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3 juin 1844 : mort de Louis-Antoine de Bourbon, roi éphémère en 1830

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3 juin 1844 : mort de Louis-Antoine
de Bourbon, roi éphémère en 1830
sous le nom de Louis XIX
Publié / Mis à jour le vendredi 29 mai 2015, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Fils aîné de Charles X et de Marie-Thérèse de Savoie, Louis-Antoine de Bourbon, duc d’Angoulême, naquit à Versailles le 6 août 1775 et fut nommé grand-prince de France en 1776, puis chevalier de l’ordre du Saint-Esprit en 1777. Il eut pour précepteur le duc de Sérent, et montra dès son enfance un caractère doux et bon.

Le bailli de Suffren, dont les succès sur les mers d’Asie avaient augmenté l’illustration du pavillon français, de retour à Versailles, visita les enfants du comte d’Artois au moment où le duc d’Angoulême lisait une des vies de Plutarque. « Je lisais l’histoire d’un héros, s’écria le prince en embrassant Suffren ; j’en vois un maintenant. »

En 1789, il accompagna son père en émigration, et fit un séjour de plus d’une année à Turin, auprès du roi de Sardaigne, son aïeul. Après avoir fait dans cette ville, avec son frère le duc de Berry, un cours d’artillerie pratique, il alla en Allemagne commander un corps d’émigrés ; il se rendit ensuite avec son père à Edimbourg, de là à Blankembourg, et enfin à Millau, où il épousa, le 10 juillet 1799, Marie-Thérèse-Charlotte de France, fille unique de Louis XVI.

En 1800, accompagné de sa femme, il suivit Monsieur à Varsovie et y resta jusqu’au moment où les hésitations de la cour de Berlin décidèrent les princes français à retourner en Russie, que, bientôt après, ils furent obligés de quitter, à la suite du traité de Tilsitt. Louis XVIII ayant alors acheté une terre à Hartwell près de Londres, se détermina à l’aller habiter et fut accompagné par Louis-Antoine.

Louis-Antoine de Bourbon, duc d'Angoulême

Louis-Antoine de Bourbon, duc d’Angoulême

Vers le mois de janvier 1811, le duc d’Angoulême se rendit sur la côte orientale d’Espagne au moment où Wellington allait pénétrer en France, et entra lui-même à Bordeaux le 12 avec Beresford, visita Toulouse, arriva le 27 à Paris, où il rejoignit la famille royale, et revint dans les provinces méridionales avec sa femme.

A la nouvelle du débarquement de Napoléon, le duc d’Angoulême, sur l’ordre du roi, partit pour Toulouse, se mit à la tête d’un corps d’armée et prit une grande part au combat qui eut lieu à Montélimar, entre les troupes royalistes et celles de Napoléon. Abandonné de la plupart de ses soldats, il fut obligé de capituler, conduit à Cette par le général Radet, et s’embarqua pour l’Espagne. Arrivé à Barcelone, il se rendit sur les frontières de France, où il rentra au moment où Louis XVIII arrivait à Paris.

Nommé généralissime de l’armée française en 1823, il réussit à relever le trône de Ferdinand VII. Si dans cette campagne le prince français n’eut pas à déployer les talents d’un général d’armée, il fit preuve en toute circonstance de courage, de fermeté, de prudence et de sagesse.

Il était appelé a régner un jour sur la France, mais les événements de juillet 1830 vinrent le priver de la couronne qui lui était destinée ; le 2 août il abdiqua à la suite de son père Charles X — et après un « règne » de vingt minutes — en faveur de son neveu, Henri d’Artois, duc de Bordeaux (héritier de la couronne de France sous le nom d’Henri V). À noter que, l’abdication étant impossible au regard des Lois fondamentales du royaume, celle de Charles X doit théoriquement être considérée comme nulle, impliquant que Louis-Antoine de Bourbon n’a pas réellement régné.

Obligé de reprendre le chemin de l’exil, il soutint cette haute infortune avec noblesse et dignité. Il se retira d’abord avec sa famille à Holyrood en Ecosse, puis à Görz en Autriche, où il mourut le 3 juin 1844, à la suite d’une longue et douloureuse maladie.

Le duc d’Angoulême était un prince d’une haute piété, sincèrement attaché à ses devoirs de chrétien, bon, charitable, affectueux ; il était aimé de tous ceux qui, dans l’exil comme au temps de ses grandeurs, l’avaient approché.

 
 
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