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Usage des réverbères. Eclairage, insécurité et désordre nocturne des rues

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Institutions, Société
Vie en société, politique, moeurs sociales, institutions françaises, justice et administration : tous les sujets ayant marqué et rythmé la vie sociale de nos ancêtres
Réverbères (Premiers) à Rouen
pour lutter contre l’insécurité nocturne
(D’après « Revue de la Normandie », paru en 1864)
Publié / Mis à jour le mercredi 21 juin 2023, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 9 mn
 
 
 
Ainsi que beaucoup d’améliorations et de découvertes utiles, les réverbères sont nés de la nécessité, imaginés pour éclairer le désordre des rues et pour le combattre, cependant que jusqu’au commencement du XVIe siècle, jamais, en France, on n’avait songé à l’éclairage des rues pendant la nuit. Particulièrement affectée par des violences nocturnes le devant à un contexte âpre, tant sur le plan social que politique, la ville de Rouen fait figure de précurseur en matière d’éclairage, puisqu’il faudra attendre 1667 pour que Paris généralise un tel système.

Qu’on se figure donc, durant les longues nuits d’hiver, la vieille cité rouennaise plongée dans une obscurité complète ; ses rues étroites et tortueuses ; ses porches nombreux, repaires habituels des vagabonds et des voleurs ; puis, grouillant et robant, une multitude en guenilles que le désœuvrement et la misère poussent toujours à mal faire ; les boutiques n’avaient pas alors de devantures vitrées dont le reflet aurait pu diminuer l’obscurité de la rue ; dans ces temps-là, dès la fin du jour, toute boutique était close, et l’on continuait la veillée derrière les planches épaisses qui lui servaient de fermeture.

Aussi, quand la lune ne donnait pas sa clarté, nos rues étaient si sombres, si mal hantées et si peu sûres, qu’il y avait danger à les parcourir sans armes ; les femmes surtout n’auraient pu s’y aventurer sans s’exposer aux plus grossières attaques ; en effet, le soir, les jeunes seigneurs et les jeunes bourgeois aimaient à courir les rues pour y promener leur désœuvrement ; et quand, après une journée passée dans les tavernes à jouer aux dez et aux cartes, à petuner et à boire, ils sortaient la tête échauffée, il n’était mauvais tours auxquels ils ne fussent disposés, et malheur à qui se trouvait sur leur chemin.

Premiers réverbères à chandelles
Premiers réverbères à chandelles

À cette époque, les longs soupers étaient en grand usage ; ils se prolongeaient très avant dans la soirée ; mais comme les carrosses étaient encore inconnus, les nobles, aussi bien que les bourgeois et les manants, rentraient à pied chez eux ; les seigneurs se faisaient escorter de leurs valets, portant devant eux des torches allumées ou de grosses lanternes en bois et corne ; les bourgeois faisaient porter de simples lanternes ; mais bourgeois et manants sortaient rarement le soir, même pour vaquer aux soins les plus vulgaires, sans tenir à la main ce meuble important : ce qui, soit dit en passant, donnait une certaine activité à l’industrie des futaillers-tourneurs-lanterniers ; car il se faisait une si grande consommation de ces lanternes, que les statuts de la corporation leur consacrent un article spécial dans lequel il est dit « que le bois des lanternes sera levé de bois de quartier, encorné de bonne corne qui ne soit point percée, et clouée de bons clous de bonne étoffe. »

On comprend mieux encore combien il était nécessaire d’éclairer sa marche le soir, quand on se rend compte de l’état des rues à l’époque dont nous parlons ; car les immondices et les cloaques infectaient la ville, et le défaut de police, en ce point, ne fut pas la moindre cause des maladies qui décimèrent les habitants durant plusieurs siècles.

Sans parler des crimes nombreux qui se commettaient à la faveur des ténèbres, que d’aventures signalèrent ces nuits sombres ? Que d’enlèvements, que d’intrigues, que de vengeances et que de duels cet état de choses protégea ; que de fois de paisibles habitants attardés chez des parents ou des amis furent effrayés, en regagnant leur demeure, par ces cris, si fréquents alors : au meurtre ! à l’assassin ! ou bien par le bruit des épées qui se croisaient non loin d’eux, entre des coureurs de tavernes se battant pour des ribaudes ; d’autres fois, c’était un cadavre gisant au milieu de la rue, et que tout-à-coup ils découvraient, ou percé de coups, ou portant sur son visage le signe évident du mal qui l’avait tué ; car, on le sait du reste, la peste faisait alors tant de victimes qu’il ne se passait pas un matin qu’on n’en découvrît quelques unes, tant dans les rues que sous les tréteaux des regrattières !

