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25 octobre 1836 : érection de l'obélisque de Louxor

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25 octobre 1836 : érection de l’obélisque de Louxor
Publié / Mis à jour le lundi 22 octobre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

« Depuis quelque temps, écrivait Georges Benoît-Guyod, se précisait l’idée que la France, fondatrice d’un institut d’Egypte (...) se devait d’ériger à Paris un monument commémoratif de ces hauts faits. Rome, depuis longtemps, avait donné à l’Europe l’exemple du transfèrement d’obélisques égyptiens ; elle n’avait pas eu d’imitateurs. » En 1828, le Gouvernement français chargea Champollion d’une mission en Egypte, dont l’un des buts était la recherche d’un monument qui serait susceptible d’être transporté à Paris. Quelque temps plus tard, il écrivait : « Si l’on doit voir un obélisque à Paris, que ce soit un de ceux de Louxor. »

Le consul de France usa de son influence auprès de Méhémet Ali Pacha, vice-roi d’Egypte, pour provoquer le don de l’un des obélisques de Louxor à la France. Champollion étant mort avant d’avoir pu voir la réalisation de son projet, c’est un ingénieur maritime qui fut chargé d’aller chercher l’obélisque et de le ramener à Paris : il se nommait Philippe Le Bas, et était fils du conventionnel ami de Robespierre qui se suicida le 9 thermidor.

Ce transport devait être exécuté sur la mer Méditerranée, sur l’océan Atlantique, mais aussi sur deux fleuves, le Nil et la Seine : aucun navire déjà existant ne pouvait y être employé. On construisit donc un bâtiment aménagé spécialement pour cette occasion et que l’on baptisa sans trop d’efforts d’imagination Le Louxor. Le transport de ce monolithe de vingt-cinq tonnes se fit sans catastrophe, mais rencontra de si nombreuses difficultés que Le Louxor atteignit Paris plus de deux ans après avoir mis le cap sur l’Egypte.

Lorsqu’on apprit que le navire faisait son entrée dans la ville, « ce fut une ruée, écrivit Benoît-Guyod, vers les parapets par-dessus lesquels on aperçut une espèce de gros chaland qui s’amarrait en aval du pont de la Concorde, auprès d’une rampe descendant en cet endroit vers la berge. L’aspect dénudé de ce navire, démâté pour pouvoir passer sous les ponts, son équipage vêtu de cabans cirés en cette saison pluvieuse causèrent une certaine déception, et la plupart des curieux s’en retournèrent. »

L’érection de l’obélisque eut lieu le 25 octobre à 11 heures et demie du matin. 200&nbsp^ ;000 spectateurs couvraient la place de la Concorde où un piédestal de granit avait été préparé contenant une petite cavité où l’on avait placé un coffret contenant des pièces d’or et d’argent et deux médailles à l’effigie de Louis-Philippe. Trois cents artilleurs étaient chargés d’actionner les palans de levage. Le travail était continuellement rythmé par un clairon.

Il avait commencé depuis trente minutes environ, lorsque le roi et la reine apparurent au balcon du ministère de la Marine. Pendant que l’obélisque s’élevait imperceptiblement, l’ingénieur Le Bas s’était placé juste au-dessous de l’énorme masse, alors que les cordes étaient tendues à se rompre. S’il s’était trompé dans le moindre de ses calculs, il aurait été tué net par la chute : il ne voulait pas survivre à ce qu’il aurait considéré comme son déshonneur. Ces câbles se seraient certainement rompus si un simple ouvrier, entendant ceux-ci grincer, n’avait eu la présence d’esprit de les mouiller, ce qui augmenta leur résistance.

A 3 heures de l’après-midi, l’obélisque atteignit la verticale. La foule applaudit longuement et le roi se leva et salua. Les ouvriers grimpèrent alors le long des échafaudages du monument pour l’orner de drapeaux tricolores et de laurier. Certaines charpentes des travaux restèrent en place encore un ou deux mois. Plusieurs petits incidents ou débuts d’incendies ayant eu lieu, on décida d’assurer la surveillance continue du chantier. On la confia à un invalide, un vétéran de l’Empire, qui logea dans une petite maisonnette sur la place même de la Concorde. On l’appela le concierge de l’obélisque.

Le second obélisque de Louxor, demeuré en place devant le pylône du temple, avait été également offert à la France. C’est le gouvernement du général de Gaulle qui le « rendit » au colonel Nasser.

 
 
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