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6 janvier 1325 : mort de Denis Ier, roi de Portugal

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6 janvier 1325 : mort de Denis Ier, roi de Portugal
Publié / Mis à jour le dimanche 15 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 3 mn
 

Denis, surnommé le Père de la patrie, le Roi libéral, le Roi laboureur, le Protecteur des lettres, fut le sixième monarque de ce royaume fondé par la victoire dans les champs d’Ourique (voy. 25 Juillet 1139), et confirmé par la volonté du peuple aux états de Lamégo.

Les institutions que ce grand prince donna au Portugal sont admirables : il protégea de tout son pouvoir l’établissement des propriétés communales, et la formation du tiers-état, qui était encore à naître : il encouragea les affranchissements par ceux qu’il pratiqua lui-même dans ses domaines. Il réprima l’avidité des corporations monastiques, et, voyant que ses sujets s’appauvrissaient de jour en jour par les acquisitions immenses du clergé, il rendit une loi qui n’a jamais été rapportée, et qui défend de vendre des biens immeubles au clergé régulier et séculier.

Denis porta ses regards sur l’administration de la justice ; il régla la procédure par des ordonnances qui subsistent encore ; il protégea l’agriculture, les sciences et les lettres, et fonda l’université de Coïmbre ; il termina plusieurs guerres avec succès ; il bâtit, peupla, fortifia Villaréal, et plus de quarante villes, places et châteaux.

En rappelant les grandes choses que fit Denis Ier, n’oublions pas que son éducation fut confiée à des maîtres français. N’oublions pas non plus que dans le commencement de son règne ce roi sage fut excommunié par l’Église, pour avoir attenté, comme son père, aux immunités ecclésiastiques.

Du reste, le bonheur qui accompagna Denis dans toutes ses entreprises donna lieu au proverbe : El rey dom Denis fez quanto quiz. Ce proverbe suffit à sa gloire, puisqu’il ne voulut rien que d’utile et d’honorable pour ses sujets. Denis Ier mérita tous les surnoms que lui décerna sa patrie ; il se place dans le petit nombre des hommes dont les lumières ont devancé leur siècle.

Alexandre de Médicis, premier duc de Florence, est assassiné. Salvestro de Médicis, chef de l’illustre famille de ce nom, mourut en 1429, laissant deux fils, Cosme et Laurent. Du premier descendait Alexandre de Médicis, en qui cette branche s’éteignit ; et de l’autre, Lorenzino de Medicis, meurtrier d’Alexandre, surnommé le Brutus florentin.

Quoique toujours désigné comme premier duc de Florence, Alexandre ne porta que le titre de duc de città diPenna ; il n’en fut pas moins le tyran de la Toscane, sur laquelle il domina de i53o à iSS1}. Sa naissance était illégitime et très incertaine : les uns le désignaient comme fils de Laurent, duc d’Urbin, et d’une esclave moresque : d’autres imprimaient une tache de plus à sa naissance, en lui donnant pour père un cardinal, qui parvint depuis à la papauté. Ce qu’il y a d’incontestable, c’est qu’à peine assis sur le trône pontifical, Clément VII confia l’éducation d’Alexandre à un Florentin renommé ; c’est qu’ensuite il le rétablit dans Florence, ainsi que toute sa famille, et le constitua chef et prévôt de la république, en vertu d’un diplôme accordé par l’empereur. Ce diplôme est du 28 octobre 1530 ; sous cette date nous rappellerons les événements qui se succédèrent depuis la prise de Rome par le connétable de Bourbon, époque de l’exil volontaire des Medicis, jusqu’à la concession du diplôme, époque de leur retour et de leur agrandissement.

Les conditions auxquelles l’empereur avait soumis l’élévation d’Alexandre ne convinrent pas longtemps à ce jeune despote. Il renversa l’ancien gouvernement de Florence, et, en avril 1530, il se proclama doge de la république : pour l’aider dans son administration, il s’adjoignit deux conseils entièrement peuplés de ses créatures. Dès lors les actes d’oppression, les injustices, les outrages, les sentences d’exil, les confiscations se multiplièrent sans mesure. Alexandre désarma tous les citoyens, et les effraya par l’érection d’une forteresse. La mort de Clément VII, survenue le a 5 septembre 1534, lui ôta encore le dernier frein. Il fit empoisonner le cardinal Hippolyte de Médicis, naguère son condisciple, près duquel se réfugiaient toutes les victimes de sa tyrannie. On assure qu’il fit périr sa mère de la même mort, pour anéantir le vivant témoignage qui lui reprochait la bassesse de sa naissance.

Pour se reposer du crime, Alexandre s’abandonna à tous les excès : l’honneur des familles les plus distinguées n’opposait nul obstacle à ses honteux penchants. Heureusement ils servirent à l’aveugler sur la vengeance terrible qui se préparait contre lui.

Tandis que le bâtard des Medicis se plongeait dans les forfaits et dans l’opprobre, un rejeton de la branche légitime, Lorenzino, Ainsi nommé à cause de sa petite taille, cultivait son esprit, échauffe fait son âme par l’étude des grands auteurs de l’antiquité. Plein d’enthousiasme pour les héros sauveurs de leur patrie, il résolut de les prendre pour modèles. Brutus avait contrefait l’imbécillité près de Tarquin ; Lorenzino feignit la débauche près d’Alexandre : il s’abaissa noblement jusqu’au rôle infâme de ministre de ses plaisirs. Alexandre n’eut bientôt plus d’autre conseiller, d’autre ami. Lorenzino se sentait maître de sa proie, mais il ne communiqua son projet à personne.

Sachant que le duc était amoureux de la femme d’un citoyen, il l’invite à venir chez lui dans la nuit du 5 au 6 janvier iSS1 ;, l’assurant qu’il y trouvera l’objet de sa passion. Alexandre vient en effet, masqué et dans le plus grand mystère. Arrivé le premier au rendez-vous, il se jette sur un lit et s’endort. Lorenzino, qui était sorti comme pour appeler la dame, rentre aussitôt, frappe le duc d’un coup d’épée : Alexandre se relève, et lui mord le pouce avec tant de violence, qu’il le rend incapable d’agir ; mais un valet, que Lorenzino avait placé en sentinelle, vient à son secours et achève le duc.

Une fois abattu, ce valet reconnaît le prince ; le trouble qu’il ressent à cette vue lui ôte la raison. Lorenzino croit devoir quitter Florence pour se dérober aux vengeances des gardes et des amis d’Alexandre. Il part donc, il s’exile, et au bout de onze ans il trouve la mort sur une terre étrangère pour prix du service qu’il avait rendu à sa patrie, (voy. 26 février 1548.)

 
 
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