À ces désordres habituels des rues, l’échiquier de Normandie, devenu sédentaire sous Louis XII et bientôt créé parlement par François Ier, tenta d’opposer des mesures de police ; mais les temps étaient difficiles ; en vain, par des arrêts de 1508 et 1513, fut-il interdit « de porter masques, nez ou barbes, ou autres choses pouvant déguiser le visage, » parce que « ces gens masquez et embastonnez se rendaient de maison en maison, soubz prétexte de jouer aux dez, et troublaient le repos public » ; rien n’y pouvait faire, et le mal augmentait de jour en jour.

La disette vint encore augmenter la gravité de la situation et ajouter un nouvel élément aux causes ordinaires du désordre ; durant les années 1521 et 1522, la récolte du blé fut telle, que littéralement on peut dire que le pauvre peuple mourut de faim, aussi bien dans les campagnes que dans les villes ; de là des émigrations continuelles et une affluence considérable de mendiants, qui venaient à Rouen dans l’espoir d’y pouvoir vivre plus facilement qu’ailleurs. C’était là, pour la ville, un surcroît d’embarras pendant le jour, mais aussi le danger et le désordre dans les rues étaient bien plus grands encore pendant la nuit.

Dans l’espoir de porter remède à un tel état de choses, le parlement rendit, à la date du 29 janvier 1521, un arrêt qui peint trop bien la situation pour que nous n’en donnions pas ici les termes : « Aulcuns compaignons, y est-il dit, tant de Rouen que de Darnetal, Carville, Bourdeny, le Vivier, Saint-Aubin et autres paroisses près la ville, s’étant mis parles champs et chemins, par bandes et tourbes, détroussent les laboureurs et marchands qui apportent du blé à la halle, les rançonnent et les pillent

« (...) Pour à quoi remédier la Court ordonne que, comme aux dites communes, y a grand nombre et multitude de gens oisifs et vagabonds qui n’ont maître, ni adveu, vivant mal chacun jour,

Le lieutenant du bailly bien accompagné de gens de la cinquantaine et sergentz de la ville, se transportera aux dites paroisses, s’enquerrera en chacune maison quel nombre de gens y a « vivant sous les maîtres, quels gens et serviteurs en sont partis, comme ils vivent et où ils sont ou peuvent être, prendra leurs noms, par écrit, saisira tous les basions qu’il trouvera ès maisons, comme « piques, demi-piques, javelines, hallebardes, goulpes, espieux, haches d’armes, couleuvrines à main et à crochet, arcs, arbalestres, etc., qu’il déposera à l’hôtel commun pour les rendre en temps et lieu. »

Cet arrêt, non plus que beaucoup d’autres rendus dans de semblables circonstances, ne reçut qu’une exécution bien incomplète, et souvent le parlement dut y rappeler le bailli et les enquêteurs. En essayant de rétablir l’ordre dans la banlieue, le parlement espérait, du même coup, diminuer les embarras de la ville ; mais d’autres épreuves lui étaient réservées ; la peste suivit de près la disette, qui l’avait engendrée, et la désolation devint générale.

Cependant de nouvelles calamités devaient s’ajouter encore à celles-là. Luther venait de se séparer de l’Eglise et de lever l’étendard de la révolte contre elle ; déjà la théorie nouvelle, portée par de zélés prédicants, avait franchi la frontière et se répandait en France avec une, rapidité que les circonstances expliquent facilement : profitant habilement des nombreux abus qui signalèrent cette époque malheureuse, et mettant à profit la misère du peuple et son mécontentement légitime par l’état de souffrance dans lequel il était plongé, les zélateurs de la réforme pénétrèrent à Rouen. Bientôt la ville fut inondée de petits livres composés par Martin Luther ; et bientôt aussi ces petits livres donnèrent lieu à des querelles et à de bruyantes controverses qui devaient amener, par la suite, de lamentables conséquences.

Mais pour ne parler que du désordre des rues, et ne point oublier que nous ne recherchons ici que l’origine des réverbères, bornons-nous à dire que cette propagande vint mettre le comble à l’émotion populaire, déjà si vivement surexcitée par toutes les autres causes que nous avons indiquées. Cependant le parlement, qui ne pouvait voir, en 1523, les tentatives de Martin Luther du même oeil que l’ont pu voir les légistes des XVIIIe et XIXe siècles, crut qu’il lui suffirait de déployer contre ses adhérents toutes les rigueurs de la justice.

