone : livres, revues, musées, parcs, châteaux, circuits touristiques, monuments... Château et jardins de Villandry(Indre-et-Loire) (Source : Château de Villandry) Publié / Mis à jour le jeudi 15 mai 2025, par Redaction Dernier des grands châteaux de la Loire érigés pendant la Renaissance dans le Val de Loire, il doit son existence à Jean Breton, secrétaire des finances de François Ier qui se porte acquéreur en 1532 des terres de Colombiers et métamorphose la forteresse médiévale dont il ne subsiste aujourd’hui qu’une tour. Ses jardins donnent à parcourir différents styles, depuis le jardin médiéval en passant par le jardin de la Renaissance, le jardin à la française jusqu’à la création contemporaine. Le style architectural du château de Villandry est caractéristique de la seconde Renaissance et préfigure les grands châteaux d’Île-de-France de la seconde partie du règne de François Ier, notamment celui de Fontainebleau. Au XVIIIe siècle, le château devient la propriété du comte Michel-Ange de Castellane qui dote les lieux du confort en vogue à cette époque : de nombreuses transformations sont entreprises à l’intérieur comme à l’extérieur de l’édifice. Le château demeure dans sa famille jusqu’à la Révolution. Par la suite, de nombreux propriétaires se succèdent, parmi lesquels, Jérôme Bonaparte, frère de l’Empereur, ou encore Pierre-Laurent Hainguerlot, financier sous l’Empire. Château et jardins de Villandry (Indre-et-Loire).© Crédit photo : Agence départementale du tourisme de Touraine / J.-C. Coutand Certains s’intéressent peu à son entretien et à son devenir. Parallèlement, les jardins subissent d’importantes transformations : le jardin à la française laisse place à un généreux parc à l’anglaise qui s’étend sur l’ensemble du domaine. En 1906, Joachim Carvallo, espagnol, et sa femme Ann Coleman, américaine, achètent les lieux. Pour eux comme pour le château, cette acquisition constitue un tournant décisif : Joachim et Ann abandonnent leurs carrières scientifiques et décident de dédier leur vie et leur fortune à la restauration du domaine. Les premières années qui suivent l’achat de Villandry, le couple se consacre à la restauration du bâtiment, et peu à peu, le lieu retrouve son âme Renaissance... Très rapidement, Joachim Carvallo souhaite redonner au château son environnement du XVIe siècle : restituer le jardin Renaissance qui préexistait au parc à l’anglaise. Il se lance dans cette grande aventure en recréant quatre niveaux de terrasse pour y accueillir notamment un potager décoratif, des salons d’ornement et un jardin d’eau. Aujourd’hui, l’arrière-petit-fils de Joachim et Ann, Henri Carvallo, dirige et anime le château et les jardins de Villandry. Les jardins sont au nombre de sept, organisés sur quatre terrasses et d’après la classification établie par Joachim Carvallo lui-même : le Potager d’Ornement, le jardin de l’Amour et des Croix, le jardin de Musique, le jardin des Simples, le Labyrinthe, le jardin du Soleil, le jardin d’Eau. S’ils possèdent chacun une identité et une esthétique qui leur sont propres, ils forment néanmoins un ensemble harmonieux. Au plus bas niveau de terrasse, le potager décoratif de plus d’un hectare, est constitué de neuf carrés de taille identique mais aux motifs intérieurs différents. Ces derniers sont plantés de légumes dont les couleurs alternent entre elles, donnant au regard l’illusion d’un damier multicolore. Il accueille deux cultures par an : la culture de printemps, de mars à juin, et celle d’été, de juillet à octobre. On y retrouve chaque année environ 40 espèces appartenant à 8 familles botaniques. Conçus comme un prolongement des salles de réception situées au rez-de-chaussée du château, les jardins d’ornement se déploient sur la deuxième terrasse. Plantés de hauts buis et de fleurs aux motifs et couleurs symboliques, ils se répartissent en deux salons de verdure, de part et d’autre de la douve. Château et jardins de Villandry (Indre-et-Loire) Jouxtant la façade sud du château, se trouve le premier salon, composé du jardin des Croix (basque, du Languedoc et de Malte) et du jardin