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À grands seigneurs peu de paroles. Origine, signification proverbe, expression populaire. Dictionnaire locutions

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Expressions, Proverbes
Proverbes et expressions populaires d’usage courant : origine, signification d’expressions proverbiales de la langue française
À grands seigneurs peu de paroles
(D’après « Matinées sénonoises, ou Proverbes français suivis de leur origine,
de leur rapport avec ceux des langues anciennes et modernes, etc. »
(par l’abbé Tuet), paru en 1789)
Publié / Mis à jour le vendredi 15 octobre 2021, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 
 
 
Il faut expliquer aux grands en peu de mots ce qu’on a à leur faire entendre

Les grands, et en général les maîtres, ne sont pas moins laconiques à l’égard de leurs sujets et de ceux qui les servent. C’est la pensée d’un proverbes grec : Qui commande a bientôt fait, autrement dit, quand un maître a parlé, il ne reste qu’à obéir.

Le rôle d’un suppliant est tout différent. Que de mots il faut dire pour en obtenir un seul ! Encore n’ose-t-on fatiguer les oreilles de la divinité dont on réclame la bienfaisance. On s’adresse aux heureux distributeurs de ses grâces ; et souvent, pour prix de toutes les peines qu’on s’est données pour réaliser ses espérances, on apprend qu’on n’a plus rien à espérer.


Justice contre les voleurs. Chromolithographie réalisée vers 1890

Erasme observe que les seigneurs ménagent les syllabes, non seulement quand ils parlent à leurs domestiques, mais encore lorsqu’ils les nomment. Dans l’antiquité, les esclaves n’avaient qu’un nom, et très court. Epicure appelait le sien Mus. Plus tard, ces noms ne dépassèrent guère deux syllabes, ce qui était considéré comme bien suffisant pour des hommes qui, dans l’ordre social, n’étaient que des cirons imperceptibles.

Il n’est est pas de même de leurs maîtres, s’estimant trop considérables pour se désigner par un chétif nom de deux syllabes, et leurs noms doivent être à l’image de leur grandeur. Aussi en portaient-ils autrefois de très longs : Ariobarzane, Megalodore, Nabuchodonosor, et dans Plaute, Polypyrgopolinice, etc.

Les noms modernes n’eurent pas cette mesure, défaut auquel on remédia en les multipliant. Un seigneur, peu content de son nom de famille, le faisait escorter, à la moindre occasion, des noms de tous les endroits lui appartenant : on n’omettait pas le plus petit fief.

 
 
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