En conséquence, le 9 mars 1523, il rendit et fit publier l’arrêt suivant : « Veu par la cour la requête du procureur général, ensemble la déclaration de N.&nbsp S. P. le Pape, et examen fait sur ce par la faculté de théologie en l’université de Paris, et tout ce que le procureur général a mis et produit à la fin de sa requête,

« Veu et considéré à grande et meure délibération,

« Dit est, que tous et chacun les livres qui faits et composés ont esté, intitulez sous le nom du dit Martin Luther, comme scandaleux, contenant contes et choses dampnées et reniées, contraires aux saints conciles et déclarations de l’Eglise, seront publiquement ars et bruslez devant l’église Notre-Dame de Rouen ; enjoint et commande la Court à toutes personnes ecclésiastiques, laïques et autres de quelqu’état et condition qu’elles soient, en temps qu’il y en aura en la vicomtée Rouen, de apporter et mettre devant le greffier de la Cour tous et chacun des livres qu’ils auront intitulés et nommés du dit Luther, et ce de dans huit jours sous peine de prison et pugnition arbitraire, etc. »

Mais ni cet arrêt, ni les rigueurs extrêmes qui furent bientôt déployées tant contre les propagateurs de l’hérésie que contre ceux qui semblaient y prêter l’oreille, ne devaient parvenir à en arrêter les progrès. Pour échapper aux poursuites dont ils étaient l’objet, les prédicants avaient organisé, dans différents quartiers de la ville, des conciliabules secrets où se réunissaient tous les adhérents. On s’y rendait en silence et avec circonspection ; mais la sortie était beaucoup moins calme. Surexcités par des discours enthousiastes, les réformateurs se répandaient dans les rues, et par leurs bruyantes provocations molestaient les bourgeois paisibles. C’était à chaque instant des cris d’alarmes et des rixes sanglantes qui jetaient l’effroi dans les familles et qui faisaient dire au parlement, dans un arrêt du 3 décembre 1522 : « Que tout estoit au plus grand désordre et confusion qu’il peut estre porté. »

Dans des circonstances aussi graves, le parlement, le bailli et les échevins se concertèrent pour aviser au plus pressé. On se réunit à l’Hôtel de Ville, et l’on y adopta diverses mesures de police, tant pour arrêter les progrès de la peste que pour comprimer le désordre des rues. On organisa le guet de nuit.

L’organisation du guet de nuit était sans doute une mesure très urgente et très nécessaire ; mais on comprit bientôt qu’il y avait autre chose à faire. Depuis 1521, plusieurs arrêts du parlement, en constatant « que le nombre des aventuriers, des marauds, des gens oisifs et des vagabonds ne faisait que s’accroître, et que les mauvaises rencontres du soir devenaient chaque jour plus dangereuses », avait ordonné « que ès maisons où y a fenestres, de 6 maisons en 6 maisons, les demeurants ou tenants seraient tenus avoir et mettre une lanterne, et dedans icelle chandelle allumée. »

Ce ne fut donc pas seulement en 1552, comme on l’a dit à tort, que l’on eut, à Rouen, la première idée des réverbères ; car, assurément, ces lanternes placées de six maisons en six maisons ne pouvaient manquer d’amener bientôt une organisation meilleure de l’éclairage des rues. En effet, ces premiers essais n’ayant répondu qu’à peu près aux nécessités du moment, le parlement, à la date du 9 juillet 1524, rendit l’arrêt suivant :

« Veu l’avis et délibération faite en l’hôtel commun...

« Et afin d’éviter le bruit et le danger des boutefeux, que l’on dit estre espartys en grand nombre par le royaulme ;

« La court ordonne premièrement : en ensuivant ce qui déjà a esté ordonné et commencé de faire, que ès maisons où il y a fenestres sur rue, de six maisons en six maisons, les demeurants ou tenants lesdictes maisons seront tenus, chacun en leur tour, selon le rolle qui en sera faict, avoir et tenir lanternes, et dedans icelles une chandelle qu’ils allumeront à l’heure de dix heures du soir et jusques à quatre heures du matin. Et si faire se peult, mettront lesdites lanternes en une corde qui sera mise au parmy [travers] de ladite rue, de fenestre en aultre, à ce que lesdites lanternes et chandelles puissent rendre plus grande clarté. »

L'allumeur de réverbères à huile

L’allumeur de réverbères à huile

Voilà, assurément, un second pas de tait, et cette fois le réverbère est trouvé. Mais malgré l’utilité si bien constatée d’éclairer les rues, il s’écoulera encore plus d’un siècle et demi avant que cette mesure reçoive sa consécration. Durant tout le XVIe siècle, mais seulement quand les circonstances l’exigent, quand la paix publique est menacée, les rues sont éclairées ; le calme se fait-il, tout rentre dans les ténèbres. C’est ainsi que dans les années 1550, 1552, 1559, et plus tard, au temps de la Ligue, on trouve des arrêts du parlement ordonnant d’allumer les lanternes au parmy des rues. En 1559, le danger étant devenu plus grand, l’es assemblées des protestants plus tumultueuses, il fut ordonné « à chacun habitant de mettre une lanterne ou fallot à sa maison, qui porte telle lumière sur les rues, que l’on puisse « voir et connaître les personnes qui passent. »

Cependant l’usage des lanternes et l’éclairage des rues ne s’établit pas encore ; il semble même que la tradition s’en perdit vers la fin du XVIe siècle, car il ne paraît plus alors que ce moyen primitif d’éclairer les rues ait été employé. On voit même avec étonnement, durant toute la première moitié du XVIIe siècle, si agitée pourtant et si troublée par tant de causes diverses, les rues de Rouen retomber dans la plus profonde obscurité.

