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21 novembre 1782 : mort de l’inventeur et mécanicien Jacques de Vaucanson

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21 novembre 1782 : mort de l’inventeur
et mécanicien Jacques de Vaucanson
Publié / Mis à jour le mercredi 21 novembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Issu d’une noble famille, Vaucanson naquit à Grenoble, le 24 février 1709 : dès l’enfance, son génie pour la mécanique se décela. Pendant les visites que rendait sa mère à des dames, qui, comme elle, se plaisaient à de pieux entretiens, il examinait à travers les fentes d’une cloison une horloge placée dans la chambre voisine ; il en devinait le mécanisme, et parvenait à exécuter en bois, avec des instruments grossiers, une horloge qui marquait assez exactement les heures. Il composait pour une chapelle d’enfant, des anges qui agitaient leurs ailes, des prêtres qui officiaient.

Jacques de Vaucanson

Jacques de Vaucanson

A Lyon, où le hasard l’avait conduit, on parlait de construire une machine hydraulique pour fournir de l’eau à la ville : le jeune Vaucanson en imagina une qu’il n’osa montrer. Arrivé à Paris, il eut le plaisir de reconnaître sa machine dans la Samaritaine. Après avoir consacré plusieurs années à étudier l’anatomie, la musique, la mécanique, il exécuta son automate, jouant de la flûte, et un autre jouant du tambourin et du galoubet. On rapporte qu’aux premiers sons que rendit le flûtiste, le domestique de Vaucanson tomba aux pieds de son maître, qui lui semblait un dieu, et que tous deux s’embrassèrent en pleurant.

A ces merveilles succédèrent les canards barbotant, allant chercher le grain dans l’auge, l’avalant et le digérant en quelque sorte. Vaucanson ne songea pas seulement à étonner, il mit sa gloire à être utile. Le cardinal de Fleury l’ayant attaché à l’administration, en lui confiant l’inspection des manufactures de soie, il rendit d’importants services à l’industrie. Dans un voyage qu’il fit à Lyon, des ouvriers le poursuivirent à coups de pierres, parce qu’on leur avait dit qu’il cherchait à simplifier les métiers. Pour s’en venger, Vaucanson construisit une machine, avec laquelle un âne exécutait une étoffe à fleurs.

Il fit encore pour la Cléopâtre de Marmontel ce fameux aspic, qui s’élançait en sifflant sur le sein de l’actrice, ce qui fit dire à quelqu’un, que l’on consultait sur le mérite de la tragédie : « Je suis de l’avis de l’aspic. » Dans les derniers temps de sa vie, Vaucanson essaya de construire un automate, dans l’intérieur duquel devait s’opérer le phénomène de la circulation du sang : Louis XV s’intéressait à ce prodige, et cependant la lenteur avec laquelle s’exécutaient ses ordres dégoûta Vaucanson. Sur son lit de mort, s’occupant de la machine qu’il avait inventée pour composer sa chaîne sans fin : « Ne perdez point de temps, disait-il aux ouvriers ; je ne vivrai peut-cire pas assez pour vous expliquer mon idée. »

 
 
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