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19 août 327 avant J.-C. : mort de Diogène le Cynique

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19 août 327 avant J.-C. : mort
de Diogène le Cynique
Publié / Mis à jour le dimanche 19 août 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Diogène était né Sinope. Banni de sa patrie avec son père accusé d’avoir altéré la monnaie, il se réfugia à Athènes. Antisthène, disciple de Socrate, lui communiqua ses principes, et Diogène ne tarda pas à les exagérer. Antisthène cherchait à corriger les passions, Diogène voulut les détruire.

Le sage, pour être heureux, devait, selon lui, se rendre indépendant de la fortune, des hommes et de lui-même : de la fortune, en bravant ses faveurs et ses caprices ; des hommes, en secouant les préjugés, les usages et jusqu’aux lois, quand elles n’étaient pas conformes à ses lumières ; de lui-même, en travaillant à endurcir son corps contre les rigueurs des saisons, et son âme contre l’attrait des plaisirs. Il disait quelquefois : « Je suis pauvre, errant, sans patrie, sans asile, obligé de vivre au jour la journée ; mais j’oppose le courage à la fortune, la nature aux lois, la raison aux passions. »

Diogène. Peinture de Jean-Léon Gérôme (1860)

Diogène. Peinture de Jean-Léon Gérôme (1860)

Pour retracer en lui-même l’homme dont il avait conçu l’idée, il se soumettait aux plus rudes épreuves, et s’affranchissait des plus légères contraintes. On le voyait lutter contre la faim, l’apaiser avec les aliments les plus grossiers, la contrarier dans les repas où régnait l’abondance, tendre quelquefois la main aux passants, s’enfermer dans un tonneau, s’exposer aux injures de l’air sous le portique d’un temple, se rouler en été sur le sable brûlant, marcher en hiver pieds nus dans la neige, satisfaire à tous ses besoins en public et dans les lieux fréquentés par la lie du peuple, affronter et supporter avec courage le ridicule, l’insulte et l’injustice, choquer les usages établis jusque dans les choses les pins indifférentes, et donner tous les jours des scènes qui, en excitant le mépris des gens sensés, dévoilaient les motifs secrets qui l’animaient. On le vit un jour, pendant une forte gelée, embrasser à demi nu une statue de bronze. Un Lacédémonien lui demanda s’il souffrait ? « Non, dit le philosophe. — Quel mérite avez-vous donc, répliqua le Lacédémonien. »

Diogène avait de la profondeur dans l’esprit, de la fermeté dans l’âme, de la gaieté dans le caractère. Il exposait ses principes avec clarté, et les développait avec force. Son indécence était dans les manières plutôt que dans les mœurs. De grands talents, de grandes vertus, de grands efforts n’en firent qu’un homme singulier, et la postérité a souscrit au jugement de Platon, qui disait de lui : « C’est Socrate en délire. »

 
 
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