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22 mai 1745 : mort du duc François-Marie de Broglie, maréchal de France

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22 mai 1745 : mort du duc
François-Marie de Broglie,
maréchal de France
Publié / Mis à jour le mardi 21 mai 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Troisième fils du comte de Broglie, et longtemps connu sous le simple titre de Chevalier, ce général habile se distingua dans une multitude de petits combats, dont la réunion équivaut sans doute à une action éclatante.

François-Marie de Broglie

François-Marie de Broglie

Né le 11 janvier 1671, il entra au service dès l’année 1685, et figura dans toutes les campagnes qui marquèrent le dernier tiers du règne de Louis XIV. A la mort de ce monarque, le régent trouva dans ses papiers une liste écrite de sa main, où Broglie était désigné pour la première promotion de maréchaux de France : le régent lui ayant témoigné qu’il remplirait les intentions du roi, Broglie répondit qu’il refuserait cette dignité, à laquelle son père, qui servait depuis plus de cinquante ans, avait plus de droits que lui.

Le régent conçut un si louable motif : le père fut créé maréchal en 1724, et le fils dix ans après. C’est à cette époque que la guerre ayant appelé ce dernier en Italie, il y remporta de brillants avantages, tantôt seul, tantôt en concurrence avec le maréchal de Coigny. A la bataille de Parme, le maréchal de Broglie donna un grand exemple d’intrépidité ; à celle de Guastalla, il commandait la droite ; mais il se porta sur la gauche, jugeant avec raison que la lutte la plus vive s’engagerait de ce côté. D’Italie, il passa en Allemagne. Sa belle défense dans la ville de Prague, où il s’était renfermé (1742), lui valut le commandement de l’armée, qui, sous les ordres du duc de Maillebois, n’avait pu pénétrer en Bohême, et le titre de duc.

L’année suivante, il résista courageusement aux ordres de la cour, qui lui enjoignaient de défendre la Bavière, où ses troupes auraient eu à souffrir tous les fléaux à la fois ; il prit sur lui de ramener son armée sur les frontières de France, et en déposa le commandement entre les mains du comte depuis maréchal de Saxe. Exilé à Broglie, il y mourut honoré de regrets universels, et laissant plusieurs fils, qui soutinrent dignement une illustration héréditaire.

 
 
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