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Histoire de France : arrêtons les mensonges

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L’Histoire fait l’Actu
Quand Histoire et Patrimoine font la une, s’invitent dans notre quotidien et deviennent un sujet d’actualité. Le passé au cœur de l’actu.
Histoire de France :
arrêtons les mensonges
(Source : Le Figaro Histoire)
Publié / Mis à jour le samedi 30 décembre 2017, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Faut-il débaptiser les lycées Colbert ou réhabiliter les « fusillés pour l’exemple » de 14-18 ? Il n’est pas de mois où l’actualité ne ramène une controverse suscitée par la volonté de certains de réécrire l’histoire de France selon leurs critères politiques et idéologiques. Face à la manipulation du passé par le politiquement correct, défendre l’histoire véridique est un impératif vital.

Que s’est-il passé, et quand ? Tous ceux qui connaissent l’histoire de l’Histoire, ce qu’en langage savant on nomme l’historiographie, savent qu’il a toujours existé des courants différents chez les historiens, déterminant des interprétations divergentes du passé, spécialement celui de la France.

Histoire laïque contre histoire chrétienne, histoire républicaine contre histoire royaliste, histoire marxiste contre histoire nationale, ces débats agitaient déjà la Sorbonne dans les années 1900 — ou ne l’agitaient pas quand certaines pages noires étaient ignorées de l’université, comme les guerres de Vendée de 1793-1794, parce que cette révolte populaire contredit la légende dorée de la Révolution française. Cependant, le phénomène s’est amplifié et même durci, au cours des récentes décennies, sous l’influence de plusieurs facteurs.

En premier lieu, toute une évolution politique et culturelle, observée à gauche comme à droite, a conduit, sous l’effet de la construction européenne comme du mécanisme de la mondialisation, à considérer le cadre national comme obsolète, voire dangereux, et en conséquence à délégitimer l’histoire de France en tant que telle, à caricaturer en « roman national » le récit de la naissance de la France et de sa destinée millénaire, comme si l’existence d’une communauté nationale française relevait de la fiction, d’une opinion subjective.


Couverture du Figaro Magazine des 29 et 30 décembre 2017

Corrélativement, même si la recherche historique a fait progresser les connaissances dans maints domaines, si bien qu’il n’est plus possible, par exemple, d’évoquer les Gaulois comme le faisaient les manuels de la IIIe République, cette dévalorisation du cadre national a modifié la manière de raconter l’histoire, notamment en milieu scolaire puisque, là où l’école d’autrefois parlait patriotisme et assimilation, celle d’aujourd’hui parle multiculturalisme, ouverture, droit à la différence. Contester cette pédagogie manifesterait, accusent d’aucuns, une coupable « passion identitaire » attentatoire au « vivre-ensemble ».

Parue en janvier de cette année, L’Histoire mondiale de la France, publiée sous la direction de Patrick Boucheron (Seuil), se flatte d’offrir ainsi une histoire « globale » et « connectée », remplie de bonne conscience progressiste, et qui en vient, comme l’a souligné Pierre Nora, au prétexte de rendre compte de la pluralité des racines de la France, à noyer la spécificité française.

En second lieu, la succession des lois mémorielles, dans les années 1990 et 2000, a engendré non seulement des revendications particulières ou communautaires dans la lecture de l’histoire, mais aussi des réflexes de judiciarisation des différends, au point qu’en 2005, déjà, une pétition d’historiens de toutes tendances avait demandé l’abolition ou la modification de ces lois devenues, dans certaines mains, des armes incontrôlables. L’appel avait été lancé quelque temps après que les pouvoirs publics eurent renoncé à célébrer le deux centième anniversaire de la bataille d’Austerlitz, par crainte des foudres de ceux qui ne voient dans Napoléon que l’homme qui avait rétabli l’esclavage à la Guadeloupe...

En troisième lieu, la démultiplication des moyens de communication, dans notre société high-tech, offre une immense caisse de résonance à cette...

Pour lire la suite de cette enquête parue dans Le Figaro Magazine des 29 et 30 décembre 2017 : http://kiosque.lefigaro.fr/figaro-magazine/2017-12-29

Jean Sévillia
Le Figaro

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