Ni les troubles causées par la mort d’Henri IV, ni les menées de la duchesse de Longueville, ni les intrigues de la Fronde, qui rendirent nos rues si tumultueuses, rien ne put rappeler à la nécessité d’éclairer les rues. On était tellement habitué à cette obscurité, que l’on n’y pensait pas. On comptait sur la surveillance de la cinquantaine et sur celle des enquêteurs et des sergents, et quant aux excursions nocturnes, on les faisait la lanterne à la main. Et pourtant, que de scènes sanglantes, que d’attaques de toutes sortes contre les personnes et contre les propriétés. Pas de nuit, en effet, pendant laquelle des garnements, armés d’espées ou d’armes à feu, n’attaquassent femme, fille ou propriété. Les portes défoncées, les domiciles violés, les rixes continuelles, les vols, les bruyantes promenades par bandes, telles sont les causes qui occupent le siège du bailliage criminel pendant toute cette année 1658, que nous avons prise au hasard comme point de comparaison entre le XVIe et le XVIIe siècle.

Il en devait être encore longtemps ainsi, et si, quelques années plus tard, en 1667, après qu’un sieur de la Reynie eut organisé, à Paris, l’éclairage des rues, on se souvint à Rouen des essais du XVIe siècle, et si on les appliqua de nouveau, ce fut encore au moyen de la corde placée au parmy de la rue et aux dépens des propriétaires ou habitants des maisons désignées à tour de rôle.

Cela dura jusqu’en 1697 ; mais cette année Louis XIV donna un édit sur la police des lanternes qui rendait la mesure obligatoire et la mettait à la charge des villes. Après l’enregistrement de cet édit par le parlement et sa présentation à l’Hôtel de Ville, au mois d’août de la même année, les maire et les échevins nommèrent une commission pour en préparer l’exécution.

La commission, après le toisé des rues, reconnut qu’il fallait pour la ville de Rouen huit cents lanternes, et l’on déploya une si grande activité, que le 16 décembre 1697 toutes furent placées. On avait planté soixante-deux poteaux en bois de chêne de vingt-cinq pieds de long, dont trois pieds en terre ; on avait posé cent guichets en chêne pour serrer les cordes, sept cents poulies seulement avaient été d’abord jugées nécessaires. En outre, les échevins avaient fait acheter douze petites clochettes d’un même timbre, que des agents étaient chargés d’agiter dans les douze sections de la ville pour annoncer l’heure d’allumer.

C’était encore un grand pas de fait, puisque l’éclairage des rues était maintenant réglementé et rendu obligatoire pendant l’hiver, mais il y avait beaucoup à faire encore. La façon des réverbères était bien uniforme, mais le système d’éclairage n’était guère amélioré. Ce n’était plus des lanternes en bois, il est vrai, mais c’était toujours une chandelle qui brûlait dedans. Disons tout de suite, cependant, que l’on employait des chandelles des quatre à la livre, et que, du 16 décembre 1697 au 15 mars 1698, il en fut brûlé 16 400 livres.

Afin d’obtenir l’éclairage au meilleur marché possible, on le mit en adjudication au rabais, en deux articles ; le premier article, l’entretien et la suspension des 800 lanternes, fut adjugé pour l’année 1703, par le prix de 840 livres, et le second, la fourniture des chandelles des quatre à la livre et de première qualité, fut accordé par le prix de 30 livres les 100 livres. L’éclairage commençait le 22 octobre de chaque année, et devait durer jusque vers les 20 ou 25 mars suivant.

Une difficulté s’éleva entre les échevins et le lieutenant-général de police ; les échevins prétendaient que, puisque c’était eux qui faisaient les frais de l’éclairage, c’était devant eux que devaient se faire les adjudications ; le lieutenant-général, en s’appuyant sur l’édit de 1697, soutint le contraire. On plaida longtemps sur ce point, et ce ne fut qu’en 1701 que la question fut tranchée par le Conseil d’état au profit du lieutenant-général de police.

Les lanternes restèrent à l’état primitif jusqu’en 1768 ; à cette époque, on y apporta quelques améliorations ; en 1770, on en changea un peu la forme et enfin, en 1779, les réverbères à l’huile remplacèrent définitivement les anciennes lanternes. Nous pourrions ajouter ici bien des détails sur les briseurs de lanternes, sur les garnements qui se plaisaient à les éteindre à coups de pierres.

 
 
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