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Arbres remarquables : plus nombreux en Bretagne qu'ailleurs

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Arbres remarquables : plus nombreux
en Bretagne qu’ailleurs
(Source : Le Télégramme)
Publié / Mis à jour le vendredi 3 juillet 2015, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Pour trouver les arbres remarquables de Bretagne, il ne faut pas chercher les forêts. Mais les hommes. Leur histoire. Parce que c’est toute la sève des Bretons qui coule sous les écorces centenaires.

Les arbres remarquables sont des survivants. Ils ont échappé aux flammes, aux guerres et aux ravages du temps. Ils ont sauvé leur vénérable ramure de l’urbanisation galopante et des grandes réformes agricoles. En Bretagne, avec une centaine de ces monuments naturels par département, leur densité est beaucoup plus importante que dans toutes les autres régions françaises. Pourquoi ? Parce que, contrairement à ce que l’on pense, c’est quand ils s’enracinent dans le patrimoine des hommes, parfois loin des bois, que les arbres sauvent leurs feuilles d’un hiver définitif.

2.000 arbres signalés
Leurs nœuds incongrus et leurs branches tordues racontent notre histoire. Mais encore faut-il dénicher ces ouvrages muets. C’est le travail patient qu’a mené Mickaël Jézégou. Ce technicien forestier au conseil départemental des Côtes-d’Armor arrive au terme d’un recensement minutieux, entamé en 2008. Avec lui, des associations, mais aussi des particuliers, mobilisés pour signaler quelque 2.000 candidats potentiels. « Cet inventaire régional est le fruit d’un travail participatif, avec des centaines de bénévoles ». Mickaël Jézégou, de son côté, coordonne et écrit le plus gros d’un beau livre qui sortira en septembre prochain, sur la base de cette collecte passionnée.

Un tulipier de Virginie de 116 ans à Pluvigner

Un tulipier de Virginie de 116 ans à Pluvigner. © Nathalie Coquinos

Ce que les arbres disent de nous
« Il n’y a pas de statut juridique pour ces arbres. Nous avons retenu ceux qui, par leur sacralité, leur essence, leur esthétique, présentaient un caractère remarquable ». L’âge, évidemment, est essentiel. Mais surtout « leur sens, dans une histoire locale, régionale ou nationale, ce qu’ils disent de nous ». « L’arbre a longtemps été au cœur du hameau, c’était un bien en commun », analyse Mickaël Jézégou. Peu importe que l’essence soit noble. Il suffit que, sous son ombre, se soient accumulés quelques siècles de palabres. À Plumaugat (22), une vieille carte postale désigne ainsi un « arbre aux commères ». Avec le banc qui va bien dessous. Dans les cimetières, les ifs millénaires gardent les morts. La Bretagne est parsemée d’ancêtres guérisseurs : à Camors (56), on vient encore déposer les petits chaussons des enfants près du vieux chêne, pour qu’ils marchent bien. À Langourla (22), les dames viennent confier leurs problèmes de fertilité à un centenaire.

Il n’en reste qu’un
Et puis « Tous ces arbres sont des témoins de l’Histoire ». Des 60.000 arbres plantés en France à la Révolution, il n’en reste qu’un seul, dans la plus petite commune du Finistère, à Locquénolé. « Tous les autres ont été rasés lors de la Restauration ». Dans les Côtes-d’Armor, à Trébry, en 1982, un vétéran américain est revenu voir l’arbre qui l’avait caché, des journées durant, des soldats allemands. Les arbres racontent aussi la mer et les grands voyages. « Il y a beaucoup plus d’espèces exotiques très anciennes, détaille Mickaël Jézégou. Par exemple les araucarias. Les premiers ont été introduits par l’amiral de Kersauson, à Brest ». À Bulat-Pestivien (22), se trouve un des chênes les plus colossaux d’Europe. Entre 900 et 1.200 ans au compteur. Les Égyptiens ont les pyramides : les Bretons, eux, n’ont jamais scié les vieilles branches sur lesquelles leur histoire est assise.

Dimitri Rouchon-Borie
Le Télégramme

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