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13 mars 1573 : mort du chancelier Michel de l’Hospital

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13 mars 1573 : mort du chancelier
Michel de l’Hospital
Publié / Mis à jour le mardi 12 mars 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Michel de l’Hospital naquit en 1505 à Aigueperse en Auvergne. Il était fils d’un médecin qui l’envoya étudier dans les plus célèbres universités de France et d’Italie. Sorti des écoles, il occupa successivement des charges honorables : il fut auditeur de la Rote à Rome — un des trois tribunaux de l’Église catholique romaine —, conseiller au parlement de Paris, surintendant des finances, enfin chancelier de France.

C’est une chose étonnante que ce règne si funeste de Charles IX et de Catherine de Médicis sa mère, ait été l’âge d’or de la législation. La gloire en est due au chancelier de l’Hospital, un des plus grands magistrats qu’ait eus la France ; il opposait la puissance des lois à la décadence des mœurs, et luttait seul contre son siècle.

« Qui n’eût pas cru alors tout perdu ? dit le président Hénault. Mais le chancelier de l’Hospital veillait pour la patrie ; ce grand homme, au milieu des troubles civils, faisait parler les lois, qui se taisent d’ordinaire dans ces temps d’orage et de tempête ; il ne lui vint jamais dans l’esprit de douter de leur pouvoir ; il faisait l’honneur à la raison et à la justice, de penser qu’elles étaient plus fortes que les armes mêmes, et que leur sainte majesté avait des droits imprescriptibles sur le cœur des hommes, quand on savait les faire valoir. De là ces lois dont la simplicité noble peut marcher à côté des lois romaines ; ces lois dont il a banni, suivant le précepte de Sénèque, tout préambule indigne de la majesté qui doit les accompagner  : Nihil mihi videtur, dit-il, frigidius quam lex cum prologo : jubeat lex, non suadeat.

« De là ces édits qui, par leur sage prévoyance, embrassent l’avenir comme le présent, et sont devenus depuis une source féconde où l’on a puisé la décision des cas mêmes qu’ils n’ont pas prévus ; ces ordonnances, où la force et la sagesse réunies font oublier la faiblesse du règne sous lequel elles ont été rendues, ouvrages immortels d’un magistrat au-dessus de la suprême dignité qu’il occupait, qui sut en faire le sacrifice, dès qu’il s’aperçut que l’on voulait en gêner les fonctions, et d’après lequel on a jugé tous ceux qui ont osé s’asseoir sur ce même tribunal, sans avoir son courage ni ses lumières. »

Pendant tout le cours du règne de Charles IX, on voit le chancelier de l’Hospital occupé à prévenir, à éteindre l’incendie que des furieux rallumaient sans cesse dans le royaume ; il fut l’auteur de tous les édits de pacification, qui suspendaient pendant quelques mois les animosités des deux partis, qui, en croyant servir leur religion, ne servaient que l’ambition de leurs chefs. L’impartialité du chancelier de l’Hospital le fit accuser d’un calvinisme secret, et le soupçon sur cet article était assez répandu pour avoir fait passer en proverbe, à la cour, cette phrase : Dieu nous garde de la messe de M. le chancelier.

L’Hospital, devenu suspect à la reine-mère, se retira de la cour en 1568 ; quatre ans après éclata la Saint-Barthélemy ; les assassins allèrent le chercher jusque dans la solitude où il vivait dans sa terre de Vigny en Beauce ; on vint lui dire qu’une troupe de gens armés s’avançait vers la maison : Si la petite porte ne suffit pas pour qu’ils entrent, dit l’Hospital, qu’on leur ouvre la grande. Déjà ces furieux étaient dans l’avenue, quand, il arriva un ordre du roi de respecter la personne du chancelier.

Considéré simplement comme homme de lettres le chancelier de l’Hospital eût encore été un des personnages les plus illustres de son siècle. On estime beaucoup ses poésies latines ; on voit qu’il avait pris pour modèle Horace, dans ses Satires et dans ses Epîtres. Si le poète moderne a moins de nerf et de précision que l’ancien, c’est que tout auteur qui écrit clans une langue étrangère, s’occupe principalement de la clarté, et emploie presque toujours un peu plus de mots qu’il ne faut.

 
 
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