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Marseillaise des Vendéens. Parodie. Brèves d'Histoire de France. Miettes historiques

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Brèves d’Histoire
Brèves d’Histoire de France : bribes et miettes historiques utiles à une meilleure connaissance de notre passé
Marseillaise (La) des Vendéens :
une singulière parodie
(D’après « La Nouvelle Revue héraldique, historique
et archéologique », paru en 1933)
Publié / Mis à jour le jeudi 15 février 2018, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Vraisemblablement composé entre le 4 novembre 1793, date du décès du général de Lescure, et le 8 novembre, date du départ de Fougères pour Granville de l’armée catholique et royale grossie des renforts bretons, cet hymne fut publié pour la première fois en 1879

À la page 219 des Mémoires de la marquise de la Rochejaquelein — Marie-Louise-Victoire de Donnissan, née à Versailles en 1772, épousa en 1791 son cousin germain, Louis-Marie de Salgues, comte puis marquis de Lescure, et se remaria le 1er mars 1802 avec Louis, marquis de la Rochejaquelein, frère de l’illustre général vendéen Henri de la Rochejaquelein —, conservés aux archives du château de Clisson (Loire-Atlantique), Etienne Aubrée, érudit fougerais, découvrit voici moins d’un siècle une « parodie » de la Marseillaise écrite de la main de la veuve du général marquis de Lescure.

Cette Marseillaise des Vendéens fut publiée pour la première fois en 1879 par le comte de la Boutetière dans son livre Le chevalier de Sapinaud et les Vendéens du Centre puis dans le journal Le Phare de la Loire, numéro du 12 avril 1892.

Il y a tout lieu de croire, suivant Aubrée, que cet hymne dont on ignore l’auteur a été composé dans la région fougeraise, entre le 4 novembre 1793, date du décès du général de Lescure au hameau des Besnardières, près de la Pellerine, et le 8 novembre, date du départ de Fougères pour Granville de l’armée catholique et royale grossie des renforts bretons.

Louis de Lescure, par Robert Lefèvre (1818)

Louis-Marie de Salgues, marquis de Lescure. Peinture de Robert Lefèvre (1818)

En voici les paroles (sur l’air de la Marseillaise) :

Chers habitants de la Vendée,
Vertueux, braves paysans,
Que la république enragée
Appelle du nom de brigands, (bis)
Pour venger le ciel qu’on outrage,
Le roi, la reine et leurs enfants,
Vous vous battez depuis longtemps
Sans moyens que votre courage.

Redoublez vos efforts, vous vous battez pour Dieu
Frappez, frappez, le monde entier
Fixe sur vous les yeux.

Vous avez commencé la guerre
N’étant armés que de bâtons,
Bientôt vous n’avez su que faire
De tous vos fusils et canons, (bis)
Vous faites rougir les puissances
De vous refuser leur secours,
Et votre gloire pour toujours
Egalera votre vaillance.

Redoublez vos efforts, vous vous battez pour Dieu
Frappez, frappez, le monde enlier, etc.

Votre bonté, votre clémence
Devaient vous gagner tous les cœurs ,
Mais les Français dans leur démence
N’étaient pas dignes des vainqueurs, (bis)
Jusqu’aux enfants tout est victime,
Tout périt par le fer des Bleus,
N’épargnez plus ces malheureux,
Leur laisser la vie est un crime.

Redoublez, etc.

Héros qui perdîtes la vie,
Servant d’exemple à vos soldats,
Bonchamps, Lescure, la patrie
A jamais vous regrettera. (bis)
Idolâtrie de vos armées,
Pleins de talents et de douceur
Vous pérîtes par trop d’ardeur.
Soldats, vengez leur destinée.

Redoublez, etc.

Oh toi, surnommé l’Intrépide,
Jeune la Rochejaquelein [Henrin tué le 28 janvier 1794],
Au combat sois toujours leur guide,
Tu tiens la victoire entre les mains. (bis)
Egalant Charette en prudence
Autant qu’il l’égale en valeur,
Vos noms portent seuls la terreur
Aux cruels tyrans de la France.

Redoublez, etc.

Vous, dont toujours la renommée
A vanté les exploits fameux,
Bretons, offrez à la Vendée
Votre sang au lieu de vos vœux. (bis)
Quoi, vous osez rester tranquilles
Tout en admirant ces guerriers !
Allez partager leurs lauriers,
Les vertus ne sont point stériles.

Imitez leurs efforts, exposez-vous pour Dieu,
Frappez, frappez et méritez le nom de vos aïeux.

 
 
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