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1er mars 1562 : massacre de Wassy (Vassy)

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1er mars 1562 : massacre de Wassy
Publié / Mis à jour le lundi 25 février 2013, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

L’édit de janvier (17 janvier 1562), en fondant la tolérance religieuse, semblait devoir garantir la paix du royaume de France : il enfanta une guerre longue et sanglante, dont le massacre de Wassy fut le signal (18 février 1563, assassinat du duc de Guise).

Catherine de Médicis venait de se liguer avec le prince de Condé. Rappelé par le roi de Navarre, qui désertait le parti de la reine-mère, le duc de Guise quitta Saverne, où il avait conféré avec les ministres de la confession d’Augsbourg, et traversa la Champagne. L’hérésie s’était introduite à Wassy, ville située sur la frontière de cette province : les réformés s’y rassemblaient, dans une grange, au nombre de deux ou trois mille. « Or, dit Mézerai dans sa grande histoire, le duc de Guise étant bien fâché de voir cette contagion si proche de son duché de Joinville, et dans une contrée qui appartenait à sa nièce Marie Stuart (car on lui avait donné l’usufruit de Wassy et du Bassigny pour son douaire), se résolut, de passer par là, pour dissiper par sa présence ces scandaleuses assemblées, non pour faire injure à personne, ainsi que l’avoue même un auteur qui ne lui voulait guère de bien.

Massacre de Wassy

Massacre de Wassy

« Il donna donc ordre à sa compagnie de gens d’armes de l’y attendre, et prit son chemin par là le premier jour de mars, avec sa femme, son frère le cardinal de Guise, et son train, qui était de près de deux cents hommes, la plupart n’ayant point d’armes que leurs épées. Comme il passait par la rue qui va à Escleron, lieu où il devait dîner, le curé et le prieur de la ville le prièrent instamment de se détourner un peu pour passer devant la grange où se faisait le prêche.

« Là-dessus, les valets, palefreniers, laquais et autres gens coururent vers la grange avec grand tumulte, et attaquèrent les huguenots d’injures, lesquels se fiant à leur nombre, comme les autres en leurs armes, ils se harcelèrent tellement petit à petit, qu’ils en vinrent aux coups de pierre ; sur quoi le jeune Labrosse étant envoyé par le duc de Guise, pour dire au ministre qu’il vînt parler à lui, et ce jeune homme étant entré dans le prêche à cheval, ils le retinrent et l’enfermèrent ou pour le maltraiter, ou pour s’en servir comme d’otage. Mais cela ayant été rapporté à son père, il y courut tout furieux avec quelques-uns de ses amis ; et alors la mêlée s’échauffa si fort qu’il n’y avait plus moyen de la séparer ; si bien que le duc de Guise y vint lui-même pour l’apaiser.

« Mais à son arrivée ayant reçu un coup de pierre à la joue, qui le fit saigner, ses gens s’animèrent tellement de voir leur maître tout sanglant, qu’ils enfoncèrent les portes de cette grange, et à coups d’épée ou de carabine, en tuèrent environ soixante et en blessèrent près de deux cents. Les uns et les autres tâchant de se décharger du blâme d’une action qui était de dangereuse conséquence, firent aussitôt leurs informations, qu’ils envoyèrent au roi, pour montrer comme ils avaient été attaqués les premiers.

« Mais, sans s’enquérir qui avait le tort, les plus sages voyaient que cette action était comme un coup de trompette qui excitait les huguenots à prendre les armes par toute la France. En effet, l’Amiral et ses frères se retirèrent de la cour pour aller se préparer au combat ; et la reine de Navarre, voyant son mari entièrement attaché au parti catholique, se sépara de lui, emmenant son fils en Béarn, où, toujours depuis portée d’une haine irréconciliable contre les papes, elle employa toutes ses forces à détruire la religion romaine. »

 
 
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