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22 mai 1724 : naissance de l'explorateur Marc-Joseph Marion du Fresne

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22 mai 1724 : naissance de l’explorateur
Marc-Joseph Marion du Fresne
Publié / Mis à jour le lundi 18 mai 2015, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Originaire de Saint-Malo, il appartient à une famille nombreuse et aisée d’armateurs et de négociants. Chevalier de Saint-Louis, il fut fait lieutenant de frégate en 1746 et capitaine de brûlot en 1766. Il commandait, en 1761, le bâtiment qui transporta l’astronome Alexandre Pingré à l’île Rodrigues, pour l’observation du passage de Vénus sur le disque du soleil.

Se trouvant à l’île de France en 1770, lorsque Pierre Poivre, intendant de cette colonie, s’occupait des moyens de renvoyer le Tahitien Aoutourou dans son île, il offrit de transporter à ses frais cet insulaire dans sa patrie, et demanda de joindre une flûte du roi à un bâtiment particulier qui lui appartenait. Ses propositions furent acceptées. Poivre lui donna les instructions les plus étendues sur les terres qu’il devait chercher en naviguant au sud et sur les observations qu’il devait faire. Marion partit le 18 octobre 1771, avec le Mascarin et le Castries. Aoutourou fut attaqué de la petite vérole et mourut à Madagascar, où l’on relâcha.

Le premier objet de l’expédition ne pouvant plus avoir lieu, Marion résolut de poursuivre son plan de découvertes. Après s’être ravitaillé au cap de Bonne-Espérance, il fit route au sud. Le 13 janvier 1772 il aperçut, par 46° de latitude australe, une terre trop embrumée pour que l’on distinguât si elle pouvait être habitée. On nomma Terre d’Espérance ce nouveau pays, composé de deux îles auxquelles Cook donna, en 1776, le nom du prince Edouard. Marion cherchait le cap de la Circoncision de Bouvet : ce fut en vain ; il vit encore, sous le même parallèle et plus à l’est, de nouvelles terres qu’il nomma îles froides, puis île aride, où l’on put débarquer, et qui était absolument nue.

Le 10 février, il jeta l’ancre dans la baie Frédéric-Henri de la terre Van-Diemen (Tasmanie) où l’on ne put faire ni de l’eau ni du bois. Enfin, après avoir longé pendant onze jours la côte septentrionale de la Nouvelle-Zélande, Marion mouilla le 4 avril dans la baie des Iles. Bien accueilli par les insulaires, il forma dans cette baie un établissement pour ses malades et ses ateliers. L’intimité paraissait si bien établie que plusieurs hommes de l’équipage faisaient des courses assez avant dans les terres, et revenaient pendant la nuit accompagnés par les insulaires, qui les portaient pour passer les rivières ou lorsqu’ils se sentaient fatigués.

On ignorait que Cook avait trouve des anthropophages dans cette contrée ; mais on aurait dû se souvenir que Tasman avait nommé baie des Assassins la première qu’il y découvrit, et qu’il fallait se défier des habitants. Le 12 juin, Marion descendit à terre dans son canot avec douze matelots et quatre autres personnes. Le soir, on n’en vit reparaître aucun. Le lendemain, une chaloupe fut envoyée à terre pour faire de l’eau et du bois. Quatre heures après son départ, on aperçut un homme qui nageait vers le vaisseau C’était un matelot : il s’était sauvé seul du massacre de tous ses camarades assommés au nombre de onze par les insulaires, et bientôt l’on apprit que Marion et tous les gens de sa suite avaient éprouvé le même sort.

Après avoir ramené heureusement les malades et le poste des ouvriers à bord, un détachement armé se rendait à terre et trouva des débris sanglants qui prouvaient que les insulaire avaient dévoré leurs victimes, On mit le feu à deux villages de ces anthropophages, on en tua plusieurs, on ravagea les environs, et le 14 juillet, on quitta la baie de la Trahison.

Il paraît que le châtiment infligé à un insulaire qui avait dérobé un sabre dans la sainte-barbe causa les événements tragiques que l’on vient de lire. Après la mort de Marion le commandement de l’expédition fut dévolu à Du Clesmeur, capitaine du Castries. Le 6 août, il eut connaissance d’une chaîne d’îlots au nord des îles de Rotterdam et d’Amsterdam. Le 30 septembre, on atterrit à l’île de Guam ; on alla ensuite se reposer à Manille, et l’on rentra en 1773 au port de l’île de France, sans avoir rapporté de ce long voyage les productions nouvelles dont Poivre avait voulu enrichir la colonie confiée à ses soins. Rochon rédigea la relation de cette malheureuse expédition d’après les journaux de Crozet, un des officiers, et la publia sous ce titre : Nouveau voyage à la mer du Sud, commencé sous les ordres de M. Marion et achevé sous ceux de Du Clesmeur ; on y a joint un extrait de celui de M. de Surville dans les mêmes parages.

 
 
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