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6 novembre 1793 : supplice du duc d'Orléans

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6 novembre 1793 : supplice du duc d’Orléans
Publié / Mis à jour le dimanche 4 novembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Il y avait six mois que le duc d’Orléans languissait dans les prisons de Marseille. Le 6 avril précédent, à la suite de plusieurs dépêches des commissaires de la Convention près l’armée du Nord, qui annonçaient la défection et l’émigration de Dumourier, avec le fils du duc d’Orléans, la Convention avait rendu le décret suivant : « La Convention nationale décrète que tous les membres de la famille des Bourbons seront mis en état d’arrestation, pour servir d’otages à la république ; charge son Comité de Sûreté générale de déterminer le lieu où ils seront détenus. » Par suite de ce décret, le duc d’Orléans fut transféré à Marseille, mis en jugement, et acquitté par le tribunal criminel des Bouches-du-Rhône ; mais il ne fut point élargi, parce qu’un arrêté du Comité de Salut public le défendait, quoi qu’il plût aux juges de prononcer.

Le duc était en prison lorsque Amar, au nom du Comité de Sûreté générale, donna lecture de l’acte d’accusation porté contre Brissot, Vergniaud et autres, et sur lequel se trouvait le nom d’Orléans. Il fut amené des prisons de Marseille dans celles de la Conciergerie du Palais à Paris, où il resta quelques jours. Le concierge de cette maison lui dressa dans sa dernière chambre un très bon lit ; il n’avait aucun souci, il buvait, mangeait, se divertissait, dormait profondément, et ne parlait jamais d’affaires publiques.

On s’était attendu que son arrivée dans la capitale, serait le signal de quelques-unes de ces catastrophes qui ont changé si souvent la face de la Révolution ; mais les temps n’étaient plus les mêmes, ses nombreux amis s’étaient dispersés depuis qu’il ne les payait plus. Robespierre avait rompu toutes les mesures de la faction orléaniste, en faisant mettre sous les mains de la nation les biens de la maison d’Orléans.

Arrivé à Paris le 3 novembre, il parut le 6 devant ses juges. Avant de monter au tribunal, il lui était arrivé un panier de vin de Champagne ; en le recevant, il dit au concierge : « Voici le meilleur vin qu’il soit possible de boire. Vous me ferez le plaisir de le goûter. » Le concierge se défendait. « Point de cérémonie, je vous prie ; goûtez ce vin. » Le concierge en but deux verres : le duc d’Orléans en but presque d’un trait une bouteille entière ; ce fut son dernier repas. Il trouva au tribunal le député Costard, dont on n’avait pu se saisir assez à temps pour le réunir à ceux qui avaient été exécutés le 31 octobre.

Il fut défendu avec chaleur par Charles Voidel, qui le justifia pleinement sur son fédéralisme et sur ses prétendues liaisons avec les chefs du parti de la Gironde, qui avaient toujours été ses ennemis les plus déclarés. L’accusé ne se plaignit ni de ses amis ni de ses ennemis. Il refusa même de répondre à la plupart des interpellations qui lui étaient faites. Quand on lui annonça qu’il était condamné, mais qu’il dépendait de lui que l’exécution fût différée jusqu’au lendemain, il refusa ce délai, et demanda qu’on le conduisît sur-le-champ à l’échafaud.

Ceux qui furent témoins de sa mort, assurent qu’aucune altération ne parut sur son visage. Sans doute qu’ayant calculé depuis longtemps que le rôle qu’il jouait dans la Révolution devait le conduire sur le trône ou sur l’échafaud, il regardait sa situation comme un coup de la fortune auquel il devait s’attendre. Quant à la multitude qui courait alors avec empressement aux exécutions qui se succédaient tous les jours, malgré le jacobinisme qui agitait sa masse, on remarquait la joie universelle que causait la mort d’un homme regardé comme le premier auteur des calamités publiques.

 
 
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