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18 août 1634 : le cardinal de Richelieu fait brûler Urbain Grandier pour cause de sortilège

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18 août 1634 : le cardinal de Richelieu
fait brûler Urbain Grandier pour
cause de sortilège
Publié / Mis à jour le samedi 18 août 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Urbain Grandier, curé de Saint-Pierre de Loudun, réunissait aux agréments de la figure les talents de l’esprit, et surtout celui de la chaire. Applaudi des hommes, recherché des femmes, ses succès excitèrent l’envie de quelques religieux de Loudun. Le bruit vint à se répandre parmi le peuple, que les Ursulines de Loudun étaient possédées.

Comme Grandier avait été directeur de ces religieuses, ses ennemis ne manquèrent pas de publier que c’était lui qui avait ensorcelé tout le couvent. La magie était alors l’accusation à la mode. Pour perdre plus sûrement Grandier, on le noircit auprès du cardinal de Richelieu ; on l’accusa d’être l’auteur d’une satire publiée depuis peu contre ce ministre. Richelieu envoya Laubardemont, sa créature, avec douze autres juges, pour instruire le procès de Grandier.

Exécution d'Urbain Grandier

Exécution d’Urbain Grandier

Après avoir entendu Astaroth, de l’ordre des séraphins, chef des diables, qui possédaient les Ursulines ; Asmodée, de l’ordre des trônes ; Nephtalim, Cham, Uriel, de l’ordre des principautés, on le condamna à être brûlé vif, comme coupable de magie et de possession. Il est bien extraordinaire, sans doute , qu’on ait reçu en justice la déposition des diables, et que leur témoignage ait servi de preuve dans un procès criminel, où les juges opinèrent pour la peine du feu.

« Grandier (dit d’Avrigni) fut condamné sur le témoignage constant et uniforme du père du Mensonge ; on le conduisit au lieu du supplice, et il aima mieux mourir sans confession, que de se confesser à un des religieux de Saint-François, qu’on avait nommé pour l’assister, prétendant qu’ils étaient ses parties. On assure qu’on lui refusa le gardien des cordeliers de Loudun, en qui il avait confiance : dureté, ou plutôt barbarie sans exemple en France, si le fait est certain. »

Grandier fut brûlé vif, et endura ce cruel supplice avec autant de constance que de résignation. La mort de Grandier ne rétablit pas le calme dans le couvent de Loudun. « Il fallut (dit le P. d’Avrigni) continuer longtemps les exorcismes ; car, quoi qu’Asmodée, Aman et Gresis se fussent retirés au premier ordre qu’on leur en avait donné, il en restait assez d’autres qui disputèrent le terrain tant qu’ils purent. La prieure logeait Leviatan, qui avoit choisi pour demeure la tête de cette fille ; il s’y défendit jusqu’au 5 novembre 1635 ; Balaam prit congé de la compagnie, le 29 du même mois ; Isaacarum, le jour des Rois 1636 ; Béhémot fut celui qui se maintint le plus longtemps dans son poste ; il tint bon jusqu’au 15 octobre 1636 ; mais il fallut quitter la place, après un vœu que fit la prieure, d’aller en pèlerinage au tombeau de Saint François de Sales.

« Voilà en abrégé l’histoire de la possession de Loudun, que bien des gens ont regardée comme une pure momerie, et une affaire préparée de loin par Mignon et Barré, son adjoint, pour perdre Grandier, faire parler d’eux, et attirer des aumônes au couvent, qui était très pauvre. Ils avancent que les diables se contredisaient souvent ; qu’ils manquaient de parole ; qu’ils savaient si peu le latin qu’ils répondaient tout de travers aux interrogations qu’on leur faisait, faute de les entendre ; qu’ils faisaient même un grand nombre de solécismes, tant ils avaient mal retenu leur leçon.

« On ajoute que quelques filles séculières, qui avaient fait les possédées, avouèrent la friponnerie, quand elles virent qu’on ne parlait plus de leur donner des maris, ainsi qu’on le leur avait fait espérer. »

 
 
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