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3 janvier 1820 : prise de l'île de Léon.

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Éphéméride, événements
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3 janvier 1820 : prise de l’île de Léon
Publié / Mis à jour le vendredi 13 novembre 2009, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Pendant que Kiégo allait investir le quartier général à Arcos (voy. 1er janvier), les bataillons d’Espagne et de la Couronne, cantonnés à Médina et à Alcala de los Gazules, devaient proclamer la constitution et se mettre sous les ordres de Quiroga, encore détenu dans le couvent de Santo-Domingo, mais assuré d’en sortir quand il le faudrait. Le mouvement devait avoir lieu dans la nuit du Ier janvier ; l’impossibilité de traverser les rivières gonflées par les pluies fit ajourner au lendemain l’exécution des projets arrêtés. A l’instant marqué, le bataillon d’Espagne sortit d’Alcala et alla prendre position à un quart de lieue de la ville, où il trouva Quiroga, qui fut reçu par les soldats avec des acclamations de joie : il fut proclamé général en chef, et marcha aussitôt sur Médina, où l’attendait le bataillon de la Couronne. Les deux corps réunis se portèrent en toute hâte vers le pont de Suazo ; c’était surtout de leur célérité que dépendait le succès de l’entreprise ; mais les routes, devenues impraticables par les pluies des jours précédents, opposèrent à la marche des deux bataillons des obstacles qui pouvaient devenir funestes : les soldats enfonçaient dans la boue jusqu’aux genoux, perdaient leurs souliers ; la nuit ajoutait encore au désordre et à la confusion produits par les difficultés de la marche. Ces retards amenèrent un contretemps non moins déplorable ; quelques détachements des guides et d’autres corps qui attendaient Quiroga sur la route pour se joindre à lui, crurent, ne le voyant pas arriver, que l’expédition était manquée ou ajournée, et rentrèrent dans leurs cantonnements. Enfin, au lieu d’arriver à Suazo le 3 à la pointe du jour pour n’être pas aperçue, la colonne libératrice n’y arriva qu’à neuf heures du matin. Quiroga, presque sûr d’être découvert, et sentant que dans ce cas tout serait perdu, ne se laissa point abattre par tant de contrariétés ; il résolut de tenter en plein jour le coup de main dont l’obscurité de la nuit eût assuré le succès, et la négligence des autorités de San-Fernando le sauva des dangers que le retard de sa marche multipliait autour de lui.

Son avant-garde, composée des grenadiers du bataillon de la Couronne, commandée par le capitaine don Miguel Bordénas, désarma le poste avancé de Portargo, qui formait le cordon de santé, et arriva au pas de course sur le pont de Suazo, dont elle s’empara ; le gros de la colonne suivit de près, et marcha sur la ville de San-Fernando, qui fut occupée sans résistance. Quiroga sentait bien que rien n’était décidé tant qu’il ne serait pas maître de Cadix ; mais il ne pouvait songer à s’en emparer de vive force : ses deux bataillons ne formaient qu’un total de treize cents hommes ; encore celui de la Couronne était-il presque entièrement composé de recrues. Le dépôt du bataillon de San-Fernando,fort de quatre cents hommes, lui inspirait peu de confiance ; l’île de Léon offre un grand nombre de postes importants que la faiblesse numérique de sa troupe ne lui permettait pas d’occuper ; il fallait donc qu’il attendît que les nombreux patriotes que renfermait Cadix excitassent dans la population un mouvement en faveur de la constitution, et lui ouvrissent les portes de cette place importante ; les intelligences qu’il y entretenait lui faisaient regarder cet événement comme prochain et inévitable.

Dans tous les cas, les soldats, excédés de fatigue, avaient besoin de quelques heures de repos ; reconnaissant l’impossibilité d’aller plus avant, il fit occuper les postes de Torregorda et de la métairie de Lorio, et résolut d’attendre des nouvelles de Cadix. M. Cisnéros, ministre de la marine, qui se trouvait en mission à l’île de Léon, fut arrêté par ses ordres.

Cependant vers le soir, ne voyant venir personne et ayant reçu l’avis que le poste important de la Cortadura n’était point occupé, chargea le capitaine de la Couronne, don José Rodriguez, de s’approcher de cette position et de reconnaître s’il était possible de s’en emparer par un coup de main. Mais cet officier s’étant avancé

sans prendre les précautions nécessaires, fut reçu par une fusillade qui lui tua trois hommes et l’obligea de se retirer. Quiroga dès lors ne put plus douter que Cadix ne fût en état de défense ; cette résistance inattendue renversait toutes ses espérances. La Corta dura fut armée le lendemain : de ce moment commencèrent les nouvelles épreuves par lesquelles les soldats de la liberté devaient acheter leur triomphe. —Chatelain.

 
 
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