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14 juin 1800 : bataille de Marengo gagnée sur les Autrichiens par le général Bonaparte, et mort du général Desaix

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14 juin 1800 : bataille de Marengo
gagnée sur les Autrichiens par
Bonaparte, et mort du général Desaix
Publié / Mis à jour le jeudi 13 juin 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Le bulletin de l’armée de réserve nous fournit les détails suivants : « Le 14, à la pointe du jour, l’ennemi passa la Bormida sur ses trois ponts : résolu de faire une trouée, il déboucha en forces, surprit notre avant-garde, et commença avec la plus grande vivacité la bataille de Marengo, qui devait décider du sort de l’Italie et de l’armée autrichienne.

« Quatre fois pendant la bataille nous avons été en retraite, et quatre fois nous avons été en avant. Plus de soixante pièces de canon ont été de part et d’autre sur différents points et à différentes heures, prises et reprises. Il y a eu plus de douze charges de cavalerie, et avec différents succès.

« Il était trois heures après midi : dix mille hommes d’infanterie débordaient notre droite dans la plaine de Saint-Julien. Ils étaient soutenus par une ligne de cavalerie et beaucoup d’artillerie ; les grenadiers de la garde furent placés comme une redoute de granit au milieu de cette immense plaine. Rien ne put l’entamer : cavalerie, infanterie, artillerie, tout fut dirigé contre ce bataillon, mais en vain : ce fut alors que vraiment l’on vit ce que peut une poignée de gens de cœur.

Bataille de Marengo, par Louis-François Lejeune

Bataille de Marengo, par Louis-François Lejeune

« Par cette résistance opiniâtre, la gauche de l’ennemi se trouva contenue, et notre droite appuyée jusqu’à l’arrivée du général Monnier, qui enleva à la baïonnette le village de Castel-Cariolo. La cavalerie ennemie fit alors un mouvement rapide sur notre gauche, qui déjà se trouvait ébranlée ; ce mouvement précipita la retraite,

« L’ennemi avançait sur toute la ligne, faisant un feu de mitraille avec plus de cent pièces de canon : les routes étaient couvertes de fuyards, de blessés, de débris. La bataille paraissait perdue. On laissa avancer l’ennemi jusqu’à une portée de fusil du village de Saint-Julien, où était en bataille la division Desaix avec huit pièces d’artillerie légère en avant et deux bataillons en colonne serrée sur les ailes. La présence du premier Consul ranimait le moral des troupes : Enfants, leur disait-il, souvenez-vous que mon habitude est de coucher sur le champ de bataille.

« Aux cris de vive la république, vive le premier Consul, Desaix aborda au pas de charge et par le centre. Dans un instant l’ennemi fut culbuté : le général Kellermann qui, avec sa brigade de grosse cavalerie, avait toute la journée protégé la retraite de notre gauche, exécuta une charge avec tant de vigueur et si à propos, que six mille grenadiers et le général Zach, chef de l’état-major général, furent faits prisonniers, et plusieurs généraux ennemis tués.

« Toute l’armée suivit ce mouvement : la droite de l’ennemi se trouva coupée ; la consternation et l’épouvante se mirent dans ses rangs. La cavalerie autrichienne s’était portée au centre pour protéger la retraite : le chef de brigade Bessières, à la tête des grenadiers de la garde, exécuta une charge avec autant d’habileté que de valeur, perça la ligne de cavalerie ennemie : ce qui acheva l’entière déroute de l’armée autrichienne. Nous avons pris quinze drapeaux, quarante pièces de canon, et fait six à huit mille prisonniers. Plus de six mille ennemis sont restés sur le champ de bataille. Nous avons eu six cents hommes tués, quinze cents blessés, et neuf cents prisonniers.

« Le général Berthier a eu ses habits criblés de balles. Plusieurs de ses aides de camp ont été démontés ; mais une perte vivement sentie par l’armée, et qui le sera par toute la république, ferme notre coeur à la joie. Desaix a été frappé d’une balle au commencement de la charge de sa division. Il est mort sur le coup : il n’a eu que le temps de dire au jeune Lebrun, qui était avec lui : Allez dire au premier Consul que je meurs avec le regret de n’avoir pas assez fait pour vivre dans la postérité.

« Dans le cours de sa vie, le général Desaix a eu quatre chevaux tués sous lui, et reçu trois blessures. Il n’avait rejoint le quartier-général que depuis trois jours. : il brûlait de se battre, et avait dit deux ou trois fois, la veille, à ses aides de camp : Voilà longtemps que je ne me bats plus en Europe, les boulets ne nous connaissent plus, il nous arrivera quelque chose. Lorsqu’on vint, au milieu du plus fort du feu, annoncer au premier Consul la mort de Desaix, il ne lui échappa que ce seul mot : pourquoi ne m’est-il pas permis de pleurer ? Son corps a été transporté en poste à Milan pour y être embaumé.

« Jamais combat ne fut plus opiniâtre que celui de Marengo ; jamais victoire ne fut disputée avec plus d’acharnement. Autrichiens et Français admiraient respectivement le courage de leurs ennemis ; les deux armées se sont trouvées engagées pendant quatorze heures à portée de la mousqueterie. »

 
 
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