d’Amour aux carrés évocateurs (amours tendre, passionné, volage et tragique). On y retrouve les vives couleurs des tulipes au printemps et des bégonias à l’été. Le deuxième salon, aux lyres et notes de musique stylisées et plantés aux beaux jours de lavandes et de perovskias, est appelé jardin de la Musique. Sur ce même niveau de terrasse, le jardin des Simples est un jardin utilitaire hérité du Moyen Âge. On y cultive aujourd’hui une trentaine de plantes aromatiques et médicinales. Sur le troisième niveau de terrasse, le jardin d’Eau s’organise autour d’une pièce d’eau, miroir dans lequel se reflète le ciel. Ce jardin à la française, dans un cloître de verdure, est un lieu propice au repos et à la méditation. Le Labyrinthe, au parcours long et sinueux mais sans embûches, symbolise le chemin qui conduit l’homme vers Dieu, au prix d’un longue pérégrination. Ce type de labyrinthe est caractéristique des jardins de la Renaissance. Sur le quatrième niveau, Le jardin du Soleil transporte le visiteur dans un lieu tout à la fois en rupture et en harmonie avec les autres jardins. Quatre-vingt cinq ans après l’achèvement des jardins, Henri Carvallo confie en 2008 la conception de ce jardin contemporain aux paysagistes Louis Benech et Alix de Saint-Venant d’après un dessin de Joachim Carvallo. Dans ce jardin où les plantes sont disposées dans un charmant désordre savamment agencé, trois univers se distinguent : la chambre des nuages aux allées enherbées, la chambre du soleil et ses teintes orangées, et la chambre des enfants, aire de jeux pour les plus jeunes visiteurs. Villandry abrite également l’un des très rares courts de tennis sur gazon de France. L’ancien terrain du début du XXe siècle a été réhabilité à l’image de Wimbledon en 2010. Les jardiniers, à travers leur savoir-faire, présentent aujourd’hui un lieu quasi-unique en France : un splendide terrain sur gazon « haute technicité » qui subit chaque mois un défeutrage, regarnissage, tonte rase et traçage. Ce lieu, outre la joie qu’il procure aux tennismen de tous niveaux, dévoile aussi un autre aspect des jardins : nourriciers, idéaux pour la promenade, la méditation et la détente, ils sont également propices à la pratique sportive. Le terrain de tennis est ouvert aux joueurs confirmés et amateurs lors de certaines manifestations. Château et jardins de Villandry (Indre-et-Loire).© Crédit photo : Agence départementale du tourisme de Touraine / J.-C. Coutand À l’Est, une forêt surplombe les jardins. Un chemin permet de la traverser et de découvrir la régularité des jardins d’un point de vue élevé. Jusqu’au XIXe siècle, ce coteau était planté de vignes. À l’extrémité Sud des jardins, aux abords du pavillon de l’Audience se trouvent les serres de Villandry où sont préparés chaque année plus de 60 000 plants de fleurs et de légumes avant d’être mis en terre. Au cours de votre visite, immergé dans une Nature portée à son plus haut degré de perfection, vous découvrirez pas à pas un tableau éphémère dont l’apparence change au gré des heures, de la météo, des saisons. L’effervescence de la vie est un spectacle permanent : l’apparition des premiers bourgeons printaniers, le bourdonnement de l’abeille, l’éclosion d’une rose, l’écoulement de l’eau, le cygne porté par le courant, les jardiniers binant ou taillant les topiaires... Informations pratiques Château de Villandry — 3 rue Principale — 37510 Villandry Tél. : 33 (0)2 47 50 02 09 Site Internet : https://www.chateauvillandry.fr Page Facebook : https://www.facebook.com/chateauvillandry/ Pour consulter la vidéoCLIQUEZ sur le lecteur Même rubrique > voir les 436 ARTICLES Saisissez votre mail, et appuyez sur OKpour vous abonner gratuitement Vos réactions Prolongez votre voyage dans le temps avec notreencyclopédie consacrée à l'Histoire de France Choisissez un numéro et découvrez les extraits en ligne ! Numéro ? Magazine d'Histoire de France N° 44 (traditions, légendes, fêtes, métiers, personnages...) Magazine d'Histoire de France N° 43 (traditions, légendes, fêtes, métiers, personnages...) 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