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18 août 1503 : mort du pape Alexandre VI

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18 août 1503 : mort du
pape Alexandre VI
Publié / Mis à jour le samedi 18 août 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Rodrigue Borgia, né à Valence en Espagne, dont il devint archevêque, créé cardinal en 1455 par le pape Calixte III son oncle maternel, fut élu pape le 11 août 1492.

Si l’on doit en croire les historiens d’Italie, jamais homme n’eut un caractère plus affreux que celui d’Alexandre VI : tous les vices qui dégradent la nature humaine sont imputés à ce pontife par des écrivains dont les ouvrages ont été publiés sous la sanction de l’Eglise romaine. Ils lui ont reproché une ambition, désordonnée, une avarice insatiable, une extrême incontinence, une cruauté jusqu’alors inouïe, et une rapacité qui ne respectait rien.

Ils l’ont accusé d’avoir, pour découvrir les crimes d’Etat, introduit les délations secrètes. Suivant les mêmes auteurs, César Borgia, son bâtard, était le seul qui lui disputait alors le prix des crimes et des vices ; une ambition effrénée pour ce fils, un amour criminel pour Lucrèce Borgia, sa fille, furent les deux principales sources des empoisonnements et des assassinats attribués à ce pontife. Cette Lucrèce était aussi aimée de deux de ses frères, dont César Borgia était un. Celui-ci tua son rival, et jeta son corps dans le Tibre.

D’un autre côté, ses ennemis les plus déclarés ont reconnu qu’il était doué d’un génie élevé et d’une mémoire surprenante, qu’il était éloquent et actif, et qu’il avait une grande habileté dans les affaires. L’approvisionnement de la ville de Rome fut constamment l’objet de ses soins ; et tout le temps qu’il fut sur le trône, la famine qui désola tout le reste de l’Italie ne se fit point sentir dans ses Etats. Il était naturellement sobre, et s’était accoutumé à dormir peu. Quoiqu’il ne s’appliquât point à l’étude des belles lettres, il récompensa libéralement ceux qui les professaient.

On lui a reproché d’avoir assisté à des représentations des comédies de Plaute ; mais il eût été trop heureux que la culture des lettres eût adouci son caractère et calmé ses passions : il aurait pu passer pour un grand homme, loin d’avoir été rabaissé au-dessous de la nature humaine. Il s’occupa spécialement d’encourager les arts : il augmenta le palais du Vatican, et en décora les appartements avec les tableaux des peintres les plus célèbres de son temps, parmi lesquels on peut citer Torrigiano, Balthasard Péruzzi, et Bernardin Pinturicchio. Les architectes auxquels il donnait la préférence étaient Julien et Antoine de San Gallo : ce qui dépose en faveur de son jugement. Ce furent eux qui fortifièrent, comme on le voit encore aujourd’hui, le Môle-Adrien , qu’on appelle le château Saint-Ange.

Cependant Alexandre VI commit, dans l’encouragement qu’il accorda aux arts, un sacrilège qu’il est surprenant de ne pas trouver au nombre des plus grands crimes qui lui aient été imputés : dans un tableau que Pinturicchio a peint par son ordre, il est représenté revêtu de ses habits pontificaux, à genoux devant une vierge, dont les traits sont ceux de la belle Julie Farnèse.

Alexandre VI fut attaqué de la fièvre le 14 août 1503 : le 16 il fut saigné, le 17 il prit médecine, et le 18 on désespéra de sa vie. Il reçut le viatique pendant la messe qui fut célébrée dans sa chambre, et à laquelle cinq cardinaux assistèrent. Le soir, on lui administra l’extrême-onction, et il mourut quelques minutes après : tel est le simple récit de Burchard, maître des cérémonies d’Alexandre VI.

Cependant on fut généralement persuadé, et on l’est encore, que le poison abrégea les jours de ce pape. Les historiens contemporains affirment que la mort d’Alexandre VI, et la maladie dont son fils, César Borgia, fut attaqué à la même époque, furent occasionnées par le poison que le père et le fils avaient destiné à plusieurs cardinaux, et qui, par l’erreur d’un domestique, leur fut donné à eux-mêmes.

 
 
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