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Louis XVIII débarque à Calais le 24 avril 1814 : histoire d’un bicentenaire oublié

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L’Histoire fait l’Actu
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Louis XVIII débarque à Calais
le 24 avril 1814 : histoire d’un
bicentenaire oublié
(Source : La Voix du Nord)
Publié / Mis à jour le jeudi 24 avril 2014, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Un événement majeur de l’Histoire de France et de Calais s’est déroulé le 24 avril 1814. Pourtant, ce bicentenaire ne donnera lieu à aucune célébration, au grand dam de Joël Delrocq, un Calaisien féru d’histoire.

On célèbre en ce 24 avril 2014 le bicentenaire d’un événement majeur de l’Histoire, celle de la France comme celle de Calais. Il y a tout juste deux siècles, le dimanche 24 avril 1814 en début d’après-midi, le roi Louis XVIII a débarqué du navire Royal Sovereign, en provenance de Douvres, et posé le pied sur le sol calaisien.

Colonne Louis XVIII à Calais

Colonne Louis XVIII à Calais
Crédit photo : Serge Ottaviani

Ce retour en France marque la fin de vingt ans d’exil, et annonce la fin de la période napoléonienne et la Restauration. Depuis, une colonne marquant l’événement est érigée au bord du bassin de Paradis. Au pied de la colonne, l’empreinte du pied du Roi, que des Calaisiens zélés s’étaient empressés de mouler à son arrivée.

Le bicentenaire, c’est ce jeudi, et aucune célébration n’est prévue. Au grand dam de Joël Delrocq, un Calaisien féru d’histoire, qui se désole de l’oubli – volontaire ou non – et du silence qui entourent ce bicentenaire. « L’événement fait pourtant partie de la liste officielle des commémorations nationales éditée par le ministère de la Culture », regrette Joël.

Mais voilà, la Restauration est une période de l’histoire plutôt délaissée, et le système monarchique n’a guère le vent en poupe. « La République n’est pas fondée sur les valeurs de la Restauration, note Joël. Si l’événement n’est pas commémoré, ce n’est pas par ignorance, j’ose espérer que nos édiles sont cultivés, et connaissent l’histoire de Calais. Non, face à une colonne qui célèbre le retour de la monarchie, ils risqueraient de se retrouver comme une poule face à un couteau. »

« Poussées de fièvre »
Joël Delrocq le concède volontiers : s’il regrette que la date du 24 avril 1814 tombe un peu dans l’oubli, c’est sans doute « parce qu’un fond royaliste sommeille en moi. J’ai parfois des poussées de fièvre royaliste, qui m’ont conduit, à l’occasion de quelques 24 avril, à venir déposer une gerbe au pied de la colonne. La première fois, j’avais amené des lys. Le lendemain, ils avaient disparu. Les années suivantes, j’ai déposé des fleurs plus modestes. » D’où lui vient cette bienveillance à l’égard de la monarchie ? « J’ai toujours aimé l’histoire et enfant, je dévorais les romans historiques. Mais attention, je ne suis pas un militant ! Je ne plaide pas pour le retour d’un roi sur un trône qui de toute façon n’existe plus ! Mais les monarchies telles qu’elles existent en Grande-Bretagne, en Espagne ou dans les pays nordiques n’ont pas que des défauts. La personne du souverain incarne le pays de manière continue. Et après tout, notre Ve République est une sorte de monarchie élective. »

Selon Joël, Louis XVIII a eu l’immense mérite de mettre fin au règne de Napoléon, « quelqu’un qui a rempli les cimetières », de ramener la paix et la prospérité, « notamment à Calais, qui avait beaucoup souffert du blocus avec l’Angleterre. » Donc oui, l’oubli dans lequel a sombré Louis XVIII n’est pas juste aux yeux de Joël, surtout à Calais : « Cette colonne et l’un des plus vieux monuments de Calais : on aurait pu, pour ce bicentenaire, l’éclairer, donner un concert à Notre-Dame avec le Te Deum, qui avait joué pour le Roi en 1814. Ou même faire une reconstitution de l’arrivée du Roi ! » Qui sait, peut-être que les cent prochaines années rendront un peu de lustre au souvenir de Louis XVIII et que le tricentenaire de son débarquement, le 24 avril 2114, donnera lieu à des célébrations dignes de ce nom.

Bruno MALLET et Jean-Pierre BRUNET
La Voix du Nord

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